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La traversée documentaire d'un Yémen dévasté par la guerre civile, prisonnier du grand jeu des puissances régionales et oublié par la communauté internationale.
Plus de 10 000 morts, plus de 2 millions de déplacés, une famine qui gagne du terrain, des épidémies de choléra et de diphtérie qui se répandent… : après trois années de guerre au Yémen, les Nations unies estiment que ce pays situé à la pointe de la péninsule arabique connaît aujourd’hui la plus grave crise humanitaire survenue depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
François-Xavier Trégan accomplit un voyage inédit et terrifiant dans un pays exsangue, dévasté par les bombardements et les combats, en proie à une crise sanitaire et alimentaire dramatique. En fil rouge de cette traversée, le film suit Peter Maurer, le président du Comité international de la Croix-Rouge, une des rares personnalités à avoir pu sillonner le pays afin d'alerter la communauté internationale. D'Aden, dans le sud, à Sanaa, dans le nord, en passant par Taez, la ligne de front, ce road-movie émaillé de rencontres traverse un territoire rongé par les divisions politiques et religieuses, et dévasté par le conflit. Des témoignages cruciaux pour mieux comprendre ce pays au destin tragique, jouet fragile d'un affrontement dont la population civile paie de plus en plus lourdement le tribut.
Un précieux voyage dans l'oeuvre d'un architecte de la couleur, un peintre majeur du XXème siècle.
L'oeuvre de Paul Klee [1879 - 1940] est immense : 9 000 pièces en marge de tous les courants artistiques de leur temps.
Comme Kandinsky et Delaunay, Klee révolutionne la notion classique de composition et l'utilisation de la couleur.
Il interroge les formes, les lignes, les couleurs. Il se met à l'écoute de la nature, des sciences de son époque, de la musique et de la poésie, créant un langage qu'il a constitué tout en signes.
Il dépasse l'opposition abstraction/figuration. Il fonde sa peinture sur le mouvement, le rythme, mais aussi sur des oppositions, des tensions, son oeuvre devient polyphonique.
Les écrits de Klee fournissent à Michaël Gaumnitz la trame d'un film essentiel, qui fait sienne l'approche de l'artiste visionnaire. Notre oeil "suit les chemins qui lui ont été ménagés dans l'oeuvre" et parcourt les divers chapitres de la vie du peintre-poète.
Fatma et sa mère sont réfugiées kurdes en Italie. Lors d’une consultation médicale, Fatma doit traduire ce que le médecin dit à sa mère, mais la jeune fille garde le silence... Un film nommé pour la palme d'or du meilleur court-métrage au festival de Cannes 2016.
Le 20 décembre 1963 s’ouvre le procès d’Auschwitz à Francfort. Sur le banc des accusés, des Allemands comme les autres. Des infirmiers, des pharmaciens, des chefs d’entreprises… Leur particularité : tous ont été SS pendant la guerre et ont servi dans un camp nazi installé à côté d’un village polonais Oświęcim, en allemand “Auschwitz”. Face à eux, près de 360 témoins, dont 211 survivants.
Dans une Allemagne hostile à la vérité, ils vont confronter pour la première fois le pays avec les crimes de son passé et révéler au monde l’horreur d’Auschwitz.
Un an après la ratification de l’accord de paix entre le gouvernement de Bogotá et les Farc, une immersion exceptionnelle dans les coulisses des longues et difficiles négociations qui l’ont engendré.
"La porte du dialogue n’est pas fermée à clé." Après avoir soutenu la politique sécuritaire d’Álvaro Uribe et mené, au poste de ministre de la Défense, une lutte acharnée contre les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), Juan Manuel Santos prenait de court ses compatriotes avec cette main tendue, esquissée lors de son discours d’investiture à la présidence, le 7 août 2010. Six ans plus tard, le 26 septembre 2016, le dirigeant colombien et les chefs de la guérilla signaient un accord historique mettant fin à plus d’un demi-siècle d’un conflit qui a viré à la "guerre sale" et martyrisé le pays, au prix de millions de victimes assassinées, enlevées ou déplacées. Rejeté de peu par une population tiraillée entre espoir, épuisement et rancœur, cet accord de paix, remanié, a été définitivement adopté par le Congrès fin novembre 2016. Mais comment tourne-t-on une page aussi sombre ? Comment punir les criminels, et prendre en compte la souffrance des victimes, sans compromettre la paix ? Quelle place accorder dans la société et la vie politique à ceux qui ont pris les armes ?
Ni vainqueurs ni vaincus
Journaliste colombienne marquée, comme tous ses compatriotes, par la violence du conflit, Natalia Orozco a obtenu un accès exceptionnel aux coulisses des "dialogues de paix", organisés à Oslo et La Havane. Entre avancées et coups d’arrêt, elle a recueilli, quatre ans durant, les points de vue des commandants des Farc (Pastor Alape, Iván Márquez, Timoleón Jiménez, dit Timochenko…) et des émissaires du gouvernement colombien – jusqu’au président Santos, nobélisé en 2016 pour son action –, sans éluder les sujets de tension. À la fois personnelle et remarquablement équilibrée, cette chronique, pétrie de suspense et d’émotion, dessine en filigrane l’histoire douloureuse de la Colombie et brasse des questionnements universels sur la fabrication de la paix, avec ses indispensables compromis, ses repentirs et ses prises de conscience. Comme celle exprimée par le commandant des Farc Carlos Lozada au sujet de ses anciens ennemis, combattus à distance pendant des décennies : "C’est différent quand on se retrouve face à eux. Quand on a l’occasion de se rendre compte que, indépendamment du fait que nous avons été dans des camps opposés, nous sommes deux êtres humains..."
Un soir, dans les appartements privés de l’Élysée, le très populaire ministre de la Santé Frédéric Dalème se suicide d’une balle dans la tête après une discussion houleuse avec le président de la République, Jacques Rohmérieu. Pour gérer la communication de cette crise qui risque de faire des vagues dans l’opinion, celui-ci décide de s’adjoindre les services d’une conseillère, Claire Ferran. Elle est l’ancienne compagne d’un journaliste indépendant, Malisewski, qui renoue avec elle pour mener l’enquête. Rapidement, la jeune femme fait des découvertes troublantes…UNE RÉALITÉ IMAGINAIRE"Le président de la République, Jacques Rohmerieu, interprété par Richard Berry, rappelle parfois Nicolas Sarkozy, parfois François Mitterrand ; on évoque la mort de Pierre Bérégovoy, mais l’ombre de celle de François de Grossouvre (à qui Raphaëlle Bacqué a consacré un livre) plane évidemment sur cette histoire de suicide dans un salon de l’Élysée. [...] Cette histoire est une sorte de réalité imaginaire et parallèle, en résonance avec la nôtre, nourrie de la nôtre, jouant avec nos fantasmes, nos tendances à la paranoïa, l’imaginaire du secret et du complot." (Rachida Brakni)
Marianne a dix-neuf ans en 1968. Elle est placée au sein d'une institution, loin de sa famille et de ses proches. Là, Marianne rencontre d'autres jeunes filles dont le secret a fait basculer le parcours. La réalisatrice a été nommée au Uppsala Award dans la catégorie Uppsala Award pour la mémoire de Ingmar Bergman.