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Cette nouvelle de Beckett, auteur billingue, est publié en 1946, époque où l'auteur revendique des références allant de Joyce à Dante ou encore Proust. Une écriture simple et précise est un portrait de l'homme moderne.

Molloy est un vagabond qui n'a pas de mémoire. Pour vivre, il invente sans cesse des histoires. Moran, détective de l'agence Youdi, enquête sur lui, mais est rapidement piégé en s'identifiant à lui.

Winnie, la cinquantaine, vaque à ses occupations sous le soleil d'un désert en feignant d'ignorer son ensablement jusqu'au cou. Elle ne manque jamais une occasion de remercier le bon Dieu de ses bienfaits. Son ami, Willie, daigne à peine de l'écouter. Pas moi, un acte pour une bouche, c'est le refus du dire, une spirale de mots qui semble aspirer l'existence toute entière...

Enterrée jusqu'à la taille au centre d'un petit mamelon, Winnie, la cinquantaine, de beaux restes, prie, s'exclame, interpelle son compagnon Willie, farfouille dans son sac, en exhume méticuleusement toutes sortes d'objets, se prépare avec coquetterie… Peu à peu, elle s'enfonce dans la terre. Mais elle remercie chaque nouveau jour, sombrant en chantant. Dans cette adaptation pour la télévision de la mise en scène originale de Roger Blin, Madeleine Renaud illumine le drame et rend la fatalité joyeuse. Une œuvre drôle et tragique à la fois. Un rôle mythique pour l'une des plus grandes comédiennes françaises. OH LES BEAUX JOURS (1971) De Samuel Beckett – Mise en scène : Roger Blin – Réalisation : Jean-Paul Roux – Décors : Matias – Image : Jacques Manier – Son : Max Manceau – D'après le spectacle crée en 1963 au Théâtre de l'Odéon par la Compagnie Renaud-Barrault Avec Madeleine Renaud, Régis Outin COMPLÉMENT : DIS JOE (1968) De Samuel Beckett – Mise en scène et réalisation : Michel Mitrani – Décors : Matias – Image : Lucien Billard, Didier Minier – Son : Max Manceau, Georges Lazare Avec Madeleine Renaud, Jean-Louis Barrault Dans un décor dénudé et quasi carcéral, seul face à la solitude et au vide, un homme écoute une voix le harceler, lui et « cet enfer de quatre sous qu'est sa tête ».

Winnie, la cinquantaine, vaque à ses occupations, sous le soleil du désert, en feignant d'ignorer son ensablement jusqu'au cou. Elle ne manque jamais une occasion de remercier le bon Dieu de ses bienfaits. Son ami, Willie, daigne à peine l'écouter. ©Electre 2019

Vladimir et Estragon, deux vagabonds, attendent un certain Godot dans un no man’s land (la didascalie indique « Route de campagne avec arbre »). L’absence de celui-ci éveille chez eux doutes et questionnements. Deux autres personnages font leur apparition : Pozzo, autoritaire, et son esclave Lucky. A la suite du monologue absurde de ce dernier, Vladimir et Estragon se retrouvent à nouveau seuls. Le premier acte se clot sur l’arrivée d’un enfant qui les informe que Godot ne viendra que le lendemain.