Qui ne s'est jamais senti démuni face au chagrin d'un enfant ? Toute la bonne volonté du monde ne suffit pas toujours pour sécher les larmes ou simplement voir renaître un sourire sur un visage tout triste. En fait, le problème est d'abord de comprendre : comprendre l'enfant et l'aider à se comprendre lui-même, son entourage, les réactions des autres enfants. De plus, nous vivons une période de surinformation : presse, radio, télévision, nouveaux médias, l'enfant entend des mots, des opinions, des concepts qu'il ne comprend pas toujours ou mal. Ce qui ne l'empêche pas d'en souffrir et de les utiliser à sa façon. Or, chacun le sait, les rapports entre enfants et entre adultes et enfants ne sont pas toujours exempts d'agressivité. Bref, il arrive trop souvent que les petits souffrent sans pouvoir le dire, sans poser la bonne question à la bonne personne, sans savoir réagir ou répondre face à ceux qui les ont blessés, même involontairement. De son expérience de psychologue, Mélanie Josquin a tiré ce petit abécédaire sympathique et affectueux des mots qui posent question, de ceux qui blessent et de ceux qui consolent. Dans son livre émaillé de phrases de ses petits patients, elle s'efforce de permettre à l'enfant d'exprimer ce qu'il ressent, de parler pour ne plus souffrir, de s'adresser à la bonne personne… Et lorsqu'il le faut, de ne pas avoir peur du psychologue qui aide à guérir les « bleus à l'âme ».