The Visitor, le premier album de Kadhja Bonet, provoque, dès les premières secondes, une sensation d'émerveillement, justifiée par la composition riche et délicate de l'oeuvre et sublimée par la voix de Kadhja - prononcer'kadya'. L'artiste californienne nous invite au voyage dans un monde atemporel, entre classique, jazz, soul et folk, sans se définir précisément, mais en conservant une dimension magique, capable d'unir magnifiquement tous ces genres au fil des 8 titres qui constituent l'album. Issue d'une formation en musique classique, Kadhja a d'abord appris le violon et l'alto, s'est initiée à la flûte et la guitare, et y a développé ce singulier talent de composition qui structure chacune des notes de l'album. Bien qu'elle s'entoure d'amis comme Te'amir Sweeney à la batterie (Aloe Blacc), Low Leaf, Peter Dyer (Aloe Blacc, St Vincent), Randal Fisher et Itai Shapira à la harpe, aux synthés, à la flûte et à la basse, Kadhja Bonet joue tout de même une majeure partie des instruments elle-même : guitare, violon, flûte et des choeurs qui garnissent ses paysages musicaux. Et comme si cela ne suffisait pas à assurer l'indépendance de sa vision, Kadhja a aussi produit The Visitor, en déléguant tout de même la plupart du travail de mix et d'enregistrement à son assistant producteur multi-instrumentiste Itai Shapira (Herbie Hancock, Sly Stone, Rhye).