6 février 1952. Le roi George VI s'éteint seul, au petit matin, dans sa chambre du château de Sandringham. Le règne d'Elizabeth II commence. Elle sera la dernière à l'apprendre. La jeune femme termine alors un déplacement officiel au Kenya. Aucun des télégrammes du palais ne parvient jusqu'à elle. Ses premières heures en tant que souveraine seront ses dernières heures de liberté volées à l'Histoire, il n'en existe aucune image. Naissance d'une reine livre le récit passionnant des quelques jours où tant de vies basculent et où la mécanique de l'institution monarchique se révèle dans sa dimension écrasante, inéluctable. La vague qui emporte Elizabeth et son époux, le prince Philip, entraîne en effet avec eux leur famille et leurs équipes, mais aussi les grandes figures de la vie britannique de ce début des années 1950, en premier lieu Winston Churchill, qui contribuera à donner aux événements leur part de théâtre. Derrière la charge historique et dramatique des faits se révèlent des femmes et d'hommes confrontés à des traditions et des enjeux qui les obligent autant qu'ils les dépassent. Isabelle Rivère, journaliste et auteure, est la seule journaliste française à avoir été autorisée par le palais de Buckingham à suivre Elizabeth II pendant plusieurs années, à rencontrer ses proches et ses équipes. Son livre Elizabeth II, dans l'intimité du règne, a été réédité en 2020 par Fayard dans une version augmentée.
Après un premier volume plébiscité, Patrick Pelloux poursuit avec autant de verve et d'irrévérence que d'humanité ses autopsies des grands hommes. Mortellement savoureux... À travers vingt et une chroniques, Patrick Pelloux renfile sa blouse de carabin-chercheur passionné d'histoire et nous invite à une nouvelle promenade au chevet des grands hommes. Une promenade médicale, littéraire, politique, sociale, artistique... et un voyage plein de surprises. Jugez plutôt : on y croise un prophète, bien entendu des rois et des reines, des poètes et des peintres, des musiciens... Sans oublier un bel hommage à Charb, l'Ami. Mélange d'empathie et de franc-parler, la plume aiguisée de Patrick Pelloux nous entraîne au gré des époques, des thèmes, des personnages, avec toujours le même plaisir d'apprendre en se distrayant.
Le chagrin conduit le cœur vers la littérature et la philosophie dans l'espoir d'y trouver une consolation, comme un enfant se réfugie dans les bras de sa mère. Mais les mots des autres ne consolent pas. Regarder la mort en face, n'est-ce pas constater notre condition d'êtres résolument inconsolables ? Qu'est-ce que ça change, vraiment, de perdre son père ? Sans croyance en un au-delà, que signifie l'ultime disparition de ce qui est ? Rien ne change, et pourtant le monde n'est plus le même. Il faut s'habituer à vivre dans un monde sans lui. La vie continue, les matins se succèdent, les enfants grandissent, un nouveau chat rejoint la maison, et après la grande tristesse c'est la peur de l'oubli qui survient. Et si tout redevenait comme avant ? La vie, même dans l'impossible face-à-face avec la mort, se trouve dans cette alternative : quand le temps s'étire, on s'ennuie ; quand le temps s'arrête, on gémit. Le drame n'est-il qu'une suspension provisoire de nos soucis ? Mais alors, nous autres, êtres inconsolables, avons-nous la possibilité de jouir de l'existence en connaissance de cause ? A. V. R.
« Je n'aime pas la mort. Mais je sais ce que je lui dois. Sans elle, la vie serait synonyme de l'ennui. La mort nous interdit de prendre la vie à la légère. Ce n'est pas son moindre mérite. C'est pour cela que je dessine pendus & suicidés depuis trente ans. Pour me rappeler qu'au bout du chemin, il n'y aura pas la possibilité de remettre une pièce dans la machine. J'ai couvert des centaines de feuilles. Sur les routes, dans les cabanes, à bord des bateaux, je griffonnais. J'ai cinquante ans aujourd'hui, la mort m'a plutôt épargné, preuve que ma méthode était la bonne.Ces dessins ne trahissent aucun goût pour le macabre : Au contraire, les petits pendus de mes carnets me sourient et me serinent en latin (la mort parle toujours le latin) : memento mori. Souviens-toi que tu es mortel. Dans le brouhaha d'une vie en fête, dans le contentement de soi et dans le désordre de nos heures, on aurait tendance à l'oublier. C'est un tort. » Sylvain Tesson
A la mort de leur père, Guillaume, policier ambitieux, offre en gérance le bowling dont il vient d'hériter à son demi-frère marginal, Armand. L'héritage est maudit et va plonger les deux hommes dans un gouffre de violence…
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À la suite de l’enterrement de son père, dans son village en plein milieu du maquis corse, Dumè découvre l’existence d’un frère, Lucien, avec qui il devra partager l’héritage laissé par le patriarche. À condition d’arriver à cohabiter un mois dans la maison familiale… Sous fond de légitimité culturelle et d’héritage immobilier un rapport de force va s’installer entre Lucien, le fils de sang, et Dumè, le fils adoptif…
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