Auteur au Seuil depuis 1988 (Le Sourire du flamant rose), S. J. Gould restera comme le plus prolifique et le plus vigilant des écrivains scientifiques du XXe siècle. Présent sur le front de l’explicitation du darwinisme comme sur celui de la lutte contre le créationnisme, il s’est intéressé à tous les aspects des relations science-société. Le sujet de son dernier livre - la réconciliation entre la science et les "humanités", les scientifiques et les littéraires dirait-on chez nous - est l’aboutissement logique de cette quête du sens et de l’harmonie. [...] Parce qu’il est urgent de faire taire les vieilles querelles stérilisantes, et d’inventer de nouveaux modes d’accès au savoir, on doit espérer que ce dernier Gould ne sera pas, tel le dernier des Mohicans, l’ultime représentant d’une conscience humaniste (et scientifique) en voie de disparition.