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Dans la Russie des années 1910, Kazimir Malevitch et Vladimir Tatline, influencés par le cubisme, forgent avec le suprématisme un art nouveau, détaché de toute référence au réel.
Dans leur sillage, toute une génération d'artistes novateurs profite de l'effervescence générée par les révolutions de 1917 et la prise du pouvoir par les bolcheviks. S'éloignant de la peinture, Lissitzky, Rodtchenko, Stepanova ou Klucis expérimentent des formes d'expression nouvelles (graphisme, photomontage, architecture…) qui galvanisent les imaginaires. Par le constructivisme, l'avant-garde entend participer à la transformation des modes de vie et à l'édification du socialisme. Mais sous Staline, au nom du réalisme socialiste, les artistes sont sommés de revenir à des thèmes accessibles aux masses et de contribuer à la propagande officielle…
Éclairages de spécialistes et d'historiens d'art, dont Nicolas Liucci-Goutnikov, commissaire de l'exposition du Grand Palais, et astucieuse animation graphique des archives et des œuvres restituent de manière vivante ce que fut cet intense bouillonnement créatif russe. Des premières années du XXe siècle à la fin du régime stalinien, un captivant panorama de la fécondité et de la dimension utopique de l'art au pays des Soviets.
À partir d’une imposante compilation de chansons, d’extraits de films personnels, de photos, d’interviews télévisées et d’un passionnant montage d’entretiens accordés aux radios ou aux télévisions, Pierre-Henry Salfati donne à Gainsbourg l’occasion unique de raconter lui-même sa vie. Ces documents, dont beaucoup sont rares, inédits ou très anciens, reconstituent son parcours depuis ses débuts dans les cabarets rive gauche de Paris jusqu’à sa disparition en 1991. Par la magie de la voix off du chanteur, tantôt suave et charmeuse, tantôt moqueuse ou mélancolique, le film raconte en direct les étapes de sa vie, de Ginzburg à Gainsbarre en passant par Gainsbourg. Dandy de la chanson pop française, Serge Gainsbourg nous y livre sa passion pour la musique jazz et celle des compositeurs classiques (Mahler, Debussy, Chopin), sa fascination pour la peinture… Mais ce sont les femmes qui dans le film révèlent le plus justement la complexité et la singularité poétique de Serge Gainsbourg, de Jane Birkin à Catherine Deneuve, de Brigitte Bardot à Vanessa Paradis.
Vu de l'intérieur
Le documentaire explore le versant intime et les fêlures de Gainsbourg, qui a appris le piano avec "un mouchoir au coin du clavier", car son père, musicien de dancing, amoureux des classiques, s'emportait vite et fort. On glane au passage de précieuses bribes de biographie, encore inconnues : sa mère dont il était le chouchou mais qui ne désirait pas sa naissance, l'entrée en alcoolisme à l'issue du service militaire, le choix du prénom Serge par "nostalgie de la Russie". Un rapprochement audacieux montre des cavaliers de l'armée russe, tandis que Gainsbourg évoque, avec une ironie protectrice, la sévérité de son père, concluant sobrement : "C'était un cosaque". Retranché derrière son éblouissant sens de la formule, le chanteur se confie, souvent sans se livrer tout à fait, s'avouant divisé entre "l'homme intègre et le showman" qui lui colle de plus en plus à la peau à mesure qu'il vieillit. Depuis sa première étoile jaune, "à côté du cœur", Gainsbourg a enfoui ses fragilités sous des tonnes de gouaille, d'arrogance et d'esbroufe. Cette invocation les exhume au cours d'un troublant et émouvant tête-à-tête.
Un jeune employé happé par le jeu va tenter sa chance dans les casinos de la Côte d'Azur. À Nice, il tombe amoureux de Jackie, une femme dévorée par la même passion. Ils associent leurs destinées de palace en garni minable, au hasard de leurs veines et de leurs déveines, jusqu'au jour où Jean, épuisé, supplie Jackie de changer de vie. Champagne pour Jeanne. "La baie des anges" est un hymne cinématographique à "la" Moreau, "plus que femme fatale", résume son biographe Jean-Claude Moireau à propos du film. Droguée superbe accrochée au geste d'un croupier comme à un oracle, blonde platine tapageuse avec boas et décolletés, nimbée dans un nuage de champagne et de cigarettes, elle est éblouissante.
Le Talmud est le réceptacle de millénaires de sagesse juive. Second versant de la Torah (ancien testament), fondé sur les principes de la tradition et de la transmission orale, le Talmud en est la face cachée. C’est une œuvre qui n’en finit pas d’exister, toujours en marche, toujours en « construction », un livre ouvert en perpétuelle dynamique. Ce film en retrace l'histoire, de sa genèse à son actualité récente. Ses milliers de pages, commentaires, interprétations, récits et questions ont mis des siècles à s'écrire. Le Talmud, abrégé de Talmud Torah, littéralement "étude de la Loi", est le fruit des discussions successives des sages juifs d'Israël et de Babylone puis des rabbins de l'Europe médiévale - de l'Allemagne à la Pologne en passant par Cordoue et Venise. C'est dans la ville des Doges, là où fut créé le premier ghetto juif de l'histoire, que le Talmud fut imprimé pour la première fois, en 1519, par le chrétien David Bomberg. La rédaction de ces quelque dix mille pages a commencé en l'an 70 de notre ère, peu de temps après la destruction du second Temple de Jérusalem. À ce moment-là, il avait été décidé de compiler deux siècles d'enseignements oraux afin de les préserver.
Un célèbre chef d'orchestre revient en Italie après dix ans d'absence pour y diriger l'opéra de ses débuts puis, soudain malade, renonce à son contrat et se réfugie dans son hôtel. Et dans quel but ? Le musicien se confie alors longuement. L'histoire remonte à 1944 et à sa rencontre avec un homme qui fuyait les Nazis... Abordant le thème de l'usurpation d'identité, "Le Maestro" confronte talent et médiocrité, amitié et trahison, sincérité et mensonge mais plus encore culpabilité et remords. Le maestro se trouvera pris à son propre piège.
Enquête sur une découverte archéologique majeure qui, sans avoir encore livré tous ses secrets, bouleverse déjà notre vision de l’homme de Neandertal.
En 1990, dans les gorges de l’Aveyron, un adolescent passionné de spéléologie, Bruno Kowalczewski, découvre une grotte près du village de Bruniquel. Après avoir creusé pendant trois ans pour se ménager un passage depuis un minuscule orifice, il débouche à 350 mètres de l’entrée, dans une spacieuse cavité recelant un trésor archéologique. Sur le sol, des centaines de stalagmites brisées, comportant, pour certaines, des traces de feu, ont été agencées en cercles par l’homme de Neandertal, comme le prouve une datation par le carbone 14 à au moins - 47 000 ans. Quelle signification revêtent ces anneaux de calcaire ? De quand datent-ils précisément ? Par peur d’endommager les vestiges, les fouilles sont arrêtées à la fin des années 1990, laissant ces questions sans réponse.
- 176 500 ans
À partir de 2014, accompagné pendant quatre ans par le réalisateur Luc-Henri Fage, qui signe une passionnante enquête aux images souterraines époustouflantes, une nouvelle équipe, avec à sa tête la paléoclimatologue Sophie Verheyden, le préhistorien et archéologue Jacques Jaubert et le spécialiste du climat Dominique Genty, relance les recherches. Grâce à la méthode actuelle de l’uranium-thorium, des prélèvements de calcite sont datés de - 176 500 ans, révélant que la construction humaine est l’une des plus anciennes jamais découvertes sous terre. Ce cercle de pierre est étonnamment complexe. Comment a-t-il été construit et à quoi servait-il ? Récit d'une découverte qui apporte des éléments nouveaux sur les capacités de Neandertal.
Six courts-métrages réalisés par Henri Diamant-Berger entre 1917 et 1923 avec Maurice Chevalier, dont "Une soirée mondaine", son premier rôle au cinéma. Accompagné de "Par habitude" (26'), Le Mauvais garçon (27'), L'Affaire de la rue Lourcine (23'), Jim Bougne boxeur (34'), Gonzague (47').
À la rencontre des arbres les plus remarquables d’Europe, pour découvrir les liens singuliers que les hommes ont tissés avec ces écosystèmes uniques.
Après dix-huit ans de mariage, Gérard Favier, un célèbre compositeur, est toujours aussi épris de Sylvia, son épouse. Après avoir fait la connaissance d'une jeune pianiste prometteuse, Monelle, le compositeur décide de la prendre sous son aile. Un jour, la presse à scandales prétend que le compositeur et sa protégée ont une liaison secrète. Monelle se prend à espérer gagner le cœur de Gérard. De son côté, Sylvia sombre dans le désespoir.
A la suite de la mort d'un Président d'un Etat fictif, le procureur Henri Volney qui s'est penché sur ce décès refuse les conclusions de l'enquête. Il parvient à interroger un témoin qui lui dévoile la part d'ombre de cette histoire, mais les auteurs du meurtre ne souhaitent pas qu'il découvre la vérité.
Jacques Arnault, président de l’ONG "Move for kids", a convaincu des familles françaises en mal d’adoption de financer une opération d'exfiltration d'orphelins d’un pays d’Afrique dévasté par la guerre. Entouré d’une équipe de bénévoles dévoués à sa cause, il a un mois pour trouver 300 enfants en bas âge et les ramener en France. Mais pour réussir, il doit persuader ses interlocuteurs africains et les chefs de village qu’il va installer un orphelinat et assurer un avenir sur place à ces jeunes victimes de guerre, dissimulant le but ultime de son expédition...