Tous les chroniqueurs judiciaires se sont déjà vu poser cette question : « Comment fais-tu pour dormir la nuit ? » Ce livre est une réponse. Quand la journaliste Élise Costa décide d'écrire sur le crime, son quotidien en est bouleversé. Sillonnant les palais de justice à travers la France, elle suit les affaires criminelles les plus médiatiques – la joggeuse de Bouloc, Troadec, Nordahl Lelandais – et celles qui font couler moins d'encre. Pour s'approcher à son tour de la vérité, elle s'attarde sur les détails et explore les rouages d'une justice aussi implacable que fascinante. Mais alors, avec la nuit vient le doute.
Commise d'office pour défendre un père assassin de son enfant, Véronique Sousset nous plonge dans l'instruction et le procès de ce fait divers terrible. Comment se faire l'avocate du diable ? Document saisissant sur le quotidien d'un avocat, réflexion sur le sens de la défense et sur le Mal. Premier document non-fiction publié dans la brune. L'affaire relatée est la même que celle dont s'est inspiré Alexandre Seurat dans son roman La Maladroite.
C'est un acte anodin qui lui aura presque coûté la vie. Le 27 avril 2004, Paul François, agriculteur, jette un oeil au fond d'une cuve contenant du désherbant. Gravement intoxiqué par les vapeurs du Lasso, un herbicide de Monsanto alors autorisé en France, le céréalier passe plusieurs jours dans le coma et près d'un an à l'hôpital.Le 10 septembre 2015, après plus de dix ans de combat, la cour d'appel de Lyon reconnaît la responsabilité de la multinationale. Mais cette condamnation historique, confirmant celle déjà prononcée en 2012, ne marque pas la fin de son épuisant marathon judiciaire. En juillet 2017, la cour de cassation annule l'arrêt lyonnais et renvoie son cas devant une autre cour d'appel. Alors qu'il se lance dans cette nouvelle bataille, Paul François prend la plume pour dévoiler les coulisses de son terrible combat contre la multinationale américaine.Déni des graves séquelles causées par le produit, tentatives de déstabilisation, violence des arguments du camp adverse, il nous livre le récit haletant d'une lutte à armes inégales.
Considéré à sa parution comme une atteinte à la morale publique et religieuse, ce roman apporte un témoignage sur la condition de la femme, la société bourgeoise et la vie en province au XIXe siècle au travers du romantisme stéréotypé d'Emma Bovary. Le roman est accompagné du réquisitoire, de la plaidoirie et du jugement du procès intenté à l'auteur.
Le lundi 2 octobre 2017 à 9 h 30 s'ouvre au Palais de justice de Paris, pour cinq semaines, le « procès Merah ». Se pressent et se bousculent dans la grande salle des assises Voltaire les acteurs d'une scène d'audiences particulière. Celle d'un des premiers procès terroristes de l'ère contemporaine, marquée par une répétition sans précédant d'attentats sur le sol français au nom du Djihad armé. Dans l'histoire actuelle de la violence terroriste, les attentats de mai 2012 de Mohamed Merah sont régulièrement qualifiés de premier chapitre dont les suivants seront écrits à partir de 2015 avec l'assassinat des dessinateurs et journalistes de Charlie Hebdo. Ce procès n'est pas celui de Mohamed Merah, l'auteur des attaques ciblées contre des militaires et des Juifs en 2012, c'est celui de son frère Abdelkader et de son ami d'enfance Fettah Malki. La dimension historique de ce procès est interrogée avant même le début des audiences. Cet ouvrage, témoignage collectif de deux journalistes, d'un dessinateur s'inscrivant dans la longue histoire des dessins d'audience, et d'un chercheur, préfacé par l'avocat Henri Leclerc, raconte de l'intérieur et de manière pédagogique, cette scène terroriste du procès Merah, ses évolutions, ses émotions et sa vérité judiciaire, mettant en perspective les problématiques juridique et politique de la justice antiterroriste.
Benjamin Godard, violoniste et pianiste de grand talent, charma les salons de la Troisième République par l'élégance et la précision de son jeu. Il fut aussi un compositeur prolixe dont on ne s'étonnera pas qu'il ait dédié à ses deux instruments quatre splendides sonates qui forment un corpus de premier ordre. En effet, écrites dans la tradition beethovénienne de la sonate " sérieuse ", elles favorisent la qualité d'inspiration et l'intensité de l'émotion à une virtuosité facile que le romantisme prônait alors. Ces sonates laissent aussi voir différents visages de Godard, depuis l'opus 1 composé dans la fougue de ses 17 ans jusqu'à la quatrième sonate regardée comme un chef-d'oeuvre en la matière. L'oreille d'aujourd'hui se laissera également surprendre et toucher par la splendide Sonate n °3 dont les premières mesures suffisent à contredire les accusations d'académisme qui menacent parfois Godard. Il est étonnant qu'aucune de ces oeuvres, et moins encore l'intégralité, n'ait prêté à un enregistrement jusqu'à présent.
Histoire de l'affaire Agnès Le Roux, héritière du Palais de la Méditerranée, disparue en 1977. Après plus de trente ans de procédures, en 2014, Guillaume Agnelet accuse son père, Jean-Maurice Agnelet, ex-avocat niçois et amant de la disparue, d'assassinat. Retour sur une affaire de famille aux multiples rebondissements.
D'après les minutes officielles du procès et les articles signés des plumes de l'époque (Camus, Mauriac, Kessel), "Juger Pétain" monté exclusivement à base d'archives, reconstitue le procès, central dans la mémoire nationale, et raconte trente ans d'Histoire (1914-45). Les images du procès sont colorisées, et parallèlement, grâce à un nouveau procédé, un travail de reconstitution des voix de Pétain, Laval, Blum, Daladier et Reynaud a sonorisé les archives muettes du procès.
La Dolce Volta publie un enregistrement entièrement consacré à une part quasi inconnue de l'oeuvre de Sibelius. Par les hasards de la programmation, Nicolas Dautricourt découvre des pièces nouvelles, dont ses Humoresques. Il explore au fil du temps le reste de ces pièces en parallèle de sa production symphonique. Elles lui sont sont apparues, à l'image de son corpus, d'une grande singularité, d'une veine entièrement personnelle, ne découlant d'aucune " école " et ne s'apparentant à aucun langage. Fasciné par l'extraordinaire indépendance de sa pensée, Nicolas Dautricourt dévoile un répertoire où règne un climat plus secret, plus intime où la virtuosité est secondaire. Le violon peut certes se montrer éblouissant, mais l'atmosphère générale est plus confidentielle, plus " chambriste " laissant la part belle aux couleurs et aux impressions.
Comment transformer en musique un apprenti magicien, des squelettes qui dansent, des balais ensorcelés et des os qui claquent ? Deux chefs-d'oeuvre très populaires révélés avec humour par J.-F.Zygel, avec la complicité de l'orchestre philharmonique de Radio France sous la direction de Christian Vasquez...
Pour ce nouvel album, Jan Lisiecki a choisi de mettre en lumière les oeuvres orchestrales rarement enregistrées du répertoire de Frédéric Chopin. Le jeune pianiste polonais Jan Lisiecki est assurément l'un des meilleurs défenseurs du répertoire romantique de sa génération. Il s'épanouit tout particulièrement dans la musique de Chopin, lui dont la carrière internationale fut lancée par son enregistrement des deux concertos pour piano réalisé en 2010 avec le Sinfonia Varsovia et Howard Shelley à tout juste 14 ans.