Tout semble dit ou écrit sur Camille Claudel, sauf sur ses jeunes années où éclôt sa vocation à la sculpture qui sera bientôt une passion dévorante. Très tôt, « l'artiste de la famille » comme son frère Paul ou son père l'appellent, observe, dessine ses proches, ramasse de l'argile et du plâtre dans les carrières pour modeler de petites statues. A Nogent-sur-Seine où elle est adolescente, elle reçoit les premiers conseils d'un voisin, le sculpteur Alfred Boucher. En 1881, elle a 17 ans. Elle arrive à Paris, suit enfin un enseignement supérieur bien que les filles n'aient pas le droit d'entrer à l'Académie des Beaux Arts, fait une première exposition. Elle entre deux ans plus tard dans l'atelier de Rodin sans se douter du drame qui l'attend. Récit de la genèse d'une oeuvre et de la naissance d'une artiste de génie, l'ouvrage, dans un style alerte et intimiste, explore le prodigieux processus de la création.