Cinquième album du guitariste français Thibault Cauvin, auréolé de 36 prix internationaux, et qui, tout en poursuivant sa brillante carrière dans de nombreux pays autour du monde, s'impose maintenant en chef de file en France. A travers "Cities II", Thibault Cauvin évoque en musique et en compagnie d'invités prestigieux des villes autour du monde qui lui tiennent à coeur. On y retrouve Matthieu Chedid (-M-) évoquant le Cap Ferret, autour de cette passion partagée avec Thibault Cauvin pour le surf, mais également Ballake Sissoko, Erik Truffaz, Didier Lockwood, Christian-Pierre La Marca, Léa Desandre et Adélaïde Ferrière, qui nous font, avec Thibault Cauvin, passer par Bamako, Agades, Budapest, Séville, Venise ou bien encore New York. Enregistré au mythique Château d'Hérouville qui a rouvert ses portes pour l'occasion après vingt années de sommeil, cet album est sans aucun doute l'un des évènements discographiques de la rentrée.
Pour son nouvel enregistrement événement, Emmanuelle Haïm dont on connait l'affinité si particulière avec Haendel, a conçu un magnifique programme de trois Cantates de jeunesse du compositeur, mettant en regard l'Arcadie idéalisée des lettrés italiens avec de vrais dramatismes de la vie des personnages historiques d'Agrippine, Lucrèce, Armide. Sa direction raffinée, colorée, sensuelle est toujours extrêmement attentive aux chanteurs qu'elle sait porter vers leurs plus belles interprétations. Sabine Devieilhe et Léa Desandre racontent ainsi avec un art accompli, chacune dans leur registre, l'histoire de ces femmes légendaires. Leurs voix se marient extraordinairement le temps d'une émouvante cantate, Aminta e Fillide.
En fondant l'ensemble Jupiter, le luthiste Thomas Dunford a souhaité " retrouver l'esprit de la musique de chambre dans le répertoire baroque. Jupiter fonctionne dans une sorte de fraternité, comme si nous nous connaissions depuis toujours... La musique de Vivaldi, très contrastée, demande justement ce répondant naturel - presque comme dans l'improvisation. " Lea Desandre parle d'une " recherche de couleur et d'inflexions quasi sans limites. Cette musique était la 'pop' du XVIIIe siècle. " La mezzo franco-italienne, révélation lyrique aux Victoires de la Musique 2017, interprète des airs extraits d'opéras dont Il Giustino, Juditha Triumphans, Il Farnace, Griselda, ainsi que le fameux Cum dederit du Nisi Dominus... Quatre concertos jalonnent également ce programme, pour luth en ré majeur, pour luth et violon, pour basson en sol mineur et pour violoncelle en sol mineur. Outre Thomas Dunford au luth, Peter Whelan au basson et le violoncelliste Bruno Philippe, lui aussi révélation aux Victoires 2018, ce programme flamboyant rassemble Jean Rondeau au clavecin et à l'orgue, Cecilia Bernardini et Louis Creac'h (violons), Jérôme Van Waerbeke (alto) et Douglas Balliett (contrebasse).
Eternal Heaven, le nouvel album de Thomas Dunford et l'ensemble Jupiter, enregistré à la Chapelle Corneille en 2021, présente un magnifique programme Haendel (Hercules, Theodora, Semele, Susanna, Esther...) en compagnie de la mezzo-soprano Lea Desandre et le contre-ténor Iestyn Davies. Le projet est né de la volonté de réunir ces deux voix sublimes et de raconter une histoire d'amour avec certaines des plus belles musiques spirituelles de Haendel. Thomas Dunford et Lea Desandre ont parcouru toute l'oeuvre anglophone de Haendel pour construire le récit d'une histoire d'amour forte entre les deux héros. "Et quand l'amour parle, les voix de tous les dieux bercent le ciel d'un harmonieux écho." Wiiliam Shakespeare. Un avant-goût du paradis avec les plus beaux airs de Haendel, extraits de ses oratorios anglais, servis par Thomas Dunford, Lea Desandre et l'Ensemble Jupiter. La musique spirituelle n'a jamais été aussi lumineuse. Il y a d'abord Haendel, maîtrisant l'oratorio comme personne. Lea Desandre, qui éblouit la scène baroque et l'Ensemble Jupiter, unanimement salué pour la fraîcheur de ses interprétations. Ce trio divin nous donne rendez-vous pour un moment hors du temps, à la rencontre des plus beaux arias de la période. Entre Salomon, Théodora et Semele, ils sont tour à tour célestes, dramatiques et émouvants. La mezzo-soprano est si expressive dans la déploration ou la joie qu'aucun affect ne nous échappe. Les musiciens la portent avec une symbiose et une liberté qui nous prouvent, une fois de plus, que la musique s'enrichit d'amitié et d'audace.