En notre temps de sexualité triomphante, la virginité féminine semble avoir, en Occident, perdu toute signification et toute valeur. Pourtant, en milieu musulman, l’hyménoplastie progresse. Pourtant, les vierges consacrées « laïques » se multiplient discrètement parmi les chrétiens. Pourtant, le mouvement NO SEX prospère aux États-Unis. Survivances ou permanences ?
Pour les féministes, la virginité est une invention masculine, un fantasme masculin. Mais pourquoi les hommes ont-ils éprouvé le besoin de fantasmer sur un tel sujet depuis l’Antiquité ? Et pourquoi y renonceraient-ils de nos jours ? Et puis, comment oublier que, côté femmes, bon nombre de filles ont pendant les siècles chrétiens préservé leur virginité comme une forme de liberté, une source de pouvoir, exprimant grâce à elle leur part d’initiative et d’autonomie, leur « virilité » ?