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Les coulisses d'une représentation théâtrale du Conte d'hiver de Shakespeare, vues par un de ses acteurs, l'ours .
Comment être heureux dans un monde en ruines ? Une jeune réalisatrice sonde l'aptitude au bonheur de ses pairs et dessine le portrait exaltant d'une génération résolue à inventer plutôt qu'à reproduire.
Qu’est-ce qui rend heureux les 20-35 ans ? Comment font-ils pour tracer leur route et s’épanouir quand la planète court à sa perte ? Au gré de ses rencontres en France et en Belgique, dans l'intimité d'une chambre studieuse ou sur le zinc d'un bar animé, la jeune réalisatrice Marine Guizy, confidente enjouée et subtile, sonde les états d'âme de ses pairs, confrontés à des questionnements intimes qui lui sont familiers. Il y a celle qui a déjà divorcé à 23 ans et qui reprend ses études. Une jeune maman raconte qu'elle a lâché un "poste de rêve" dans une entreprise où elle se morfondait pour goûter aux joies de l'ébénisterie. À la révolte posée d’une hôtesse d'accueil, qui juge qu'elle a coché pas mal de cases au "bingo des privilèges", fait écho la lucidité d’un ancien élève d'Henri-IV sur les avantages dont il a bénéficié.
Fragments de bonheur
S’expriment aussi un bon vivant qui canalise son énergie en tenant un troquet, deux vendangeurs ravis de se vider la tête, une barmaid revenue du trio "psy-yoga-méditation", des affichistes féministes déterminées ou une communauté agricole en pleine utopie généreuse. Se dessine alors le portrait kaléidoscopique d'une jeunesse multiple mais soudée autour de lignes de force. "On est devenu une somme de minorités qui fait aujourd'hui société", médite Marine Guizy, qui reprend parfois la parole pour mêler sa voix à celle de ses contemporains. Décidée à inventer plutôt qu'à reproduire, cette génération, au clair avec son futur incertain, se veut en rupture avec les précédentes, et expérimente avec une sérénité désarmante une forme de radicalité. La fluidité du montage, la complicité rieuse de la réalisatrice avec ses interlocuteurs laissent affleurer l'exaltante liberté d'une jeunesse apte à saisir le bonheur, ne serait-ce qu'un instant.
Luisa, traductrice talentueuse et écrivaine en suspens, part avec sa fille Ana, jeune adolescente en pleine métamorphose et son mari passer les fêtes de fin d’année dans la maison familiale de ce dernier. Les retrouvailles à la campagne avec la famille, où le somnambulisme se transmet de génération en génération, sont source de joies, de conflits et d’un terrible drame. Luisa, pourtant, a recommencé à écrire
Ça lui prend d’un coup à 40 ans : Frédéric veut un bébé, Claire elle n’en a jamais voulu et ils étaient bien d’accord là-dessus. Il commet l’impardonnable et lui fait un enfant dans le dos. Claire se transforme en baleine et Frédéric devient gnangnan.