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Histoire banale : un homme rencontre une femme, ils se plaisent, il l'invite à passer quelques jours chez lui, à Strasbourg. Lui, François, a la cinquantaine et se remet mal de son veuvage. Elle, Thelja, trente ans, un mari et un fils qu'elle a laissés en Algérie pour terminer en France une hypothétique thèse d'histoire de l'art. D'un côté, donc, un homme ancré dans ses souvenirs. De l'autre, une jeune femme en rupture de pays, de famille, de travail, bref, en état d'apesanteur, hanté par la figure de son père, tué pendant la guerre d'Algérie. Plus que la passion, ce sont leurs blessures intimes qui rapprocheront François et Thelja.
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Dans une petite ville du littoral algérien, une fillette grandit entre son père, seul instituteur indigène de l'école, et sa mère, si belle et si jeune. Assia Djebar compose un roman autobiographique qui éclaire son identité de femme et d'écrivain : on y découvre une enfant puis une jeune fille avide de liberté, riche d'une tradition en héritage et d'un savoir qu'elle conquiert brillamment, déchirée entre l'Algérie et la France
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En arabe, Assia signifie consolation et Djebar, intransigente, confie Assia Djebar à son interlocuteur Frédéric Mitterrand qui signe un portrait tout en nuance de cette femme hors du commun. Ce nom, elle l'a choisi à l'âge de vingt ans lors de la publication, chez Julliard, de son premier roman La Soif (1957). Depuis, cinquième femme et première algérienne élue à l'Academie française, elle est devenue l'auteur d'une oeuvre considérable, traduite en une vingtaine de langues. Au cours de ce long tête à tête, ponctué de nombreuses images d'archives, et enrichi de lectures d'exrtaits de ses romans les plus célèbres (L'Amour la fantasia, Vaste est la prison, Loin de Médine, Les Alouettes naïves...), elle évoque son enfance, ses parents, sa terre natale, mais aussi la guerre d'indépendance, et toujours son besoin d'écriture et son amour de la langue française alors que les circonstances de la vie l'amènent à devenir tour à tour journaliste, professeur d'histoire contemporaine et de littérature francophone, réalisatrice ou dramaturge... Aujourd'hui, telle qu'elle aime à se présenter, Assia Djébar est une femme de lettres algérienne, membre de l'Académie française, qui écrit et enseigne en français à New York.
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