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Des lingots d'or, une étrange Cadillac, des cadavres suspects, des agents secrets, des nazis masqués et des politiciens corrompus… Cette histoire commence en 1945, dans les ruines de Berlin. Prévoyant la défaite, deux marchands d'armes et affairistes nazis cachent de fortes sommes d'argent en Suisse pour le compte des services secrets de la SS. Après la guerre, les deux aventuriers rapatrient le trésor caché pour financer la toute jeune CDU. Anciens nazis (marchands d'armes, hommes d'affaires ou fonctionnaires) et agents américains de la CIA créent alors un réseau de corruption et de financement politique occulte appelé Octogon. Son but : donner au parti du nouveau chancelier Konrad Adenauer tous les moyens financiers nécessaires. Ce réseau va notamment commencer par exploiter les ventes d'armes à l'armée allemande pour détourner de fortes commissions d'argent vers les caisses noires de la CDU.L'affaire devient publique en 1956, et provoque la constitution d'une commission d'enquête parlementaire. Mais ce n'est pas l'heure de la vérité. Après plusieurs suicides et disparitions suspectes de témoins, l'enquête se termine dans la confusion. Les affaires peuvent donc continuer…
Max Linder, ami et modèle de Chaplin, est l’un des plus grands acteurs comiques du cinéma muet, mais aussi l’un de ses auteurs les plus prolifiques, avec plus de cinq cents films à son actif. Il s’est suicidé par amour à 42 ans, en pleine gloire, entraînant dans la mort sa toute jeune femme de 20 ans. Maud Linder, leur fille, était âgée d’à peine seize mois au moment du drame, en 1925. Mais ce n’est que vingt ans plus tard, grâce à Henri Langlois, qu’elle découvre qui était son père – dont l’œuvre, entretemps, a été effacée par l’arrivée du cinéma parlant. Dès lors, elle consacrera sa vie et son énergie à collecter et à restaurer ses films, et à faire retrouver à son père sa place parmi les grands créateurs du septième art – un art qui lui doit notamment l’invention de la comédie légère. Plaçant le récit de l’enfance rocambolesque de Maud Linder au cœur de son documentaire, Jean-Michel Meurice nous invite à (re)découvrir de l’œuvre d’un roi du burlesque frappant de modernité.
Tandis que le pays amorce un passage progressif d’une économie rurale à une industrialisation intense, la concurrence s’impose à tous. La France reste une "économie administrée", mais ses dirigeants comprennent qu’il faut exporter et attaquer les États-Unis sur le plan commercial. Le film décrit les mécanismes qui se mettent en action dans les plus hautes sphères du pouvoir grâce aux témoignages inédits d’hommes politiques, de conseillers et de grands industriels. Il montre l’émergence d’une nouvelle race de patrons plus puissants, comme Marcel Dassault, qui n’hésitent pas à financer la vie politique sous le manteau. Pourtant, si la France est en plein essor, elle prend du retard sur une Allemagne renaissante qui compte vite dix ans d’avance en termes de productivité. Établissant un parallèle entre les politiques industrielles des deux pays, cette première partie permet de comprendre pourquoi la France n’était pas la mieux armée pour faire face aux chocs pétroliers des années 1970.
Le gouvernement s’aperçoit que "les caisses sont vides" et met en place un plan de rigueur. "On a quitté le socialisme à ce moment-là", commentent les déçus du président. En 1986, l’Acte unique déréglemente l’économie française et libéralise les mouvements de capitaux. Cette deuxième partie dresse le constat d’une financiarisation croissante de l’économie et en détaille les étapes. "La gauche a réconcilié la France avec le profit et l’argent", s’exclament les tenants de la nouvelle doxa néolibérale. Les patrons suivent le modèle anglo-saxon de Reagan ou Thatcher et leurs actionnaires ont de plus en plus de poids. De Jean-Pierre Chevènement à Antoine Gaudino, les nombreux témoins pointent les dérives liées à cette victoire du tout-marché : corruption collective et pénétration des hautes sphères du pouvoir par les intérêts privés.