Un bas-relief antique, Pompéi, l'archéologie - autant d'éléments qui, dans la nouvelle de Jensen (Gradiva : fantaisie pompéienne), ne pouvaient que parler à Freud. Le psychanalyste est ici devancé par le créateur littéraire dans la connaissance de l'inconscient. Freud suit pas à pas le récit de Jensen, s'attachant aux rêves fictifs de son personnage Norbert Hanold et à sa fantaisie délirante : Gradiva, disparue en l'an 791, revenue à la vie et marchant dans les ruines de Pompéi, tel un " fantôme de midi ". Mais Gradiva est Zoé, l'amie d'enfance oubliée et bien réelle, qui arrachera Norbert à son délire. Elle devient pour Freud - figure inédite - la femme " thérapeute ", celle qui comprend et guérit.
Le but de cette série de conférences prononcées entre 1915 et 1917 est de montrer que la pensée de Freud n'a rien d'ineffable et peut se transmettre. Il explique les problèmes majeurs qui jalonnent le mouvement de la psychanalyse : l'interprétation des rêves et la névrose, les notions de libido et de transfert.