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Comment se débarrasser des parasites mangeurs de cultures ? En faisant appel à leurs prédateurs naturels.
Une coccinelle qui mange les pucerons du pommier, une guêpe qui détruit les chenilles dévoreuses du maïs, un virus qui neutralise le papillon de la vigne… : partout, des agriculteurs recourent aux prédateurs naturels des parasites, stimulés par une recherche scientifique offrant de nouvelles perspectives. Ils représentent en effet, selon certains chercheurs, des alliés de choix pour débarrasser l'agriculture des pesticides, dont les méfaits sont avérés.
Révolution ?
Si certains refusent encore de changer leurs pratiques, en Europe, au Brésil ou en Inde, des millions de cultivateurs ont déjà sauté le pas et adopté les bioprotecteurs. La recherche publique fut la première à s’y intéresser, mais l’industrie agrochimique investit aujourd'hui lourdement dans le secteur. La technique, prometteuse, est toutefois loin d’être infaillible. Une minutieuse revue de détail des avancées biologiques en matière de petites bêtes.
En une trentaine d’années, le jeu vidéo a conquis un public de plus en plus large.
Cette enquête rythmée et fouillée décrypte la domination écrasante de ce nouveau média de masse. Longtemps perçu comme un loisir d'adolescents boutonneux, le jeu vidéo s'est généralisé. En surfant sur les innovations technologiques, en s’appuyant sur des pulsions universelles pour séduire un public de plus en plus large, cette industrie, dont les revenus mondiaux annuels atteignent 100 milliards de dollars, a réussi à proposer des produits culturels adaptés à une économie globalisée. Les jeux vidéo "classiques", sur console, n'ont désormais rien à envier aux superproductions hollywoodiennes.
Parallèlement, la diffusion des smartphones s'est accompagnée d'une prolifération de jeux au succès monstre, comme en témoignent le phénomène récent Pokémon go, et avant lui, les succès de Candy Crush et Angry Birds. "Homo ludicus" Des experts américains ont calculé qu’arrivé à l’âge de 21 ans un jeune aura passé dix mille heures à jouer sur un écran, autant qu'au collège et au lycée ! La révolution numérique a accouché de "l’homo ludicus", d'une "génération G" (comme gamers) dont le monde virtuel colonise l'espace réel. Mais, contrairement aux idées reçues, les jeunes geeks ne constituent pas la majorité des gamers. Ce passe-temps attire aussi les mères de famille âgées d’une quarantaine d’années. Bientôt, ce sera le tour des seniors. L’influence de ce média de masse est aussi fascinante qu’effrayante.
L’industrie du jeu vidéo est-elle prête à assumer ses nouvelles responsabilités ? Pour l'instant, pas vraiment. Quid des questions de la violence, du sexe, de la propagande, du contrôle des données ? En s’appuyant sur les récents travaux d’économistes, de sociologues, d’experts, et en interrogeant des acteurs majeurs de ce milieu, l'enquête rythmée et fouillée de Jérôme Fritel (Goldman Sachs, la banque qui dirige le monde, Daech, naissance d'un État terroriste) offre des éléments de réponse et permet de saisir l'ampleur de ce phénomène dont l'âge d'or est encore à venir.
Depuis l'élection de Donald Trump – qu'on les accuse d'avoir favorisée –, les hackers russes n'ont cessé de faire la une des médias occidentaux. Parce qu'ils n'ont pas de visage, que leurs modes d'action restent opaques et incompréhensibles pour le commun des mortels, et que les fake news venues de Russie servent sans ambiguïté les intérêts des droites extrêmes américaines et européennes, ils incarnent dans l'imaginaire collectif une effrayante armée de l'ombre au service d'une Russie agressive.
En parvenant à rencontrer, en France et en Russie, mais aussi en Ukraine, nombre de ces hackers free-lance, qui dévoilent sur écran un pan du monde caché dans lequel ils évoluent, cette enquête palpitante et ludique fait apparaître aussi concrètement que possible la réalité méconnue qui nourrit les fantasmes. À quoi un hacker passe-t-il ses journées (et ses nuits) ? Combien cela rapporte-t-il ? Pourquoi la Russie possède-t-elle un riche vivier d'informaticiens virtuoses ? Quels liens entretiennent-ils avec le pouvoir et les services secrets ?
Jouer des codes
En parallèle, Michael Hayden, ex-directeur de la CIA et de la NSA, Julian Assange, Yevhen Yakovenko, un responsable du SBU (le service de sécurité ukrainien) ou Igor Chtchegolev, conseiller du président Poutine croisé sur un salon moscovite du hacking, livrent leurs versions des cyberévénements récents. Les responsables d'une centrale nucléaire ukrainienne et de la chaîneTV5 Monde, eux, retracent les pannes spectaculaires provoquées en quelques minutes par des attaques informatiques. Différents spécialistes, journalistes et chercheurs, apportent leurs analyses.
Jouant des codes de l'investigation télévisée, Étienne Huver (prix Albert-Londres 2016 pour son enquête sur les victimes du régime syrien) et Marina Ladous, sa coauteure et productrice, se mettent en scène en Candide du cybermonde pour dévoiler les rouages d'une guerre invisible. S'ils montrent que la Russie y avance ses pions avec détermination, ils font entrevoir un paysage complexe, entre cybercriminalité, contre-espionnage et émulation geek.
Une douzaine de tableaux dénoncent le machisme et l’hypocrisie de l’Eglise à grand renfort d’humour noir. On assiste ainsi à une messe dont le déroulement est troublé, à l’assassinat d’une auto-stoppeuse jugée trop belle, et à l'organisation de l'enlèvement d'une femme par son mari.
1."Le pinson du Val Padouan" d'Ettore Scola
2. "Tantum ergo" de Dino Risi
3. "Auto-stop" de Mario Monicelli
4. "Enlèvement d'une personne chère" d'Ettore Scola
5. "Premiers soins" de Mario Monicelli
6. "Grand garçon à sa petite maman" de Dino Risi
7. "Citoyen exemplaire" d'Ettore Scola
8. "Pornodiva" de Dino Risi
9. "Comme une reine" d'Ettore Scola
10. Auberge ! d'Ettore Scola
11. "Sans paroles" de Dino Risi
12. "L'éloge funèbre" d'Ettore Scola
Retour sur une révolution qui bouleverse notre conception de l'évolution et de notre propre hérédité.
Nos gènes ne commandent pas tout : ils sont sous influence. L'influence de mécanismes fascinants récemment mis au jour par des équipes scientifiques internationales. L'humanité est ainsi à l'aube d'une nouvelle discipline : l'épigénétique. Pourquoi une abeille devient-elle reine plutôt qu'ouvrière, juste en consommant de la gelée royale ? Pourquoi deux vrais jumeaux sont-ils parfois si différents ? L’alimentation, les polluants, le stress et bien d’autres facteurs liés à ce qui nous entoure peuvent modifier l’expression de nos gènes. Ces marques "épigénétiques" sont même transmissibles aux enfants, voire aux petits-enfants.
Certitudes rebattues
L'épigénétique est toutefois porteuse d'espoir car, contrairement à ce que la génétique a laissé penser pendant des décennies, rien n'est définitif. En améliorant notre environnement, nous pouvons supprimer une partie de ces marques afin d'offrir un meilleur destin à notre descendance. Ce documentaire éclairant met en lumière la révolution qui secoue le milieu de la biologie.
Comment le laisser-faire sur les réseaux sociaux permet aux nationalismes populistes de propager la haine et le mensonge. Cette enquête dévoile la partie immergée de l'iceberg fake news dans quatre pays "écoles" : États-Unis, Inde, Brésil et Italie.
Il y a quinze ans encore, on percevait les réseaux sociaux comme un ferment démocratique nouveau qui, en favorisant la diffusion de l'information et la communication horizontale entre citoyens, aiderait les peuples à briser leurs chaînes, de l'Europe orientale au monde arabe. L'histoire s'est écrite autrement : l'assaut sur le Capitole des partisans de Donald Trump, le règne chaotique de son homologue Jair Bolsonaro, les offensives ciblant les musulmans dans l'Inde de Narendra Modi ou le succès fulgurant des mots d'ordre racistes du leader de la Ligue italienne Matteo Salvini ont mis en évidence le pouvoir dévastateur à l'échelle planétaire des appels à la haine et de la désinformation qui circulent en temps réel sur les médias sociaux. Au travers de ces quatre cas d'école, Philippe Lagnier et Alexandra Jousset dévoilent de façon précise et détaillée comment, et avec qui, fonctionne cette vaste fabrique de propagande si difficile à contrer. Explorant les coulisses de ce mouvement qui a pour logiciel commun la dénonciation virulente du "mondialisme", des élites ou du socialisme, sur fond de xénophobie et de conservatisme sociétal, leur enquête montre comment, sous l'égide de conseillers de l'ombre experts en propagande numérique, des armées de hackers, de sondeurs d'opinion et de spécialistes du big data s'emploient à attiser les colères dormantes.
Les ingénieurs du chaos
Tels Luca Morisi, très discret conseiller de Matteo Salvini, ou Arvind Gupta, architecte de la foudroyante force de frappe en ligne du BJP, le parti nationaliste hindou de Narendra Modi, ces "ingénieurs du chaos", parmi lesquels figurent aussi les trois fils de Jair Bolsonaro, ou l'ex-conseiller de Trump Steve Bannon, jouent sur le "microciblage" des peurs, des frustrations et des fragilités de millions d'individus, identifiées par leurs multiples traces laissées en ligne. Même si les vidéos sont fabriquées de toutes pièces, même si la violence des mots et des images se concrétise parfois en lynchages et en émeutes, Facebook, Instagram et désormais Whatsapp continuent de relayer massivement ces messages sur mesure. Politiquement comme en termes commerciaux d'audience, cela marche : les sociétés se polarisent, la vérité devient toute relative et les tribuns progressent. Philippe Lagnier et Alexandra Jousset ont rencontré sur trois continents des artisans, des "petites mains" et des convertis de cette nouvelle propagande, mais aussi des cybermilitants, des journalistes et des chercheurs qui la combattent activement. En élucidant les tenants et aboutissants d'un phénomène opaque et omniprésent qui sape les fondements mêmes de la démocratie, ils démontrent que celui-ci ne relève pas d'une quelconque fatalité postmoderne, et qu'on peut le combattre. Ils soulignent aussi combien l'inertie volontaire des Gafam – illustrée entre autres par le silence éloquent de Mark Zuckerberg, patron de Facebook et de Whatsapp, sur sa responsabilité dans l'attaque du Capitole face à la commission d'enquête américaine – constitue l'un des cœurs du problème.