Cette nouvelle édition constitue la rétrospective de quarante années d’une oeuvre protéiforme, certes d’abord inscrite dans la nature et donc par essence éphémère, dont la photographie est venue très tôt fixée l’impermanence, avant un retour récent à la peinture. Les commentaires de l’artiste apportent des éclairages sur la genèse des oeuvres, le choix des lieux et des matériaux, tandis qu’une postface augmentée du critique d’art Hubert Besacier, situe la démarche de Nils-Udo dans l’histoire des pratiques artistiques et décrypte le rapport de fascination entretenu avec la nature. Chez Nils-Udo, l’oeuvre d’art ellemême a une vie, elle naît, se développe, vieillit et meurt ; c’est une part de la nature, soumise à ses lois. Mais elle symbolise également l’empreinte de l’homme sur la nature, leur lien impérissable et la conscience aigüe que la disparition de l’une marquerait l’arrêt de mort de l’autre.