Héraclès est le fils de Zeus, c'est un demi-dieu. Socrate, qui est le fils du chien de Zeus, est un demi-chien, moitié chien, moitié philosophe. Vu de l'extérieur, il ressemble plutôt à un clébard jaune à truffe noire, un peu pouilleux, et son comportement ressemble à celui de n'importe quel chien. Oui, mais il pense, et il cause. C'est le chien d'Héraclès et il le suit dans toutes ses aventures, commentant les moindres faits et gestes de son maître. Sous couvert d'offrir aux lecteurs un péplum épique, cette nouvelle série est une tentative de faire de la philosophie en bandes dessinées. Les aphorismes du chien chien oscillent entre brèves de comptoir et dialectique platonicienne, tandis que son maître tente de séduire toutes les belles qu'il croise et se bagarre avec tous les monstres qu'il rencontre. Le chien est désabusé, rendons à César ce qui lui appartient, il est même cynique parfois, mais cynique grec, hein, ça veut dire que tout l'album est baigné de soleil méditerranéen et d'oliviers offrant de l'ombre à de jolies filles.