Portail des médiathèques du réseau Paris-Saclay

Pour son nouvel enregistrement événement, Emmanuelle Haïm dont on connait l'affinité si particulière avec Haendel, a conçu un magnifique programme de trois Cantates de jeunesse du compositeur, mettant en regard l'Arcadie idéalisée des lettrés italiens avec de vrais dramatismes de la vie des personnages historiques d'Agrippine, Lucrèce, Armide. Sa direction raffinée, colorée, sensuelle est toujours extrêmement attentive aux chanteurs qu'elle sait porter vers leurs plus belles interprétations. Sabine Devieilhe et Léa Desandre racontent ainsi avec un art accompli, chacune dans leur registre, l'histoire de ces femmes légendaires. Leurs voix se marient extraordinairement le temps d'une émouvante cantate, Aminta e Fillide.

Bach Inspirations, le nouvel album du jeune et talentueux guitariste Thibaut Garcia (lauréat de la Guitar Foundation of America, prestigieux concours de guitare du monde, nommé New Generation Artist par la BBC à Londres.), est une invitation au voyage au coeur des oeuvres composées et inspirées par Jean Sébastien Bach. On y retrouve la fameuse Chaconne, le merveilleux choral "Jésus que ma joie demeure" mais aussi les célèbres "Ave Maria" de Gounod et "Bachianas Brasileiras n°5" de Villa Lobos en duo avec la soprano Elsa Dreisig mais aussi des oeuvres plus rares comme les "Inventions" de Tansman ou encore le "Suite brève" de Bogdanovic. Le jeune virtuose est aujourd'hui invité par les plus grands festivals de guitare dans le monde et vient de créer la saison Toulouse Guitare. "Bach fait partie de ma vie de musicien depuis le tout début et j'ai toujours été fasciné par la pureté et la grandeur de ses oeuvres, mais aussi par sa dimension émotionnelle." Thibaut Garcia

A seulement 26 ans et un début de carrière fulgurant, Jean Rondeau a donné au clavecin une exposition majeure, grâce à son talent musical, sa fougue et son indépendance d'esprit. Il a choisi d'enregistrer 15 sublimes Sonates de Scarlatti, véritables sommets de la littérature pour clavier. Le résultat est exceptionnel de légèreté, de vivacité et d'émotion. Un enregistrement réalisé par Aline Blondiau dans la merveilleuse acoustique de la Salle de musique de la Chaux-de-Fonds en Suisse, sur un clavecin Jonte Knif & Arno Pelto de 2006, inspiré des modèles allemands. Un des grands disques de cette rentrée 2018 ! "Quel toucher ! Quelle imagination ! Quelles couleurs !" L'Express'Plus proche de Scott Ross et de sa folie contenue que du raffinement ardent de Gustav Leonhardt, il est une sorte de chaînon manquant dont on ne savait pas qu'il manquait." L'Obs "Ce musicien aussi ébouriffé qu'ébouriffant prête à son instrument une expressivité sans faille, et un sens aigu du discours musical." Télérama

"Bach est certes le compositeur dont j'ai le plus besoin en tant que musicien, celui vers lequel je reviens toujours, que j'admire et que je révère comme un maître. Mais Schubert est celui qui est le plus proche de ma sensibilité." David Fray Cinq ans après le succès de son album Schubert (Impromptus et Moments Musicaux) vendu à plus de 15 000 exemplaires en France, le pianiste David Fray revient à un de ses compositeurs fétiches avec Fantaisies, un album consacré à 4 chefs-d'oeuvre composés au soir de la vie de Schubert : la grande Sonate ‘Fantaisie', dernière sonate publiée de son vivant, et la Mélodie hongroise, publiée cent ans après sa disparition. Puis suivent deux oeuvres à 4 mains (composées par Schubert durant la dernière année de sa courte vie) : la célébrissime et bouleversante Fantaisie en fa mineur et le rare Allegro en la mineur ‘Lebensstürme'. Pour ces deux oeuvres, David Fray a invité son mentor et renommé professeur Jacques Rouvier à le rejoindre, faisant ainsi de cet album un vrai travail amoureux entre le professeur et son élève autour de ces deux chefs-d'oeuvre. Le jeu de David Fray est un bijou de lyrisme et de toucher, révélant la richesse mélodique unique de Schubert. Un grand disque.

Voici l'origine - vraie ou fabuleuse - des Variations Goldberg : L'ambassadeur à la cour de Dresde souffrait d'insomnie. Un jeune claveciniste, Johann Theophilus Goldberg, était chargé d'apaiser l'angoisse de ses nuits blanches en improvisant au clavecin. L'angoisse persistant, le comte demanda à J.S Bach de composer une pièce qu'il lui jouerait du crépuscule à l'aube. Même fausse, la légende touche juste, car elle nous fait comprendre le caractère des Variations Goldberg, cette prolifération de notes à partir d'une aria initiale. Trente fois l'imagination s'élance, pour atterrir à la fin sur l'air du début. Mais est-ce vraiment une fin ? L'instrumentiste pourrait rejouer le cycle en boucle jusqu'au lever du jour. Bach avait écrit une sorte de conte oriental, dont les parties s'emboîtent l'une dans l'autre, sans aucune indication de temps. Wanda Landowska les jouait en 47 minutes, le jeune Glenn Gould mit 39 minutes. En 1981, le CD permettant l'ajout de reprises, en 51 minutes. D'autres pianistes, depuis, ont étiré la partition jusqu'à 80 minutes ! Cette liberté, cette dilatation dans le temps prouvent bien que les Variations Goldberg ne sont pas de la musique abstraite, mais un enchaînement de récits. L'aria initiale, c'est la voix même de Schéhérazade, et l'auditeur, charmé, se croit transporté à Bagdad.

Après le succès de l'album Intuition (12 semaines numéro 1 du Top Classique en France), Gautier Capuçon, véritable ambassadeur du violoncelle, revient cette année dans un programme et un casting éblouissants : le magnifique Concerto pour violoncelle de Schumann avec l'Orchestre de Chambre d'Europe dirigé par le grand Bernard Haitink mais aussi les oeuvres emblématiques de la musique de chambre de Schumann avec Martha Argerich et Renaud Capuçon. Une plongée dans l'univers romantique et passionné du 19e siècle de Robert Schumann.

Découvert par le grand public grâce à une vidéo postée par France Musique (3 millions de vues) et à sa prestation exceptionnelle aux Victoires de la musique Classique en 2018, le spectaculaire contre-ténor polonais Jakub Jozef Orlinski, nouvelle signature exclusive du label Erato, fait irruption de manière fracassante sur la scène internationale. Avec un timbre superbe et percutant, une maîtrise stylistique irréprochable et une présence scénique incroyable, ce jeune artiste est promis à un avenir glorieux. "Anima Sacra", son nouvel album, enregistré avec le brillant ensemble Il pomo d'oro dirigé par le génial Maxim Emelyanychev, est un voyage à travers toutes les facettes du sacré : La piété la plus intime, la joie inébranlable, le doute, l'angoisse... "Anima Sacra" fait la part belle aux compositeurs baroques italiens mais aussi allemands et nous fait découvrir notamment huit premières mondiales au disque. Une merveille pour tous les amateurs de découvertes exceptionnelles.

A travers seize berceuses subtilement choisies, le pianiste Bertrand Chamayou nous propose un album enveloppant au programme d'une grande diversité couvrant l'ère romantique à nos jours. Les pièces miniatures de Chopin, Liszt, Brahms, Grieg ou encore Villa Lobos côtoient des pépites plus rares de Lyapounov, Alkan, Bonis et Lachenmann. Avec ce disque, enregistré en Dolby Atmos 3D, Bertrand Chamayou révèle l'onirisme et la magie de ces sublimes pièces pour piano. Un voyage apaisant et relaxant.

Après le succès du disque Dutilleux enregistré par Myung Whun Chung, Renaud Capuçon et Truls Mork, consacré à ses concertos (plus de 10 000 exemplaires vendus en France), Erato continue d'explorer l'oeuvre du génial français disparu il y a peu. Cette fois il s'agit de son oeuvre symphonique avec l'Orchestre de Paris dirigé par Paavo Järvi. La Symphonie n° 1 est encore sous l'influence de Prokofiev et de Bartok. On pense à ses partitions évoquant la nuit, moment propice aux visions oniriques : Sur le même accord, sous-titré Nocturne pour violon et orchestre ; quant aux Métaboles, c'est un véritable concerto pour orchestre, multipliant les solos et favorisant une famille instrumentale différente dans chaque volet, jusqu'à la réunion des groupes dans le finale qui récapitule le matériau de l'ensemble des pièces (flamboyant). Un disque magnifique.

Le premier album événement de la jeune soprano égyptienne Fatma Said. Une voix lumineuse, une présence captivante et une aisance irrésistible. Elle nous invite à découvrir son interprétation irrésistible de mélodies françaises (Ravel, Bizet, Berlioz, Gaubert), arabes (Rahbani, Hosni, Abdel-Rahim, Darweesh) et espagnoles (de Falla, Garcia Lorca, Serrano, Obradors), trois cultures chères à son coeur. L'idée est de relier ces trois cultures - arabe, française et espagnole - et de montrer combien, malgré les différences culturelles, géographiques et historiques, elles ont en commun en termes de musique.

La jeune harpiste belge Anneleen Lenaerts est déjà l'une des représentantes majeures de son instrument. En 2005, elle remporte le premier prix au 5e Concours international de harpe Lily Laskine et en décembre 2010, Lenaerts est nommée harpiste solo à l'Orchestre philharmonique de Vienne. Premier album en solo on retrouve des concertos pour harpe de Glière, Rodrigo, et de son compatriote Joseph Jongen, en compagnie de la Philharmonie de Bruxelles dirigée par Michel Tabachnik. Un disque au répertoire très accessible et rarement enregistré d'une jeune virtuose à découvrir d'urgence ! Une nouveauté dans le registre de la harpe, c'est rare !