La Martinique, 1902. Au pied de la montagne Pelée, la jeune Pascaline communique avec la nature et les esprits. On prétend qu'elle n'a pas toute sa tête et c'est pourquoi on la surnomme Ti Fol. Pourtant, elle est la seule à entendre la colère du volcan monter, et si on l'écoutait, il serait encore temps de fuir... Non loin de là, Louis-Auguste Cyparis a grandi dans un orphelinat religieux avant de devenir le jouet vivant des enfants d'une riche famille de planteurs. Porté par sa soif de liberté, il se révolte contre sa condition de dominé. Echappera-t-il aux nuées ardentes de la Pelée ?
Un oiseau se pose à la fenêtre d'une cellule et propose au détenu le pacte suivant : « Toi, tu fournis les crayons et moi, je fournis les histoires.» Chaque jour, armé de son crayon et de feuilles dérobées à l'enquêteur, le prisonnier dessine ces histoires : celle de ce jeune couple qui n'arrive pas à franchir les checkpoints pour rejoindre à temps la maternité de Jérusalem ; celle d'un père et d'une fille séparés par la prison et qui se connaissent uniquement en photo ; celle d'une mère qui attend son fils sorti le matin pour aller à l'école et qui n'est jamais revenu... Au fil des pages, les récits rapportés par l'oiseau illustrent combien la prison est plus vaste qu'un simple bâtiment, combien elle va au-delà d'une cellule, s'étendant aux villes et villages. Mais c'est aussi la résistance des Palestiniens, leur espérance et leur refus de partir que l'auteur retrace avec force et poésie dans ces planches réalisées en linogravure à la suite de son expérience carcérale. «Un triomphe artistique qui restera comme un vibrant hommage à l'esprit du peuple palestinien. Mohammad Sabaaneh est un maître.» Joe Sacco PALESTINE BOOK AWARDS 2022
A travers l'évocation de ses souvenirs d'enfance et de l'éducation qu'elle a reçue au Bangladesh, l'auteur parle de l'éducation des filles dans un pays musulman.
" Profondément original et bouleversant, Balèze déconstruit tous nos préjugés sur la condition des Noirs aux États-Unis. " LA Times L'un des meilleurs récits de 2018 selon le New York Times Partant de son enfance dans le Mississippi, passée aux côtés d'une mère brillante mais compliquée, Kiese Laymon retrace les événements et les relations qui l'ont façonné. De ses premières expériences de violence et de racisme jusqu'à son arrivée à New York en tant que jeune universitaire, il évoque avec une sincérité poignante et désarmante son rapport au poids, au sexe et au jeu, mais aussi à l'écriture. En explorant son histoire personnelle, Kiese Laymon questionne en écho la société américaine ; les conséquences d'une enfance passée dans un pays obsédé par le progrès mais incapable de se remettre en question. Récit intime qui met en lumière les échecs d'un pays, Balèze est un formidable acte de défi et de courage. - Andrew Carnegie Medal for Non-Fiction
Les enfants ont le don de poser des questions qui mettent les parents dans des situations embarrassantes.C'est quoi un migrant ? Pourquoi des gens de l'étranger dorment dans la rue ?Pourquoi des familles traversent des mers sur de petits bateaux ?Ça veut dire "avoir des papiers" ?C'est quoi, un passeur ? A travers de vraies questions collectées par Sophie Bordet-Pétillon dans une école primaire, les auteurs abordent de nombreuses questions sur les migrants et tout particulièrement les enfants de migrants.Pourquoi viennent-ils en France ? Est-ce que les parents qui migrent abandonnent leurs enfants ? Pourquoi doivent-ils tout quitter ? Est-ce que des enfants voyagent seuls ? Comment peut-on aider les migrants ?Le livre répond à des questions qui parfois angoissent les enfants, déconstruit certains préjugés au sujet des jeunes migrants, met en lumière les dangers traversés par les migrants et les difficultés qu'ils rencontrent sur les terres d'accueil.Un livre d'utilité public, auquel Xavier Emmanuelli, fondateur du Samu Social, apporte son expérience ancrée sur le terrain.
"Même s'ils en ont peu, les pauvres ont de l'argent. Cet argent est source de fantasmes : on l'imagine mal dépensé, mal utilisé, mal alloué. Pourtant, on s'interroge peu sur la manière dont ils le gèrent, ce qu'il devient et qui il enrichit. Des émeutes du Nutella à la baisse des APL, en passant par le steak doré de Franck Ribéry, cet essai déconstruit notre perception de la pauvreté et interroge notre rapport à la consommation : la place du luxe ou du superflu dans nos vies, les dépenses contraintes, la nécessité - ou non - des "petits plaisirs" que l'on s'octroie, ou encore l'influence du regard de l'autre sur nos achats."--Page 4 of cover
La magistrate, conseillère à la cour d'appel de Versailles, témoigne de ses visites, pendant six mois, à des détenues de la maison d'arrêt de Versailles. Elle fait le portrait de femmes qu'elle y a rencontrées et décrit le quotidien des prisonnières et des employées de la prison.
Les SDF se trouvent à la rue, sous des tentes, dans des centres d'hébergement, au centre de multiples controverses. Mais de qui et de quoi parle-t-on exactement ? Combien sont-ils ? Quels sont les impacts de la crise migratoire ? Que faire face aux campements et aux enfants mendiants ? Que penser d'un objectif comme « zéro SDF » ? Toutes ces interrogations appellent moins de sensationnel et davantage d'examen rigoureux. C'est ce que propose Julien Damon dans cet ouvrage.
En quelques décennies, tout a changé. La France, à l'heure des gilets jaunes, n'a plus rien à voir avec cette nation soudée par l'attachement de tous aux valeurs d'une république une et indivisible. Et lorsque l'analyste s'essaie à rendre compte de la dynamique de cette métamorphose, c'est un archipel d'îles s'ignorant les unes les autres qui se dessine sous les yeux fascinés du lecteur. C'est que le socle de la France d'autrefois, sa matrice catho-républicaine, s'est complètement disloqué. Jérôme Fourquet envisage d'abord les conséquences culturelles et morales de cette érosion, et il remarque notamment combien notre relation au corps a changé (le développement de certaines pratiques comme le tatouage et l'incinération en témoigne) ainsi que notre rapport à l'animalité (le veganisme et la vogue des théories antispécistes en donnent la mesure). Mais, plus spectaculaire encore, l'effacement progressif de l'ancienne France sous la pression de la France nouvelle induit un effet " d'archipelisation " de la société tout entière : sécession des élites, autonomisation des catégories populaires, formation d'un réduit catholique, instauration d'une société multiculturelle de fait, dislocation des références culturelles communes. A la lumière de ce bouleversement anthropologique, on comprend mieux la crise que traverse notre système politique : dans ce contexte de fragmentation, l'agrégation des intérêts particuliers au sein de coalition larges est tout simplement devenue impossible. En témoignent, bien sûr, l'élection présidentielle de 2017 et les suites que l'on sait... Cette exploration inédite de la France nouvelle est fondée sur la combinaison originale de différents outils (sondages, analyse des prénoms, géographie électorale, enquête-monographie de terrain), méthode permettant de demeurer au plus près de l'expérience de celles et de ceux qui composent la société française d'aujourd'hui.
Peuple indigène pacifique et quasi-autarcique, les Adivasis seraient, selon un recencement en 2010, au nombre de 100 millions. Un chiffre aléatoire et décroissant car le sort de cette population reste mal connu. En effet ses conditions de vie deviennent de plus en plus catastrophique et son avenir, alarmant. Spoliés par l'État qui exploite et pille les richesses naturelles de leurs terres, menacés d'expulsion par la déforestation intensive et les industries de minerais, massacrés par l'armée indienne car amalgamés aux révolutionnaires « naxalistes », les Adivasis se retrouvent dans une situation désespérée qui n'émeut pourtant ni leurs compatriotes, ni l'opinion publique mondiale. Considéré comme une « sous-caste », le peuple des Adivasis n'a pas voix au chapitre et disparaît en silence, oublié des médias et écrasé par les vagues de la mondialisation d'un pays en plein essor. Eddy Simon (qui a enquêté sur place) et Matthieu Berthod dévoilent ici leur calvaire et analysent avec recul et minutie la descente aux enfers d'une population abusée.