Tel un petit spectacle en 6 tableaux, ce livre est une fête qui invite le lecteur à manipuler roues et tirettes pour faire danser lui-même les personnages découpés. Ori Tahiti, Wushi, Flamenco, Tap dance, Zaouli, Bharata Natyam : ces mots du monde entier nous rappellent que la danse, d'où qu'elle vienne, est l'expression de la vie. Une vie qui se danse ici dans des décors composites et joyeux, qui s'exprime à travers des cultures hétéroclites et réconcilie toutes les générations. À partir de 3 ans
Dès les premières pages, L'invention des corps s'élance dans le sillage d'Alvaro, jeune prof mexicain, surdoué de l'informatique, en cavale après les tragiques événements d'Iguala, la nuit du 26 septembre 2014 où quarante-trois étudiants disparurent, enlevés et assassinés par la police. Rescapé du massacre, Alvaro file vers la frontière américaine, il n'est plus qu'élan, instinct de survie. Aussi indomptable que blessé, il se jette entre les griffes d'un magnat du Net, apprenti sorcier de la Silicon Valley, mécène et apôtre du transhumanisme, qui vient de recruter une brillante biologiste française. En mettant sa vie en jeu, Alvaro s'approche vertigineusement de l'amour, tout près de trouver la force et le désir d'être lui-même. Exploration tentaculaire des réseaux qui irriguent et reformulent le contemporain - du corps humain au World Wide Web -, L'invention des corps cristallise les enjeux de la modernité avec un sens crucial du suspense, de la vitesse et de la mise en espace. Il y a une proportion élevée de réalité dans cette histoire étourdissante, sans doute sa part la plus fantastique, la plus effrayante. Mais c'est dans sa foi butée, parfois espiègle, en l'être humain que ce roman d'alerte déguisé en page-turner puise son irrésistible force motrice.
Sorte d'encyclopédie décalée et inattendue, ce livre d'art propose une exploration du corps humain, avec des définitions drôles et poétiques, parfois farfelues, des définitions plus scientifiques, et des planches anatomiques qui révèlent les le corps sous un angle inédit... Pépite du livre Ovni 2012 (Salon de Montreuil), BolognaRagazzi 2013, catégorie non-fiction (Foire jeunesse de Bologne). Electre 2015
Venue à Hollywood faire des recherches biographiques sur Buster Keaton, la narratrice est rattrapée par son histoire familiale. Il semble que des similitudes existent entre le parcours de son frère handicapé et l'enfance de celui qui deviendra un génie du cinéma burlesque.
« Il existe entre l'écriture et la marche une alliance presque aussi ancienne que la littérature : pas de randonnée sans histoire, pas de chemin qui ne raconte quelque chose. » Robert Macfarlane a passé des années à parcourir les routes et à interroger les liens entre les hommes et le paysage. Tout commence un jour de printemps, quand il quitte sa maison de Cambridge pour suivre un ancien chemin de craie. Une aventure de trois ans le mène sur des voies antiques, des routes maritimes, des chemins de pèlerinage, des routes fracturées par la guerre et des sentiers escarpés de haute montagne. Il suit la trace de marcheurs avant lui : poètes, soldats, chasseurs d'oiseaux, philosophes ou bergers. Il parcourt des routes périlleuses, sacrées ou intimistes. Chemin faisant, ce conteur merveilleux observe les paysages et explore leur histoire insoupçonnée pour la faire ressurgir sous ses pas. D'une érudition scientifique et littéraire éblouissante, Par les chemins est une ode jubilatoire à la puissance de la marche, des routes, et de ceux qui les ont empruntées. Ce récit qui a déjà séduit plusieurs centaines de milliers de lecteurs est célébré depuis sa parution comme un chef-d'œuvre de la littérature de voyage.
1978. Myriam, 17 ans, est victime d'un viol. Traumatisée, craignant d'être enceinte, elle ne trouve de soutien ni dans sa famille, qui a peur du qu'en-dira-t-on, ni auprès de son amie Lili, enfermée dans une morale rétrograde. L'exemple d'une élève de sa classe, militante au Mouvement de Libération des Femmes et le retentissement du procès d'Aix, qualifié de "procès du viol" par Gisèle Halimi, va l'aider à porter plainte, aller en justice et faire entendre sa voix.
Sage-femme au XVIIIe siècle, Angélique du Coudray a révolutionné l'enseignement de son Art. Jusqu'à cette époque, les morts en couche étaient monnaie courante. Afin de résoudre ce problème de santé publique, elle mit au point une méthode pédagogique innovante qui lui permit de former nombre de sages-femmes mais aussi des chirurgiens, aussi peu experts en obstétrique que les matrones, aux pratiques superstitieuses...
Aujourd'hui, si l'on reconnaît une différence essentielle entre le sexe, en tant que réalité biologique, et le genre, qui relève d'une construction sociale et culturelle, cette distinction même soulève de nombreuses questions. Comment faire la part des choses entre nature et culture, l'inné et l'acquis ? Comment le genre se construit-il et quelles relations de domination produit-il dans l'espace social ? Quel rôle jouent les images (publicité, cinéma) dans la manière dont chacun(e) se représente et met en scène son propre genre ? Les combats pour les droits des femmes et l'égalité entre les genres restent fragiles et menacés, mais d'autres modèles émergent et libèrent la société des normes qui nous aliènent...
Mon corps est à moi, c'est une évidence. Mais il y a des moments où les choses sont moins claires : quand il se transforme au point de ne plus m'y reconnaître, qu'il échappe à ma volonté, résiste ou se dérobe dans la maladie ou le handicap, qu'il trahit des émotions que j'aimerais garder secrètes. Et c'est aussi en se référant à mon corps, à mon apparence extérieure qu'on me réduit parfois à une identité simplifiée, voire stigmatisante : mon sexe, la couleur de ma peau, la forme de mes yeux ou la texture de mes cheveux sont-ils si importants pour définir qui je suis ? N'est-ce pas au-delà des apparences que je mérite de me définir ?
Pour aborder ces pages de poésie, à l'usage des bébés et de qui les aime, nul prérequis, nul préambule : tous et toutes sont bienvenu•es. On y célèbre la joie d'être en vie, de pouvoir posément se parler, se sentir, s'aimer. Des mots tout simples pour une lecture fluide, pour un voyage tout en douceur. Ce recueil de poèmes singulier pose un cadre : toi et moi. Un rapport neuf à l'environnement immédiat. Il n'y a pas foule, ni trop de bruit, ni trop d'objets, ni trop de gens. Juste toi et moi : deux corps en présence, deux lecteurs en puissance. Ce livre se lit à deux. Les dialogues du je et du tu portés par ces poèmes permettent aux lecteurs d'entendre dès les premiers mots leur propre histoire. Ici, pas de texte à apprendre par coeur, mais une pratique quotidienne de lecture, bientôt un rituel, bientôt les vers frôlent le mantra. La poésie n'est plus une discipline ou un savoir mais une parole incarnée dès le tout début de la vie. Les illustrations, qui suggèrent la métamorphose à l'oeuvre avec des combinaisons et des superpositions de motifs, enveloppent la lecture dans un mouvement paisible et une sensation de texture chaleureuse.
Sans contrefaçon, je suis un garçon !Dans l'Italie de la Renaissance, Bianca, demoiselle de bonne famille, est en âge de se marier. Ses parents lui trouvent un fiancé à leur goût : Giovanni, un riche marchand, jeune et plaisant. Le mariage semble devoir se dérouler sous les meilleurs auspices même si Bianca ne peut cacher sa déception de devoir épouser un homme dont elle ignore tout. Mais c'était sans connaître le secret détenu et légué par les femmes de sa famille depuis des générations : une « peau d'homme » ! En la revêtant, Bianca devient Lorenzo et bénéficie de tous les attributs d'un jeune homme à la beauté stupéfiante. Elle peut désormais visiter incognito le monde des hommes et apprendre à connaître son fiancé dans son milieu naturel. Mais dans sa peau d'homme, Bianca s'affranchit des limites imposées aux femmes et découvre l'amour et la sexualité.La morale de la Renaissance agit alors en miroir de celle de notre siècle et pose plusieurs questions : pourquoi les femmes devraient-elles avoir une sexualité différente de celle des hommes ? Pourquoi leur plaisir et leur liberté devraient-ils faire l'objet de mépris et de coercition ? Comment enfin la morale peut-elle être l'instrument d'une domination à la fois sévère et inconsciente ?À travers une fable enlevée et subtile comme une comédie de Billy Wilder, Hubert et Zanzim questionnent avec brio notre rapport au genre et à la sexualité… mais pas que. En mêlant ainsi la religion et le sexe, la morale et l'humour, la noblesse et le franc-parler, Peau d'homme nous invite tant à la libération des mœurs qu'à la quête folle et ardente de l'amour.
De retour d'une session de surf dans le pays de Caux, trois lycéens sont victimes d'un accident sur la route qui les ramène au Havre. Simon, 19 ans, blessé à la tête, est déclaré en état de mort cérébrale. Ses parents ayant autorisé le don d'organes, le récit suit le parcours de son coeur et les étapes d'une transplantation qui bouleverse de nombreuses existences.
Vie d'une femme narrée à travers l'histoire de son corps, depuis l'assignation aux normes féminines imposées par la société et la famille durant l'enfance jusqu'aux dégradations physiques de la vieillesse, en passant par les transformations de l'adolescence, la découverte et les expériences de la sexualité, la maternité.