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Le robinet de cuisine de Paul Solveig fuit. Sa femme aussi. Pour sa femme, il ne peut rien faire, pour le robinet, il appelle un plombier tchèque. Au cours de son intervention, l'artisan laisse échapper une ancienne photographie de sa mère, disparue dans sa Moravie natale pendant la période communiste. Cet étrange cliché, d'une grande beauté formelle, fascine Paul. Son épouse partie, son robinet réparé, plus rien ne le retient à Paris. Aussi le jeune homme quitte-t-il la France pour retrouver cette inconnue, avalée derrière le rideau de fer il y a plus de trente ans, et l'artiste qui l'a ainsi immortalisée. Il atterrit alors dans la petite ville de Blednice, au cœur de la Moravie, pour poursuivre sa folle enquête. Mais Paul Solveig n'a rien d'un fin limier. Le silence des carpes est un roman drôle souvent, aigre-doux parfois, un peu mélancolique aussi. C'est surtout une magnifique ode à la République Tchèque, à sa littérature, à son cinéma et à la folie de ses habitants.
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Moscou, années 1930, le stalinisme est tout puissant, l'austérité ronge la vie et les âmes, les artistes sont devenus serviles et l'athéisme est proclamé par l'État. C'est dans ce contexte que le diable décide d'apparaître et de semer la pagaille, bouleversant les notions de bien, de mal, de vrai, de faux, jusqu'à rendre fous ceux qu'il croise. Chef-d'œuvre de la littérature russe, livre culte à travers le monde, Le Maître et Marguerite dénonce dans un rire féroce les pouvoirs autoritaires, les veules qui s'en accommodent, les artistes complaisants, l'absence imbécile de doute. André Markowicz, qui en retraduisant les œuvres de Fiodor Dostoïevski leur a rendu toute leur force, s'attaque à un monument littéraire et nous restitue sa cruauté première, son souffle romanesque, son universalité.
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