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Dans une petite ville, écrasée par la chaleur de l’été, en 1919, un héros de la guerre est retenu prisonnier au fond d’une caserne déserte. Devant la porte, son chien tout cabossé aboie jour et nuit. Non loin de là, dans la campagne, une jeune femme usée par le travail de la terre, trop instruite cependant pour être une simple paysanne, attend et espère. Le juge qui arrive pour démêler cette affaire est un aristocrate dont la guerre a fait vaciller les principes. Trois personnages et, au milieu d’eux, un chien, qui détient la clef du drame…
Après 25 ans passés en France, Bojina retourne en Bulgarie avec un soupçon vertigineux : et si sa famille avait collaboré aux services secrets du régime communiste ? Caméra au poing, elle embarque ses parents dans une quête effrénée qui menace de tourner à la catastrophe. Dans son obstination à trouver la vérité, elle se voit dépassée par ses propres méthodes qui ressemblent étrangement à celles du passé. Une odyssée tragico-comique qui mélange le film d’espionnage et le film de famille.
Dans ce troisième volet qui conclut les trois couleurs, une jeune femme, Valentine, étudiante de l'université de Genève, modèle, écrase un chien. Le chien est juste blessé. Sur une plaque, attachée a son collier, Valentine trouve l'adresse du propritétaire. C'est un juge...
Dans un quartier de Lausanne, des jeunes rêvent de faire un film. Fred, leur éducateur, les prend au mot et les embarque dans la création d'un long-métrage. De l'écriture au montage en passant par la réalisation, la bande joyeuse et dispersée est canalisée par Fred, avec, cerise sur le gâteau, un voyage au festival de Cannes...
Ils avaient entre 20 et 30 ans. Originaires de Rome, Bari, ou Reggio Emilia, ils travaillaient pour la plupart en usine, mais certains étaient étudiants. Ils formaient les Brigades rouges (BR), organisation révolutionnaire née à Milan en 1970 et prônant la lutte armée. À Rome, le 16 mars 1978, certains ont participé à l’enlèvement d’Aldo Moro, dirigeant de la Démocratie chrétienne (DC) et symbole de l’État italien, avant de l’enfermer pendant cinquante-cinq jours dans une “prison du peuple”. Les BR exigent, en échange de sa libération, celle de treize militants prisonniers. Mais à l’époque du compromis historique entre la DC et le Parti communiste, le gouvernement ne cède pas. L’otage est exécuté. Cet événement traumatique pour toute l’Italie sonne le glas d’un mouvement qui voulait imposer la révolution par les armes.EngagementQuarante années ont passé depuis et les ex-brigadistes ont pour la plupart purgé leurs peines de prison. Aujourd’hui, ils ont repris une activité professionnelle et ont accepté de raconter leur expérience au documentariste Mosco Levi Boucault. Alors qu’une militante de gauche anonyme resitue leurs témoignages dans le contexte de l’époque, ils se souviennent...
De leur enfance à leurs années d’apprentissage, de leurs luttes syndicales à leur engagement corps et âme dans les Brigades rouges, quatre parcours personnels dessinent une histoire collective. “Ce ne sont ni des fous ni des martiens”, explique le réalisateur, mais des Italiens ordinaires, fils de paysans ou d’ouvriers, qui avaient 20 ans dans les années 1970 et se sont engagés dans un combat meurtrier contre l’État. Un film captivant sur l’histoire complexe des “années de cuivre” (selon le mot de l’écrivain Erri De Luca) en Italie.
Dans la Russie des années 1910, Kazimir Malevitch et Vladimir Tatline, influencés par le cubisme, forgent avec le suprématisme un art nouveau, détaché de toute référence au réel.
Dans leur sillage, toute une génération d'artistes novateurs profite de l'effervescence générée par les révolutions de 1917 et la prise du pouvoir par les bolcheviks. S'éloignant de la peinture, Lissitzky, Rodtchenko, Stepanova ou Klucis expérimentent des formes d'expression nouvelles (graphisme, photomontage, architecture…) qui galvanisent les imaginaires. Par le constructivisme, l'avant-garde entend participer à la transformation des modes de vie et à l'édification du socialisme. Mais sous Staline, au nom du réalisme socialiste, les artistes sont sommés de revenir à des thèmes accessibles aux masses et de contribuer à la propagande officielle…
Éclairages de spécialistes et d'historiens d'art, dont Nicolas Liucci-Goutnikov, commissaire de l'exposition du Grand Palais, et astucieuse animation graphique des archives et des œuvres restituent de manière vivante ce que fut cet intense bouillonnement créatif russe. Des premières années du XXe siècle à la fin du régime stalinien, un captivant panorama de la fécondité et de la dimension utopique de l'art au pays des Soviets.
Duch, directeur de S-21, l’un des principaux centres de répression du régime Khmer rouge, a été condamné le 3 février 2012 à la réclusion à perpétuité par le Tribunal international chargé de juger les responsables des crimes contre l’humanité commis au Cambodge entre 1975 et 1979. Cette condamnation définitive marque une étape décisive dans le processus judiciaire engagé au Cambodge. Le procès entre désormais dans une deuxième phase : contrairement à Duch, qui a reconnu sa culpabilité et a accepté de collaborer avec l'instruction, les quatre autres accusés, qui étaient ses supérieurs (Khieu Samphan, Nuon Chea, Ieng Sary, Ieng Tirith) se murent dans le silence. Munis d'une autorisation exceptionnelle, Rémi Lainé et Jean Reynaud ont pu suivre tout au long de l’instruction le juge mandaté par l'ONU, Marcel Lemonde, ainsi que son équipe, pour nous ouvrir les coulisses du procès, et nous éclairer sur ses enjeux et ses limites.Parcours du combattantLes enquêteurs et les magistrats dont on découvre dans ce film passionnant le travail au quotidien, ont eu pour mission de rechercher, trente ans après les faits, les éléments juridiques, notamment des témoignages, permettant d'inculper les derniers dirigeants du régime encore en vie. Accusés combatifs en dépit de leur grand âge, avocats retors, victimes toujours sous le choc, témoins cherchés à l'aveuglette, pressions politiques exercées par le gouvernement de Hun Sen… : la procédure apparaît comme un véritable parcours du combattant. D'une reconstitution dans l'ancien centre de détention S-21, où Duch retourne pour la première fois, à une déposition recueillie sur le terrain, en passant par les interrogatoires successifs menés par les juges, cette plongée au cœur de l'instruction, émaillée de séquences cathartiques, permet aussi de comprendre, à travers les aléas de la justice, l'histoire et les séquelles d’une des plus grandes tragédies du XXe siècle.
Trois enfants quittent leur village natal pour tenter leur chance à Hanoi. Ils vont devoir affronter la précarité, la répression policière, les mines...Le Viêt-Nam, de nos jours. Alors que la télévision diffuse des images de la guerre qui ont 40 ans, un chef de gare prend son service. Trois jeunes gens prennent le train en direction de Hanoi avec leurs instruments de musique. Sur place, ils seront confronté au dureté sociales de la ville et aux conséquences de la guerre.
Sur les conseils d'un vieux vagabond, un homme se rend dans un village, sur la piste d'une jarre qui contiendrait une statue de Bouddha en or. Mais il rencontre surtout une femme étrange et kleptomane. Avec elle, le trésor se révèle caché au creux de leur jouissance... Cinéaste iconoclaste des années 60, Imamura, après 2 (!) palmes d'or ("La Ballade de Narayama" et "L'Anguille") livre un insolite et joyeux éloge... de la bandaison.