Cinquante, c'est le nombre d'années écoulées depuis la séparation des Beatles et la naissance de Jérôme Attal. Le temps est donc à l'écriture, pour mettre dans cette double peine, beaucoup de joie. Son désir s'exprime ainsi : partager en de courts récits tout ce que la musique peut changer en nous, montrer avec quelle grâce et quelle puissance elle sait nous accompagner mais également nous altérer en profondeur. Pour lui, aucun groupe n'a autant compté que les Beatles. Ils ont assuré cette transition périlleuse entre l'enfance et l'adolescence, lorsque l'imagination, au service de la fiction, ne suffit plus à masquer la réalité qui s'impose avec l'âge. Emergent de cette envie, des nouvelles, des pensées et un ensemble de souvenirs touchants, justes, drôles, qu'il n'appartient qu'aux lecteurs de rattacher à leur propre expérience.
Après une introduction qui brosse l'histoire du hip-hop et du rap, leurs différentes périodes et leur diffusion dans le monde entier depuis son foyer américain, une analyse de 150 albums phares permet au lecteur de découvrir les classiques du genre, les messages politiques et sociaux qu'ils ont véhiculés et l'impact qu'ils ont eu.
Marcher s'ouvre sur le ton du plaidoyer : marcher pour affirmer sa liberté d'homme, pour s'ancrer dans l'espace, fuir les villes et les clôtures et mieux penser le monde. Une promenade en hiver est l'évocation nostalgique d'un paysage enneigé du Massachusetts.
Alice, la quarantaine, secrétaire de la scierie, veut quitter son mari. Vladimir, le bûcheron clandestin, fuit son passé. Daniel et Richard, deux vieux frères reclus dans leur ferme, ont des comptes à régler avec leur enfance. Tous vivent dans un coin de la Drôme, déserte et sauvage. Tous sont des échoués. Mais à force de rêves, ils parviendront à dénouer le fil de leur existence... pour un hiver de toute beauté !
Sur une île privée, dans le golfe de Gascogne, Dorothée et Tortu assistent à un étrange spectacle : au lendemain d'une tempête qui les a coupés du reste du monde, un iceberg s'est échoué sur le rivage. Elle, fille unique du propriétaire, venue au chevet de son père mourant, veut se faire l'écho de ce phénomène hors norme ; lui, colosse fragile et gardien solitaire de l'île, s'inquiète de pouvoir préserver la quiétude de cette terre devenue sanctuaire. Mais c'est ailleurs que se déroulera la trame d'une histoire dont ils ne perçoivent alors que les contours. Suivront trois jours suspendus où chacun d'eux verra ses certitudes être ébranlées et son passé refaire surface. Roman de la recherche intime, Mille Hivers est une fable contemporaine qui questionne nos choix et la place que nous tentons d'occuper dans le monde.
Un soir de juin, dans le paisible village de Champfort, Nicole Gachet, accompagnatrice sociale à l'association Avenir de Soi, met fin à ses jours dans des conditions aussi atroces qu'étranges, sous les yeux de son conjoint. Frappée par un mal que personne n'a su diagnostiquer, elle emporte le secret de sa chute avec sa disparition. Huit ans plus tard, au lendemain de la Toussaint, le lieutenant de gendarmerie André Gavois et son adjointe Chloé Moquet apprennent que la sépulture de Nicole Gachet a été profanée. Les soupçons se posent tout d'abord sur la petite délinquance du coin mais le caractère monstrueux et quasi mystique du délit ouvre une piste autrement plus complexe et laisse deviner les contours d'une organisation tentaculaire qui installerait insidieusement son influence dans la région.
« Mes souvenirs sont des crépuscules ; aucune de mes histoires n’a de commencement. » Une femme sans passé se cache dans la forêt depuis des années. Elle y vit en ermite, cueille, pêche, piège et admire la beauté du monde sauvage. Son existence dans des gorges difficiles d’accès est spartiate mais heureuse, jusqu’au jour où une détonation claque sur le causse. Ce coup de fusil sonne le départ d’une course contre la montre pour préserver ce coin de paradis et précipitera une suite d’événements implacables qui révélera cette femme à elle-même. Offrant la vision d’une vie autre, à l’instar du roman Dans la forêt de Jean Hegland, La Femme paradis pousse le lecteur à interroger ses certitudes, ses limites et ses désirs.
Pierre Chavagné est né en 1975 en banlieue parisienne. Il vit en Uzège dans une maison en bois avec sa femme et ses trois fils. Depuis peu, il se consacre exclusivement à l’écriture. La Femme paradis est son troisième roman.
Sur les traces d'Edward Abbey, Arnaud Devillard raconte son périple aux Etats-Unis. Mais les paysages qu'il découvre ne sont pas les espaces presque vierges des années soixante... Entre les descriptions tragi-comiques du trajet le long de la route 66 au mythe terni et ses errances sur les parkings immenses des grands parcs, l'auteur nous livre mille anecdotes sur la musique et les films américains. Journal des canyons est un récit de voyage plein d'humour, qui prend à contre-pied les figures imposées du road movie et aborde la question de l'écologie avec le sourire.
Avec la complicité des saisons et des éléments qui ne comptent pas se plier aux règles que les hommes croient leur imposer, Émilie s'occupe tant bien que mal d'une terre qui se mérite, dernière gardienne des lieux depuis la mort de son mari et le départ de son fils. Ce quotidien solitaire bascule avec le retour providentiel de son amour d'enfance, Victor, et l'arrivée d'entrepreneurs bien décidés à décimer la forêt environnante pour nourrir un gargantuesque projet de centrale à biomasse ironiquement loué comme écologique. S'ensuivra une lutte, un réveil de la vallée et de ses protagonistes qui se pensaient endormis, entre intérêts politiques, prises de conscience, paresse intellectuelle et résistances acharnées. Chacune et chacun jouera son rôle et donnera au récit sa force, à l'image de l'indomptable montagne de Palle qui domine les lieux et tire sa beauté de ses contrastes.
Constitué en majorité d'acteurs masculins et parfois scandaleusement misogyne, le rap semble avoir un problème avec les femmes. Pourtant, elles sont nombreuses à avoir pris part à cette grande aventure. Remontant aux années soixante-dix, ce livre évoque le destin de quelques pionnières puis retrace l'épopée contrariée des grandes dames du rap, aux États-Unis comme ailleurs, d'une époque où elles peinaient à s'imposer sans protecteur masculin, à celle, actuelle, marquée par une profusion de rappeuses. À travers la présentation de cent œuvres et d'autant de rappeuses, de Cardi B à Lil' Kim, Lauryn Hill, Missy Elliott, Casey ou Keny Arkana, ce livre rend hommage à la pluralité des styles adoptés par les femmes du rap, et à leurs façons, parfois paradoxales, de soutenir une position féministe.
En 1967, James Brown sort "Cold Sweat", un titre que la plupart des historiens de la musique noire reconnaissent comme l'acte de naissance du funk. Il révolutionne la soul en basant sa musique sur le rythme, et son groove sur le premier temps de la mesure, le fameux "One", inaugurant un nouveau style plus dansant. Au-delà de la soul, le funk puise dans tous les styles dominants et influencera lui aussi ceux à venir tels que le hip-hop ou la house. Nombreux sont les musiciens qui participent à son essor – Sly Stone, Funkadelic, Kool & The Gang, Stevie Wonder –, à son anoblissement – Miles Davis, Herbie Hancock –, à sa complexification – George Clinton, Cameo – et à sa domination des charts – Michael Jackson, Prince. Cette anthologie explore l'univers protéiforme du funk et dessine une histoire qui s'écrit encore avec Bruno Mars, Justin Timberlake ou Daft Punk.
Nouvelle-Orléans, 31 décembre 1912. Tandis que fusent les traditionnels pétards du Nouvel An, Louis Armstrong, onze ans, tire des coups de feu en l'air avec un vieux pistolet chipé chez lui. Immédiatement arrêté, il est placé dans une institution pénitentiaire pour enfants noirs des rues. Pour ce garçon qui travaille depuis l'âge de cinq ans afin d'aider sa mère, cette détention s'avère une planche de salut. Il intègre la fanfare dirigée par Peter Davis, qui devient son père de substitution et décèle vite son exceptionnel talent de cornettiste. À sa sortie, l'adolescent retourne pelleter du charbon le jour et jouer le soir dans les honky-tonks, ces bouges du quartier chaud de Storyville où le jazz s'invente, entre prostituées et voyous. Ce récit à la première personne met en scène l'enfance terrible mais trépidante et joyeuse de Little Louis jusqu'à son départ pour Chicago à vingt ans. Histoire d'un miracle, d'un sauvetage par l'art. Ou comment, dans un contexte ultra-violent de ségrégation et de misère, un enfant radieux s'apprête à défier l'ordre établi par les Blancs et à embrasser le monde.
Intégrée dans le milieu rock de Los Angeles par Captain Beefheart qu'elle rencontre alors qu'elle est encore au lycée, Pamela va très vite se faire une place dans ce petit monde. D'abord en tant que fan prête à tout pour attirer le regards des rockstars puis en montant elle aussi sur scène aux côtés des GTO's – groupe de rock composé uniquement de groupies et chaperonné par Frank Zappa – et finalement en devenant l'amante et la muse de rockers aussi dépravés qu'égoïstes. Sans mélancolie mais plutôt avec humour et autodérision, Pamela Des Barres partage ses souvenirs, ses amitiés, ses joies et ses désillusions, ses parties de jambes en l'air, ses défonces avec en fond sonore les chefs-d'oeuvre du rock des années soixante. Dans cette autobiographie, se côtoient l'insouciante jeune fille assoiffée de nouvelles expériences et la femme qui s'est construite par l'affirmation de ses libertés ; deux facettes qui font d'elle aujourd'hui une pionnière de la libération sexuelle et du féminisme décomplexé.