Dix ans après les attentats des Twin Towers, un bilan sans concession de la guerre au terrorisme. Du 11 septembre 2001 à la mort d'Oussama Ben Laden, dix ans ont passé. C'est au nom de la « guerre au terrorisme » qu'ont d'abord été lancées les opérations en Afghanistan puis en Iraq et que plusieurs législations nationales ont été profondément modifiées, mettant parfois en cause des libertés et droits individuels élémentaires. L'arrivée à la maison blanche de Barack Obama n'a, à cet égard, pas répondu aux attentes de la communauté internationale et de l'opinion publique américaine. Alors que les troupes de combat de la coalition ont quitté l'Irak et que la sortie des forces états-uniennes engagées sur le terrain afghan est annoncée à l'horizon 2012, cet ouvrage dresse un état des lieux revisité d'une problématique toujours d'actualité. En effet, en dépit des moyens et outils militaires engagés, les attentats n'ont jamais été aussi nombreux ni aussi meurtriers. Le bilan de dix années de « guerre au terrorisme » n'est aujourd'hui guère convaincant. Si Barack Obama a annoncé, le 1er mai 2011, que « Justice est faite », la mort de Ben Laden n'a pas pour autant mis fin au terrorisme. L'une des raisons de cet échec n'est-il pas d'avoir insuffisamment pris en compte la diversité des manifestations du terrorisme pour se concentrer sur un concept de lutte trop aligné sur la conduite d'un conflit armé ? Non, le terrorisme n'est pas la guerre. La « guerre au terrorisme » ne peut être qu'une métaphore dans une lutte où le simple fait d'identifier l'ennemi pose problème.