En arabe, Assia signifie consolation et Djebar, intransigente, confie Assia Djebar à son interlocuteur Frédéric Mitterrand qui signe un portrait tout en nuance de cette femme hors du commun. Ce nom, elle l'a choisi à l'âge de vingt ans lors de la publication, chez Julliard, de son premier roman La Soif (1957). Depuis, cinquième femme et première algérienne élue à l'Academie française, elle est devenue l'auteur d'une oeuvre considérable, traduite en une vingtaine de langues. Au cours de ce long tête à tête, ponctué de nombreuses images d'archives, et enrichi de lectures d'exrtaits de ses romans les plus célèbres (L'Amour la fantasia, Vaste est la prison, Loin de Médine, Les Alouettes naïves...), elle évoque son enfance, ses parents, sa terre natale, mais aussi la guerre d'indépendance, et toujours son besoin d'écriture et son amour de la langue française alors que les circonstances de la vie l'amènent à devenir tour à tour journaliste, professeur d'histoire contemporaine et de littérature francophone, réalisatrice ou dramaturge... Aujourd'hui, telle qu'elle aime à se présenter, Assia Djébar est une femme de lettres algérienne, membre de l'Académie française, qui écrit et enseigne en français à New York.