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Pendant 20 ans (de 1663 à 1683), Henry du Mont a dirigé la Musique de la Chapelle du Roi soleil ; il élabora pour la messe quotidienne du souverain un nouveau répertoire musical constitué de motets à grand choeur et de pièces plus intimes pour voix solistes. Les premiers visaient à transposer " à l'ordinaire " le format des grandes fresques conçues pour des cérémonies extraordinaires ; c'est à ces " grands motets " que Sébastien Daucé consacre une lecture renouvelée qui, tout en reliant particularités musicales et données historiques, en révèle toutes les beautés jusque dans leurs moindres détails.

Le contre-ténor Philippe Jaroussky et Christina Pluhar se retrouvent une nouvelle fois pour un programme original, comme ils aiment à les concocter ensemble. Dans Passacalle de la follie, ils nous invitent à découvrir "l'air de cour", ces mélodies raffinées, perles oubliées de la musique ancienne française du 17ème (Robert de Visée, Antoine Boesset, Etienne Moulinié, Michel Lambert, et bien d'autres) où leur complicité fait merveille. Christina Pluhar, dont on connait la créativité, éclaire de couleurs chatoyantes le riche ensemble instrumental de l'Arpeggiata.

1er Enregistrement de Juan Diego Florez, désormais artiste exclusif Sony Classical, depuis son disque de duo avec Vesselina Kasarova il y a plus de 10 ans ! Album entièrement dédie aux airs d'opéras de Mozart ! Né à Lima en 1973, Juan Diego Flórez est aujourd'hui le plus grand "tenore di grazia", voix spécifique au timbre léger et solaire, à l'aigu quasi illimité. Il règne sur la scène internationale sans rivalité, où il triomphe dans le répertoire étendu et particulier qui est le sien : du baroque à Rossini et au bel canto, en passant par Mozart. Les airs pour ténor des Opéras de Mozart sont particulièrement riches, et le style élégant, distingué et d'un exquis raffinement de Juan Diego Flórez y fait merveille. Les débuts fracassants de Juan Diego Flórez à la Scala de Milan en 2007 le projetèrent immédiatement sur le devant de la scène. Ayant bissé pour la première fois depuis 70 ans dans ce théâtre, le grand air aux innombrables contre-uts de la "Fille du régiment" de Donizetti, il déchaîna véritablement le public. Le même phénomène se produira, à peine plus tard, au Met de New York et à l'Opéra de Paris, et fera de lui l'un des artistes lyriques les plus convoités d'aujourd'hui.

Natalie Dessay réinvente le répertoire culte du poète Claude Nougaro. Un projet arrangé, réalisé et dirigé par l'emblématique Yvan Cassar, qui fut le réalisateur des deux derniers albums de Nougaro.

Le nouvel album de la plus fantaisiste des sopranos est un hommage au monde fascinant de la chanson française à travers les époques. De Fauré à Ferré, en passant par Poulenc et Rosenthal, des cabarets des années 1920 au Paris des années 1960, Patricia Petibon a imaginé un parcours musical original autour de La Belle Excentrique d'Erik Satie, pièce pour piano à quatre mains composée en 1920 pour un spectacle de la danseuse de french cancan Caryathis. Patricia Petibon conjugue une nouvelle fois fantaisie, absurde et profondeur, aux côtés de sa fidèle pianiste Susan Manoff et de quelques prestigieux invités : le metteur-en-scène et directeur du festival d'Avignon Olivier Py et le violoniste Nemanja Radulovic pour ne citer qu'eux. Les interludes du programme, imaginés par leurs interprètes, font écho à la partition de Satie. Leurs titres sont autant de clins d'oeil à de célèbres danseuses du Moulin Rouge - La Goulue et son partenaire Valentin le Désossé, Gavrochinette, ou Nini Pattes-en-l'air... La Belle Excentrique est une fantaisie sérieuse autour de l'esprit français, irrigué comme il se doit de charme, de mélancolie et de gouaille !

Avec ce florilège d'Airs sérieux et à boire du Grand Siècle, Les Arts Florissants inaugurent une nouvelle collection chez harmonia mundi. On écoutera les plages de ce disque comme on tournait les pages de ces recueils à succès où alternaient invocations à Bacchus et invitations à l'amour. Autour de William Christie au clavecin et de ses musiciens, cinq chanteurs déclinent les multiples alliages de leurs voix complices. De l'intimisme des salons à la truculence des banquets de cour, ces airs, véritables modèles de raffinement savant, s'amusent des paradoxes de nos coeurs - car comme y invite cet air de Lambert : "Bien que l'Amour fasse toute ma peine, Je veux aimer et mourir en aimant".

Le baroque espagnol s'est épanoui au théâtre, dans la musique instrumentale et le chant profane, mêlant influences française et italienne, avec une saveur véritablement espagnole. Ces danses ont été utilisées, ornementées et adaptées en fonction de leur destination.