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En juillet 2015, la sonde américaine New Horizons a définitivement marqué l'histoire de la conquête spatiale en effectuant, à plusieurs milliards de kilomètres de la Terre, le premier survol rapproché de Pluton, planète naine dotée de cinq lunes. À présent, les scientifiques récoltent les fruits de son travail, dont l'analyse dévoile progressivement la nature de ces mondes inconnus.
En janvier 2006, New Horizons entamait un marathon de 9 ans et près de 4,8 milliards de kilomètres jusqu'à un objet céleste mystérieux, aux confins du système solaire, Pluton. En juillet 2015 elle survolait Pluton à basse altitude pendant plusieurs heures pour nous renseigner sur sa géologie, son relief, la composition de sa surface ou son atmosphère, ainsi que ceux de sa plus grosse lune, Charon.
Les nouvelles images combinées pour dresser une carte 3D révèlent que deux des principales montagnes de Pluton pourraient être des volcans de glace qui étaient encore actifs dans un passé (géologique) récent. Mais si sur Terre les volcans expulsent de la lave en fusion, sur Pluton ils ont dû cracher tout autre chose : un brouillard de glace d’eau, d’azote, d’ammoniac ou de méthane. La sonde a poursuivi ensuite sa route vers la ceinture de Kuiper, une zone du système solaire s'étendant au-delà de l'orbite de Neptune, et constitué d'un vaste amas de débris encore inexploré...
Depuis que l'archéologue Jean-Yves Empereur a ressuscité la cité antique d'Alexandrie, en 1995, les fouilles n'ont pas cessé. De la découverte du réseau hydraulique d'antan, avec ses magnifiques citernes souterraines, à l'exploration des vestiges du premier phare du monde et du temple du culte impérial, toute l'histoire architecturale de la ville ressurgit. Alexandre de Macédoine l'avait autrefois choisie pour son emplacement stratégique. Aujourd'hui, elle compte 4,5 millions d'habitants.
Comment imaginer le passé glorieux de la cité antique ?
Son histoire ressemble à une légende, mais ses grands monuments ont disparu. Grâce aux derniers éléments découverts par l'équipe de Jean-Yves Empereur, quelques-uns de ses mystères peuvent aujourd'hui être expliqués. Sur les pas des explorateurs d'Alexandrie la belle, nous voici apprentis archéologues, déchiffrant d'inestimables manuscrits et nous initiant aux techniques les plus sophistiquées. Grâce notamment aux reconstitutions en 3D, nous découvrons peu à peu un véritable royaume souterrain. Nous partageons l'excitation des chercheurs... et leur déception face à la pression des promoteurs immobiliers. Car le temps est compté : si Alexandre n'a jamais vu la ville qu'il avait rêvée, les archéologues pourraient bien voir prochainement interrompue leur quête des richesses du passé.
S'il faut en un mot résumer la vie et l'oeuvre de Pierre Etaix, celui de "clown" vient très vite à l'esprit, terme indubitable bien qu'il soit, de nos jours, souvent employé de manière abusive. Le travail de Pierre Etaix au cirque, au music-hall, au cinéma, ses écrits et son oeuvre picturale témoignent qu'il est le digne héritier d'une longue tradition clownesque qu'il a su prolonger jusque dans ses films, comme ses prédécesseurs l'avaient fait en leur temps. Par celle qui est aujourd'hui son épouse, une traversée au long cours de l'œuvre foisonnante de Pierre Étaix, du music-hall au cinéma en passant par le cirque, la magie, l'art de l'affiche et la musique. Clown des pieds à la tête, il fit ses premières armes cinématographiques au côté de Jacques Tati avant de promener sa silhouette longiligne dans ses propres films (de Yoyo à Grand amour) : un univers poétique et désopilant qui, à la suite d'un imbroglio juridique, était resté de longues années inaccessible, avant que son auteur n'en récupère les droits, en 2010. Un parcours unique, commenté par l'intéressé et par Jean-Claude Carrière, son complice de toujours.
Un boucher très respectable est amoureux d'une prostituée un peu idiote. Pris en photo avec elle dans des poses scabreuses, le voilà victime d'un chantage qui l'oblige à recourir aux grands moyens : engager des tueurs ! Un premier film au casting farceur pour une fantaisie burlesque et acide.
En 1816, Mary Shelley a 19 ans lorsqu'elle cherche à relever le défi lancé par son mari, le poète Percy Shelley, et leur ami Lord Byron : écrire un conte gothique, genre en vogue à cette époque. Elle imagine l'histoire d'un étudiant en médecine suisse, Victor Frankenstein, désireux de protéger l'homme de la maladie et de la souffrance.
Mais son projet bienfaisant laisse place à la folie créatrice, et la créature à laquelle le jeune docteur donne vie connaîtra les pires tourments. Publié début 1818, Frankenstein ou le Prométhée moderne va ouvrir le champ de la science-fiction, avant de ne cesser d'irriguer cinéma, littérature et pop culture. Mythe et modernité En cette année bicentenaire de la publication du roman, Le funeste destin du docteur Frankenstein se regarde comme une très probante somme télévisuelle, relatant autant la genèse du chef-d'œuvre qu'elle n'en dénoue les thématiques philosophiques et littéraires. De la biographie de Mary Shelley, fille d'intellectuels marquée par de nombreux décès, jusqu'aux déclinaisons du roman sur tous les modes (cinéma, théâtre, jeux vidéo, BD, etc.), ce documentaire revient avec clairvoyance sur la puissance et l'universalité du mythe, occasion aussi de mettre notre époque en perspective. L'œuvre visionnaire de Mary Shelley s'y prête, qui interroge la science face à Dieu et les hommes face au progrès. Dans Frankenstein, la science est devenue folle, osant toutes les manipulations pour sa quête de l'immortalité. Aujourd'hui, les savants démiurgiques n'apparaissent plus comme des personnages d'anticipation littéraire… Mary Shelley, elle, a réussi son coup : sa créature de papier est devenue éternelle.