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Angèle avait 8 ans quand s’ouvrait le premier McDonald’s de Berlin-Est… Depuis, elle se bat contre la malédiction de sa génération : être né « trop tard », à l’heure de la déprime politique mondiale. Elle vient d’une famille de militants, mais sa mère a abandonné du jour au lendemain son combat politique, pour déménager, seule, à la campagne et sa sœur a choisi le monde de l’entreprise. Seul son père, ancien maoïste chez qui elle retourne vivre, est resté fidèle à ses idéaux. En colère, déterminée, Angèle s’applique autant à essayer de changer le monde qu’à fuir les rencontres amoureuses. Que lui reste-t-il de la révolution, de ses transmissions, de ses rendez-vous ratés et de ses espoirs à construire ? Tantôt Don Quichotte, tantôt Bridget Jones, Angèle tente de trouver un équilibre…
Objectifs : Comprendre les spécificités de la génération Y en entreprises et son influence sur les politiques de diversité homme-femme.
Apprenez à tirer le meilleur parti de la diversité dans votre entreprise. Emmanuelle Duez, présidente de l'association Women'Up, présente les résultats d'enquêtes menées dans plus de 70 pays sur la génération Y et la mixité homme-femme pour vous apporter des éléments de management à mettre en place dans votre entreprise. Dans cette formation vous comprenez les spécificités de la génération Y. Qui sont ces jeunes, nés dans les années 80, qui viennent bouleverser le fonctionnement des entreprises. Nouvelles attentes, nouveaux codes, nouveaux regards sur le travail mais également nouvelle dynamique, nouvelles connaissances et nouvelles opportunités, Emmanuelle Duez vous donne les codes pour décrypter cette génération et des clés managériales pour piloter au mieux ces forces vives. La formation présente également comment cette génération Y est porteuse d'un nouveau regard sur la place des femmes dans l'entreprise. Manager des femmes, être managé par des femmes, quelles valeurs les femmes peuvent-elles porter en entreprise ? Les réponses à ces questions vous permettent d'adapter votre politique de diversité et vos stratégies RH pour tirer le meilleur parti de vos équipes. Comprenez la révolution Y et gagnez en capacité de management.
La révolution de 1917 décryptée à travers le regard de l'écrivain progressiste sur le leader bolchevik. Un documentaire d'une époustouflante richesse narrative signé Stan Neumann.
Ils étaient amis, la révolution les a séparés. Entre Vladimir Ilitch Lénine et Maxime Gorki, octobre 1917 a tracé de profondes lignes de désaccord, le second n'hésitant pas à critiquer ouvertement le premier. Principal artisan de la prise du pouvoir par la minorité bolchevik, Lénine prône l'abolition du capitalisme et l'écrasement de la bourgeoisie par tous les moyens. Écrivain déjà mondialement connu, Gorki rêve d’une révolution à visage humain, ouvrant la voie à une société libre et généreuse. Tandis que les féroces luttes intestines et les tueries déchirent les différents courants politiques qui ont contribué à renverser le régime tsariste, l'auteur de La mère et des Barbares, grand témoin de son époque, apparaît aussi comme la conscience troublée du leader tribun Lénine.
Chaos foisonnant
Par le prisme de Gorki (incarné par Denis Lavant, qui lit également les textes de l'écrivain), sympathisant distancié analysant les faits à l'aune d'une "âme russe" qu'il n'a cessé d'explorer, Stan Neumann réussit un tour de force narratif qui apparente son film à une fresque littéraire. Cette époque clé de l'histoire mondiale est restituée dans son foisonnement, parfois proche du chaos, grâce à une richesse iconographique et une multiplicité de registres qui renouvellent le regard historique. Séquences d'animation, extraits de films, photos d'époque, affiches, séquences filmées aujourd'hui et courtes scènes de fiction se mêlent pour mieux restituer cette extraordinaire éruption de violence, de théorie politique et d'espoirs. Passionnant.
Le Dessous des cartes analyse la situation politique, économique et sociale de la capitale française au milieu du XIXe siècle. À partir de plans, de photographies et de documents d'époque, cet épisode révèle comment Napoléon III, le baron Haussmann, préfet de la Seine, et l'ingénieur Eugène Belgrand ont transformé Paris au cours d'un vaste chantier de dix-sept ans, qui a donné à la ville la physionomie que nous lui connaissons aujourd'hui.
Si le numérique fait de chaque citoyen un client captif, certains défendent le logiciel libre comme éthique philosophique. État des lieux de la liberté informatique aux quatre coins du monde.
Depuis la généralisation d’Internet dans tous les domaines de la société, la problématique des logiciels propriétaires, opposés aux logiciels libres, est devenue cruciale, quoiqu’encore ignorée par la grande majorité des utilisateurs. Par définition, le logiciel libre peut être exploité, amélioré et distribué par tous. Or, la plupart des logiciels auxquels nous recourons quotidiennement sont dit "propriétaires" : leur code source appartient à de grandes entreprises, qui en tirent des bénéfices conséquents. Les résistants de l’open source y voient ainsi un enjeu philosophique autant qu'un choix de société : les nouvelles technologies devraient être contrôlées par leurs utilisateurs, plutôt que de limiter leur liberté à leur trouver des alternatives.
Solutions concrètes
En adoptant un point de vue résolument optimiste, Internet ou la révolution du partage montre comment le logiciel libre peut apporter des solutions concrètes dans une multitude de domaines : l’accès aux soins, l’agriculture, la diffusion de la connaissance ou une meilleure répartition de la richesse créée. Un éclairage fascinant sur la bataille que se livrent, aux quatre coins du monde, les multinationales, défenseurs d'un système capitaliste, et les partisans de l’open source, qui militent pour la société du partage.
La traversée d'une décennie prodigieuse qui vit de jeunes pionniers nommés Kolechov, Vertov ou Eisenstein réinventer le cinéma à la faveur de la révolution.
La scène, tournée par un jeune cinéaste de 27 ans pour commémorer le vingtième anniversaire de la révolution de 1905, est familière même à ceux qui n'ont pas vu Le cuirassé Potemkine : en lançant un landau dans les escaliers du port d'Odessa sous les tirs de la garde impériale, Sergueï M. Eisenstein entre par la grande porte au panthéon du septième art et devient, pour un temps, l'un des artistes officiels les plus en vue de la jeune Union soviétique. Mais si "l'effet Kolechov", ou le "ciné-vérité" documentaire du franc-tireur Dziga Vertov sont également restés dans les annales cinéphiles, le prodigieux foisonnement qui présida à leur éclosion, au lendemain de la révolution, est moins connu.
Un drame expressionniste de et avec Vladimir Maïakovski (La demoiselle et le voyou, 1918), un étonnant western urbain tourné par le jeune Koulechov (Les aventures extraordinaires de Mr West au pays des bolcheviks, 1924), la curiosité SF constructiviste Aelita (1924), par son aîné Protazanov, l'insolent Trois dans un sous-sol (1927) d'Abram Room, l'exquise comédie de Boris Barnet La jeune fille au carton à chapeau (1927)… : à l’improbable croisement entre codes venus d'Hollywood et réalité quotidienne de l’URSS, les réalisateurs multiplient les films avec peu de moyens mais avec une stupéfiante liberté, s'emparant passionnément de cet art neuf pour refléter un monde en train de naître. En 1929, alors que s'ouvre une nouvelle ère grâce à la technique du parlant, le pouvoir stalinien charge le commissaire Boris Choumiatski de mettre au pas les cinéastes.
Modernité et liberté
Contée par Ada Voitsik, une jeune actrice née avec le siècle, qui a interprété son premier grand rôle en 1927, cette traversée du jeune cinéma soviétique, muet pour l'essentiel, repose d'abord sur les éblouissantes images tournées alors. Emmanuel Hamon les accompagne d'un commentaire spirituel et fluide, qui mêle les réflexions fictives d'Ada et les témoignages laissés par Maïakovski, Koulechov ou Vertov. Que l'on connaisse ou pas les œuvres qu'il fait ainsi revivre, leur effet de surprise reste intact : la modernité, la liberté et la créativité de cette "utopie des images", portée par la foi et le talent d'une génération, disent avec force la réalité du monde et de l’histoire, retraçant de façon poignante toutes les étapes d'une révolution confisquée.
Cours de danse swing pour jeunes amateurs, esthétique "vintage" des intérieurs ou mode du burlesque dans les cabarets… : depuis le succès de la série Mad Men, lancée en 2007 aux États-Unis, une déferlante rétro s’est abattue sur l’Occident. Du cinéma (The Artist) à la mode (Marc Jacobs, Gucci), notre époque s'est teintée d'un filtre suranné. Pour certains jeunes urbains, le rétro est avant tout un mode de vie. Ce n'est plus seulement l'allure des Années folles ou des Trente Glorieuses qui relève du must ; les modes de relations sociales ou amoureuses alors en vigueur sont eux aussi érigés en modèle. L'élégance, la courtoisie et un certain goût de la décadence marquent désormais les comportements de ces "néorétros". Quels sont les signes distinctifs de cette "rétrolution" ? Quelles valeurs transmet-elle ? Que dit-elle de notre temps ?
Mieux vivre le présent
Le documentaire part à la rencontre des figures marquantes de ce mouvement comme Dita von Teese à Los Angeles, Lady Flo à Anvers, Dandy Wellington à New York ou encore Paulo Brotherswing à Paris, pour découvrir, à l'heure du tout-connecté, à quoi ressemble une vie placée sous le signe du passé. Les réalisateurs donnent également la parole à des auteurs spécialistes du sujet tels Simon Reynolds (Retromania) ou Nathalie Azoulai (Mad Men, un art de vivre). Servi par une réalisation soignée et un rythme pop, le film apporte un éclairage joyeux sur un phénomène qui permet à certains de mieux vivre le présent.
On la célèbre aujourd’hui comme une icône unique d’un bout à l’autre de la planète : Elisabeth II, Reine d’Angleterre, solidement assise sur le trône depuis plus de 65 ans.
Au début des années 1990, la souveraine a traversé une période délicate : la crise entre son fils Charles et son épouse Diana a déterioré l'image de la famille royale, les privilèges royaux ont été remis en question et le château de Windsor a été sinistré par un incendie. La reine a été contrainte de changer, de quitter son statut de souveraine intouchable pour devenir la grand-mère de la Nation. Mettant de côté la distance inhérente à sa fonction, elle a su rendre la monarchie à nouveau populaire et poursuivre ce qui devient le plus long règne de l'histoire britannique.
Le 23 février 1917 (8 mars dans le calendrier grégorien), à Petrograd, capitale de l'Empire russe, c'est une manifestation féminine qui amorce la chute du régime. Au lendemain de grandes grèves ouvrières, l'annonce de rationnements supplémentaires dus à la guerre, mais aussi à l'incurie des autorités, jette dans la rue les femmes des faubourgs, qui, au terme d'une marche de six kilomètres, fusionnent avec un convoi de suffragettes réclamant le droit de vote dans une atmosphère de "jour de fête". Le lendemain, 24 février, des masses d'ouvriers en grève chantant "la Marseillaise" envahissent le centre-ville en passant sur la Neva gelée. C'est le début d'une insurrection populaire qui prend de court tous les militants révolutionnaires russes et qui, en quelques jours, la garnison de la capitale se joignant aux insurgés, fait tomber la dynastie tricentenaire des Romanov.
Le 2 mars 1917, à la demande de son état-major, Nicolas II abdique en faveur de son frère Michel, qui refuse le trône. Avec à sa tête le prince Gueorgui Lvov et le très populaire député socialiste Alexandre Kerenski, un gouvernement provisoire est chargé de gérer, en concertation avec le Soviet de Petrograd, les incertitudes d'une révolution qui se répand comme une traînée de poudre et la guerre qui se poursuit contre l'Allemagne. À Zurich, Vladimir Ilitch Oulianov, alias Lénine, le dirigeant exilé des Bolcheviks, un groupuscule marginal au sein du Parti ouvrier social-démocrate, ne prend pas la mesure de ce qui se passe dans son pays…
Déchaînement
Des prémices de la révolution de février à l'insurrection d'octobre, décidée et menée avec succès par un Lénine qui, à rebours de sa légende, a longtemps été ballotté, comme tout le monde, par la puissance des événements, Cédric Tourbe, avec l'historien Marc Ferro et le politologue Michel Dobry, restitue pas à pas l'extraordinaire enchaînement des faits, ou plutôt leur déchaînement.
Remarquablement limpide, leur récit commente de formidables archives, qui permettent au sens propre de voir vivre la Russie de 1917 et advenir la révolution. Porté également par les voix de deux témoins éloquents, le socialiste révolutionnaire Nicolas Soukhanov et la journaliste française Marilye Markovitch, le film montre ainsi en détail comment Lénine parvient in extremis à remporter la mise. Il réussit aussi à faire partager l'énergie bouillonnante, euphorique, explosive, de ce moment où le peuple le plus nombreux et le plus opprimé du monde occidental ne remet pas seulement en cause l'autocratie, mais toute forme d'autorité.
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, des pédagogues d’un nouveau genre forment le projet révolutionnaire de changer le monde en faisant évoluer l’école. Dans une Europe traumatisée par la Première Guerre mondiale, des pédagogues désignent le coupable : l’école, qui a fabriqué de "braves soldats". Il convient désormais de construire la paix et d’élaborer une éducation nouvelle pour une génération d’enfants qui, espère-t-on, ne fera plus jamais la guerre. Comment les éduquer sans surveiller et punir ? Comment les aider à s’émanciper ? Rendre l’enfant heureux, c’est faire de lui un adulte meilleur, estiment ceux qui se lancent dans l’aventure. Ils se nomment Rudolf Steiner, Maria Montessori, Célestin Freinet, Alexander S. Neill, Ovide Decroly, Paul Geheeb ou Janusz Korczak, chacun d’eux inventant des méthodes d’éducation. Un pédagogue suisse, Adolphe Ferrière, les réunit au sein de la Ligue internationale de l’éducation nouvelle.
Essor et déclin
En Europe, les écoles nouvelles mettent au cœur de leurs préoccupations l’autonomie, l’éducation mixte, l’apprentissage par les sens, le contact avec la nature et le sport, qui se pratique souvent nu, notamment en Allemagne où le naturisme est en vogue. Mais les conceptions s’affrontent. Faut-il une éducation pour l’élite ou pour le plus grand nombre ? Faut-il laisser toute liberté à l’enfant ou introduire la discipline ? L’élève échappe-t-il à tout programme, fut-il émancipatoire ? Le rêve de l’école nouvelle s’effondre avec la montée des idéologies totalitaires dans les années 1930. À partir d’archives rares, le film raconte l’histoire d’un combat pour le progrès humain, qui s’est construit puis brisé sur les idéologies du XXe siècle, mais dont l'héritage perdure.
Sur plus de quatre décennies, des jeunes artistes comme André Breton, Paul Eluard ou encore Paul Klee, iconoclastes et incroyablement créatifs, se sont efforcés d'échapper aux dérives de leur siècle, en inventant sans jamais se conformer.
Entre expérimentations, mutations et recompositions, le récit foisonnant de l’aventure surréaliste, l’avant-garde la plus féconde du XXe siècle, dont on fête cette année le centenaire.
Au sortir de la Première Guerre mondiale, un groupe de jeunes artistes, révoltés par l’absurdité des combats, conspuant les académismes, le conformisme et la bourgeoisie, rêve d’un art révolutionnaire. André Breton et Louis Aragon, alors étudiants en médecine, se lient d’amitié avec Jacques Vaché, Philippe Soupault et Paul Éluard, avec qui ils partagent une fascination pour Rimbaud et Lautréamont autant que pour les théories freudiennes. Installés à Paris, les jeunes auteurs s’enthousiasment bientôt pour les provocations du mouvement Dada, incarné par Max Ernst ou Tristan Tzara, avant de revendiquer une orientation plus politique. Multipliant les expérimentations – écriture automatique, hypnose, cadavres exquis –, le groupe attire bientôt des artistes de tous horizons, comme les peintres André Masson ou Juan Miro, le poète écrivain Antonin Artaud, le photographe Man Ray ou le cinéaste Luis Buñuel. En 1924, André Breton fédère le mouvement avec le retentissant Manifeste du surréalisme, qui définit le mot et le mouvement artistique qui s’en réclame : "Automatisme psychique pur par lequel on se propose d’exprimer […] le fonctionnement réel de la pensée […] en l'absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale." Une revue créée la même année confirme les orientations poétiques et politiques du groupe, tandis que des expositions d’œuvres de Klee, Arp, Chirico, Picabia ou Tanguy donnent à la peinture toute sa place au sein du mouvement. Mais le groupe, traversé de controverses, vit une crise quand en 1929, Breton exige dans un second Manifeste une obéissance inconditionnelle au Parti communiste…
Ce portrait tissé d'extraordinaires archives et de témoignages nous propose une immersion dans le glamour, la créativité et l'esprit de la styliste iconique Mary Quant, disparue le 13 avril 2023 à l'âge de 93 ans. On mesure une part de l'héritage que cette gamine galloise éprise de liberté, qui a habillé les swinging girls des sixties, a laissé à son art.
Comment la politique étrangère de Fidel Castro n'a cessé de surprendre ses ennemis comme ses alliés. En deux parties et avec des acteurs de premier plan, une exploration de plus d'un demi-siècle de relations entre La Havane et le reste du monde.
C'est l'histoire d'un petit pays qui rêva de bouleverser un ordre mondial où il ne pouvait trouver sa place. Entre coups de force et stratégies parfois déconcertantes, le turbulent pouvoir castriste a réussi à donner à Cuba l'aura d'une grande puissance – à défaut d'en avoir le poids –, symbolisée par sa résistance acharnée aux pressions américaines. À l'occasion du 60e anniversaire de la révolution cubaine, ce film en deux parties raconte l'incroyable aventure diplomatique de ces folles années, par la bouche même de ceux qui l'ont vécue, soutenue ou combattue. Dirigeants (Fidel Castro, à la faveur d’entretiens inédits, ou encore Bill Clinton), ministres, membres des services de renseignements, diplomates cubains, américains ou russes dévoilent les coulisses et les négociations secrètes de cette quête d'indépendance qui a longtemps tenu le monde en haleine.
Épisode 1 : Les combattants
Épisode 2 : Les diplomates