« Je rêve de chats qui tombent des rambardes, d'adolescents aux yeux brillants qui surgissent au coin de la rue et tirent en pleine tête, de glissements de terrain emportant tout Cihangir dans le Bosphore, de ballerines funambules aux pieds cisaillés, je rêve que je marche sur les tuiles des toits d'Istanbul et qu'elles glissent et se décrochent. Mais toujours ta main me rattrape, juste au moment où je me réveille en plein vertige, les poings fermés, agrippée aux draps ; même si de plus en plus souvent au réveil tu n'es plus là. » Autofiction, grand reportage, document politique, roman d'amour, Le Sillon est d'une richesse inclassable, porté par la lecture sensible et engagée de son autrice.
La question de l'école est abordée du point de vue du mauvais élève, entre souvenirs autobiographiques et réflexions sur la pédagogie et les dysfonctionnements de l'institution scolaire. Ce roman évoque également le rôle des parents et le désir qu'ont les jeunes de savoir et d'apprendre.
La question de l'école est abordée du point de vue du mauvais élève, mêlant souvenirs autobiographiques et réflexions sur la pédagogie et les dysfonctionnements de l'institution scolaire, sur le rôle des parents et le souhait des jeunes de savoir et d'apprendre. Prix Renaudot 2007.
Deux assassinats dans une petite ville du Nord, dans la France de la Première Guerre mondiale... Un châtelain suspect, le procureur Destinat, est-il le coupable ? Claudel a choisi de raconter l'enquête qui suit le meurtre d'une fillette pour raconter la guerre autrement, mettant au devant de la scène un fossé social qui se creuse.
Biographie romancée d'Aimé Victor Olivier, vicomte de Sanderval, qui fonda, au début des années 1880, le projet de conquérir à titre privé le Fouta Djalon, actuelle Guinée, et d'y faire passer une ligne de chemin de fer. Au cours de cinq voyages successifs, il parviendra à gagner la confiance de l'almâmi, le chef suprême de ce royaume théocratique. Prix Renaudot 2008.
"Tesson ! Je poursuis une bête depuis six ans, dit Munier. Elle se cache sur les plateaux du Tibet. J'y retourne cet hiver, je t'emmène. Qui est-ce ? La panthère des neiges. Une ombre magique ! Je pensais qu'elle avait disparu, dis-je. C'est ce qu'elle fait croire".
Baptiste raconte son étrange amitié pour Vincent. Dès les années de collège, ils sont à l'opposé l'un de l'autre. Baptiste, qui ignore le désir charnel, accorde une importance mystique au ciel, cette voûte infinie au-dessus de nous, parce que la terre lui inspire la solitude, le désordre et le doute. Vincent, lui est attiré par les deux mondes : terrestre et céleste. Il aime les femmes mais on dirait qu'il ne sait comment mener son existence. Pourtant, Baptiste et Vincent sont plus qu'inséparables, complémentaires. Après une longue séparation, ils se retrouvent. Vincent est marié à une comédienne très séduisante, Mathilde, qui confond le théâtre et sa vie. Vincent a une relation avec Constance, jeune étudiante bourgeoise et cultivée, prostituée à ses heures. Comme autrefois, Baptiste sera plus que l'ami de Vincent. Il vivra sa vie, comme un double, un alter-ego.
C'est l'histoire d'un homme devenu un jouisseur pour se venger d'être quitté, d'un père cynique parce que son coeur était brisé. C'est l'histoire d'un grand frère qui a tout fait pour ne pas ressembler à ses parents, et d'un cadet qui a tout fait pour ne pas ressembler à son grand frère...Telle est la vie que j'ai vécue : un roman français..
Roman inédit de cette écrivaine morte à Auschwitz en 1942, laissant plusieurs manuscrits. Ces notes réunies composent une tétralogie écrite dans le feu de l'histoire, commençant avec "Tempête en juin" : la fuite des Français en 1940, et "Dolce", zoom sur un village accueillant des Allemands. Elle n'écrira jamais les deux derniers tomes : la bataille et la Libération.
A Paris, en 1832, l'épidémie de choléra fait rage. Lodran, haïtien, parent d'Alexandre Dumas, est médecin à l'Hôtel-Dieu. Il est amoureux de Céleste, la nièce du peintre Paul Huet, qui l'aime en retour. Un jour, Dumas, malade, demande à son ami Paul de faire venir à son chevet Lodran. Paul avoue alors à Lodran que sa nièce l'aime. Mais le préfet décide que Lodran sera exilé...
Ecrit à la première personne, le roman de Céline fait défiler une kyrielle de situations et de personnages sous le regard semi-naïf de Bardamu. Ses commentaires dénoncent les horreurs dont il est le témoin, voire la victime : celles de la Grande Guerre et celles des rapports sociaux.
1949 : Josef Mengele arrive en Argentine.Caché derrière divers pseudonymes, l'ancien médecin tortionnaire à Auschwitz croit pouvoir s'inventer une nouvelle vie à Buenos Aires. L'Argentine de Peron est bienveillante, le monde entier veut oublier les crimes nazis. Mais la traque reprend et le médecin SS doit s'enfuir au Paraguay puis au Brésil. Son errance de planque en planque, déguisé et rongé par l'angoisse, ne connaîtra plus de répit… jusqu'à sa mort mystérieuse sur une plage en 1979.Comment le médecin SS a-t-il pu passer entre les mailles du filet, trente ans durant ?La Disparition de Josef Mengele est une plongée inouïe au cœur des ténèbres. Anciens nazis, agents du Mossad, femmes cupides et dictateurs d'opérette évoluent dans un monde corrompu par le fanatisme, la realpolitik, l'argent et l'ambition. Voici l'odyssée dantesque de Josef Mengele en Amérique du Sud. Le roman-vrai de sa cavale après-guerre.
"Tout le monde riait. Les Manoscrivi riaient. C'est l'image d'eux qui est restée. Jean-Lino, en chemise parme, avec ses nouvelles lunettes jaunes semi-rondes, debout derrière le canapé, empourpré par le champagne ou par l'excitation d'être en société, toutes dents exposées. Lydie, assise en dessous, jupe déployée de part et d'autre, visage penché vers la gauche et riant aux éclats. Riant sans doute du dernier rire de sa vie.
Un rire que je scrute à l'infini. Un rire sans malice, sans coquetterie, que j'entends encore résonner avec son fond bêta, un rire que rien ne menace, qui ne devine rien, ne sait rien. Nous ne sommes pas prévenus de l'irrémédiable".
Une promenade intime et universelle dans laquelle l'auteur aborde des sujets aussi divers que les premiers résistants, la guerre d'Algérie, le vin, la langue française, le football, la Terre et le ciel, etc. Prix Renaudot essai 2014.
Birahima, un enfant africain orphelin, part à la recherche de sa tante Mahan, sa tutrice. Il est accompagné par Yacouba, le féticheur. Ils voyagent à travers le Liberia et la Sierra Leone de la guerre tribale. Comme ils n'ont pas d'argent, ils sont obligés de travailler : Yacouba comme grigriman et Birahima comme enfant-soldat. Prix Renaudot 2000, prix Goncourt des lycéens 2000.