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Un portrait de la ville de Nice sous la forme d'une balade, portant un regard satirique sur le monde fortuné des estivants et les inégalités sociales. Première fulgurance de Jean Vigo, en collaboration avec Boris Kaufman, le frère de Dziga Vertov. Première pierre d'une filmographie aussi brève que novatrice et intense.
"Même un paysage tranquille ; même une prairie avec des vols de corbeaux, des moissons et des feux d'herbe ; même une route où passent des voitures, des paysans, des couples ; même un village pour vacances, avec une foire et un clocher, peuvent conduire tout simplement à un camp de concentration. Le Struthof, Oranienburg, Auschwitz, Neuengamme, Belsen, Ravensbrück, Dachau, Mauthausen furent des noms comme les autres sur des cartes et des guides..." C'est sur ces paroles que débute Nuit et brouillard. Le texte dit en voix off a été écrit il y a cinquante ans par Jean Cayrol, écrivain et ancien déporté, à qui Alain Resnais, lui-même sollicité par le producteur Anatole Dauman, demanda sa collaboration pour réaliser un film sur les camps de concentration nazis.
Chef-d'oeuvre à tous égards, Nuit et brouillard a été vu et revu par des générations de spectateurs à qui, savants ou ignorants, il a ouvert les yeux sur l'univers concentrationnaire. Car il reste, dans sa brièveté et sa sobriété extrêmes, l'un des films les plus justes et les plus implacables jamais réalisés sur les camps. Jean Cayrol écrivait aussi dans les Lettres françaises : "D'une expérience insaisissable, intransmissible, déraisonnable, nous avons choisi les images majeures qui permettraient, dans la mesure des moyens d'un court métrage, de faire participer à cette énorme tuerie les vivants d'aujourd'hui, ceux aussi qui n'ont jamais essayé (ou n'ont pas eu l'âge) de comprendre jusqu'où pouvaient aller certains hommes qui ont la haine de la liberté et le mépris d'autrui."
Dans un village traditionnel, Marfa Lapkina est une pauvre paysanne qui ne possède même pas un cheval. Les koulaks, les paysans riches, refusent d'aider les plus pauvres. Marfa considère le communisme comme son seul espoir. Avec l'appui de jeunes communistes et de responsables du parti, elle lance l'idée d'une coopérative, un kolkhoze. Grâce au kolkhoze, les paysans apprennent le travail en commun et découvrent la mécanisation.
Elle se lance alors dans la création d'une coopérative laitière, elle rencontrera par la suite des tentatives de sabotage engendrée par les koulaks et devra éviter ces actes malveillants.
Plus tard, la coopérative entreprise par Marfa gagnera suffisamment d'argent pour faire l'acquisition d'un tracteur ; le film s'achèvera avec une multitude de machines agricoles.
Après une longue cure de désintoxication, Frankie Machine revient à Chicago, où il devient croupier dans une salle de jeu clandestine. Formidable joueur de cartes, Frankie a malheureusement mis le doigt dans l'engrenage infernal de la drogue. Harcelé par sa femme Zosh, paralysée des deux jambes depuis un accident qu'a provoqué Frankie sous l'emprise de stupéfiants, il ne trouve la paix intérieure qu'en abusant des paradis artificiels. Il est pourtant bouleversé lorsqu'il rencontre la jeune Molly, sa voisine, une entraîneuse qui lui redonne peu à peu le goût de vivre... On doit le générique du film à Saul Bass, et la musique originale à Elmer Bernstein. Pour la première fois au cinéma, le jazz est utilisé pour l'intégralité de la bande originale.
Court métrage expérimental explorant les possibilités de l'animation par intermittence et des images spasmodiques. Norman McLaren joue avec les lois de la persistance rétinienne dans une œuvre de pure imagination faisant penser tantôt à un feu d'artifice très nourri, puis ensuite à un dessin lent à se former et dont on ne perçoit que des touches rapides et éphémères.
Récompensé par la Palme d’or du court-métrage au Festival de Cannes 1955, ce film est accompagné par les improvisations jazz de Maurice Blackburn.
À New York, un pianiste ne parvient pas à trouver de concerts pour lui et son groupe. Sa situation financière est si difficile que deux hommes commissionnés par un huissier viennent confisquer son piano. Il réussit finalement à le conserver grâce à l'intervention de sa femme , une danseuse connaissant un certain succès, qui propose aux deux hommes de l'argent, qu'ils refusent, puis une bouteille de gin, denrée rare en période de prohibition, qu'ils acceptent. En échange, ils partent sans le piano et promettent de dire à l'huissier que personne n'était présent lors de leur passage.
La danseuse annonce ensuite au pianiste qu'elle a obtenu un emploi au célèbre Cotton Club et qu'elle peut faire venir le groupe de son compagnon, à condition qu'elle reste au centre du spectacle afin d'honorer le contrat passé avec le patron de l'établissement.