« Je rêve de chats qui tombent des rambardes, d'adolescents aux yeux brillants qui surgissent au coin de la rue et tirent en pleine tête, de glissements de terrain emportant tout Cihangir dans le Bosphore, de ballerines funambules aux pieds cisaillés, je rêve que je marche sur les tuiles des toits d'Istanbul et qu'elles glissent et se décrochent. Mais toujours ta main me rattrape, juste au moment où je me réveille en plein vertige, les poings fermés, agrippée aux draps ; même si de plus en plus souvent au réveil tu n'es plus là. » Autofiction, grand reportage, document politique, roman d'amour, Le Sillon est d'une richesse inclassable, porté par la lecture sensible et engagée de son autrice.
La question de l'école est abordée du point de vue du mauvais élève, entre souvenirs autobiographiques et réflexions sur la pédagogie et les dysfonctionnements de l'institution scolaire. Ce roman évoque également le rôle des parents et le désir qu'ont les jeunes de savoir et d'apprendre.
Baptiste raconte son étrange amitié pour Vincent. Dès les années de collège, ils sont à l'opposé l'un de l'autre. Baptiste, qui ignore le désir charnel, accorde une importance mystique au ciel, cette voûte infinie au-dessus de nous, parce que la terre lui inspire la solitude, le désordre et le doute. Vincent, lui est attiré par les deux mondes : terrestre et céleste. Il aime les femmes mais on dirait qu'il ne sait comment mener son existence. Pourtant, Baptiste et Vincent sont plus qu'inséparables, complémentaires. Après une longue séparation, ils se retrouvent. Vincent est marié à une comédienne très séduisante, Mathilde, qui confond le théâtre et sa vie. Vincent a une relation avec Constance, jeune étudiante bourgeoise et cultivée, prostituée à ses heures. Comme autrefois, Baptiste sera plus que l'ami de Vincent. Il vivra sa vie, comme un double, un alter-ego.
A Paris, en 1832, l'épidémie de choléra fait rage. Lodran, haïtien, parent d'Alexandre Dumas, est médecin à l'Hôtel-Dieu. Il est amoureux de Céleste, la nièce du peintre Paul Huet, qui l'aime en retour. Un jour, Dumas, malade, demande à son ami Paul de faire venir à son chevet Lodran. Paul avoue alors à Lodran que sa nièce l'aime. Mais le préfet décide que Lodran sera exilé...
Une promenade intime et universelle dans laquelle l'auteur aborde des sujets aussi divers que les premiers résistants, la guerre d'Algérie, le vin, la langue française, le football, la Terre et le ciel, etc. Prix Renaudot essai 2014.
L'histoire de deux frères : le premier devra sa fortune à l'abandon qu'un homme riche lui fait de sa maîtresse, tandis que l'autre devient ouvrier dans une usine. Prix Renaudot 1936.
Biographie romancée d'Aimé Victor Olivier, vicomte de Sanderval, qui fonda, au début des années 1880, le projet de conquérir à titre privé le Fouta Djalon, actuelle Guinée, et d'y faire passer une ligne de chemin de fer. Au cours de cinq voyages successifs, il parviendra à gagner la confiance de l'almâmi, le chef suprême de ce royaume théocratique. Prix Renaudot 2008.
La question de l'école est abordée du point de vue du mauvais élève, mêlant souvenirs autobiographiques et réflexions sur la pédagogie et les dysfonctionnements de l'institution scolaire, sur le rôle des parents et le souhait des jeunes de savoir et d'apprendre.
Deux assassinats dans une petite ville du Nord, dans la France de la Première Guerre mondiale... Un châtelain suspect, le procureur Destinat, est-il le coupable ? Claudel a choisi de raconter l'enquête qui suit le meurtre d'une fillette pour raconter la guerre autrement, mettant au devant de la scène un fossé social qui se creuse.
« Je rêve de chats qui tombent des rambardes, d'adolescents aux yeux brillants qui surgissent au coin de la rue et tirent en pleine tête, de glissements de terrain emportant tout Cihangir dans le Bosphore, de ballerines funambules aux pieds cisaillés, je rêve que je marche sur les tuiles des toits d'Istanbul et qu'elles glissent et se décrochent. Mais toujours ta main me rattrape, juste au moment où je me réveille en plein vertige, les poings fermés, agrippée aux draps ; même si de plus en plus souvent au réveil tu n'es plus là. » Récit d'une femme partie rejoindre son amant à Istanbul, Le Sillon est, après Calme et tranquille (Le Tripode, 2016), le deuxième roman de Valérie Manteau. Quitter Le Sillon, c'est avoir dans la tête un monde trépidant, violent, lourd de menaces mais aussi tellement vivant. L'histoire s'écrit ici rigoureusement au présent intime, la meilleure approche du collectif. Annie Ernaux
Au Rwanda, un lycée de jeunes filles perché sur la crête Congo-Nil. Les familles espèrent que, dans ce havre isolé, leurs filles parviendront vierges au mariage négocié pour elles dans l'intérêt du lignage. Prélude au génocide rwandais, le huis clos où doivent vivre des lycéennes encerclées par les nervis du pouvoir hutu, fonctionne comme un microcosme existentiel. Prix Renaudot 2012.
Biographie romancée d'Aimé Victor Olivier, vicomte de Sanderval, qui fonda, au début des années 1880, le projet de conquérir à titre privé le Fouta Djalon, actuelle Guinée, et d'y faire passer une ligne de chemin de fer. Au cours de cinq voyages successifs, il parviendra à gagner la confiance de l'almâmi, le chef suprême de ce royaume théocratique. Prix Renaudot 2008.
16 octobre 1793. Avant d'être guillotinée, Marie-Antoinette veut voir le fils dont elle a accouché en 1778 et qu'on lui a enlevé, car il était fils du péché et fils du nègre Zamor. Et c'est tout Paris qui se lance à la recherche de cet enfant souffrant d'une maladie de peau, certains pour préparer la Restauration, et d'autres pour mettre fin à ses jours. Une cavalcade romanesque sous la Terreur.
Récit d'une confession, celle de l'auteure qui s'est rendue, pendant trois ans, une fois par semaine chez le docteur. Ce n'est pas le récit d'une thérapie, ce n'est pas une légende mais il s'agit d'une histoire rapportée. Elle raconte sa famille, Hervé Guibert, l'Algérie et la France, ses deux pays...