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'Bululu', c'est le brouhaha. Celui des rues de Caracas et de Maracaibo, mais aussi le tumulte des affluents de l'Orénoque, sur les rives duquel vivent les amérindiens Waraos. C'est encore le bourdonnement des ouvriers agricoles qui s'affairent dans les plantations de café, cacao, canne à sucre ou de tabac. Fenêtres et oreilles grandes ouvertes sur la très riche culture musicale du Venezuela, 5 artistes s'inspirent des musiques populaires de ce pays et des "chants de travail" qui accompagnèrent son histoire singulière. Issue de plusieurs siècles de métissage, point de rencontre des musiques précolombiennes, arabo-andalouses, afro-caribéennes, cette musique raconte l'environnement, le quotidien, la réalité sociale et le sacré. Emmanuelle Saby utilise sa voix pour exalter ces chants et paroles du quotidien qu'elle colore de ses propres expériences vénézuéliennes. Un pays qu'elle découvre depuis plusieurs années, au fil de séjours et de rencontres avec des musiciens qui lui permettent d'en apercevoir toute la richesse musicale. Amusement, curiosité, provocation, le propos est d'explorer l'espace qui se trouve à l'intersection de ces deux mondes musicaux. Entre arrangements de thèmes traditionnels, compositions inspirées, improvisation et traitements électroniques, le répertoire s'affranchit finalement des esthétiques et nous fait entrer dans un univers parallèle, véritable 'folklore imaginaire'.
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Les comptines populaires de l’album Danse avec moi à Kinshasa incitent les enfants, tantôt en lingala, tantôt en français et parfois dans les deux langues, à bouger en rythme et à improviser des mouvements comme à Kinshasa. Les rythmes de l’album constituent le fil rouge de ce patchwork énergique Le kavacha dicte la cadence de la marche scout qui se terminera autour d’un plat de « madesu « (Intendant) ; le n'dombolo dynamise la couleur des fruits, du rouge piment au vert gombo (Piment rouge) ; la rumba congolaise met en valeur les gestes d’amitié (Le corossol) ; le pendé renforce l’énergie de la joyeuse sarabande qui fera tomber les gouttes de pluie (La danse de la pluie). Danse avec moi à Kinshasa est une invitation réjouissante à danser dans la « ville musique »du continent africain!
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La musique classique et le jazz ont atteint leurs plus hauts sommets à travers une formation parfaite : le quatuor. Quatuor à cordes pour l'une, quartet avec trompette (ou saxophone), piano, contrebasse et batterie pour l'autre. Oser la réunion de ces deux pôles, voilà le pari de David Enhco avec sa nouvelle création 'Family Tree.' Il choisit d'allier son quartet de jazz à l'un des meilleurs quatuors à cordes français d'aujourd'hui, le Quatuor Voce. En confiant à son frère Thomas Enhco les arrangements de standards de jazz (John Lewis), de la pop (Elliott Smith), de la musique classique du XXe siècle (Francis Poulenc), du baroque (Claudio Monteverdi) et d'oeuvres nouvelles (Thomas et David Enhco, Florent Nisse), et en invitant des solistes aussi divers que Michel Portal (clarinette basse), Célia Kameni et Caroline Casadesus (chant), c'est un véritable kaléidoscope d'influences, de formes, de rythmes et de couleurs dans lequel il nous invite. - - La précision et les textures du Quatuor Voce, la puissance de la fameuse paire rythmique Gautier Garrigue (batterie) et Florent Nisse (contrebasse), la finesse de l'écriture et l'élégance du jeu de piano de Thomas Enhco, le son de trompette inimitable et la poésie de David Enhco, évoquent les plus belles réussites de mélanges de classique et de jazz, de musique écrite et improvisée dans l'histoire de la musique : Claus Ogermann avec Michael Brecker ou Bill Evans, Henri Mancini, Stan Getz et Eddie Sauter... Le choix des textes (Heinrich Heine - traduit en anglais, Jean Cocteau, Paul Verlaine), et des titres instrumentaux ('Cavalcade', 'Train de Nuit', 'The Lighthouse') donne une dimension épique et poétique à ce projet qui défie les normes et les étiquettes. 'Family Tree', pourquoi ce nom ? Ceux qui suivent le parcours de David Enhco depuis ses débuts n'auront pas manqué de remarquer que ce projet rassemble sa famille de sang et de coeur : son frère, sa compagne, sa section rythmique de toujours, sa mère et ses plus proches amis. Par ailleurs, l'album sort symboliquement un 11 février, date de l'anniversaire de son mentor et beau-père Didier Lockwood, qui lui-même avait à coeur de réunir aussi souvent que possible les deux moitiés de son univers musical.
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Lorsqu'il arrive dans l'histoire, un gros travail d'arrangement a déjà été effectué sur le répertoire, mais dès la première répétition le batteur trouve sa place, en apportant sa rigueur, son imagination et sa science du timbre.'Dans ce type de configuration où le moindre impact de baguette sur une cymbale, la moindre intonation de caisse claire prennent soudain une importance déterminante dans l'équilibre du discours collectif, être comme lui, à la fois et solide et précis, s'est avéré un atout précieux dans l'élaboration d'un son de groupe.'Très vite à l'idée de reprendre une poignée de standards entrés dans l'imaginaire collectif bien au-delà du cercle des amateurs de jazz ('Round about midnight', 'What is this thing called love ?', 'Besame mucho'), et de ressusciter quelques perles enfouies dans le riche catalogue de thèmes du contrebassiste ('Fertile danse'créé en 1998 sur l'album'Mosaïc man'et'Islaz', titre éponyme d'un mythique enregistrement du Transatlantic Quartet paru dix ans plus tôt...), les trois hommes décidèrent d'ajouter chacun une composition nouvelle de leur cru. Si'Take your time'de Sébastien Texier, 'Forest forgive them'de Gautier Garrigue et'Bacri's mood'd'Henri Texier s'intègrent de façon si naturelle au programme c'est qu'au-delà de leurs évidentes qualités mélodiques intrinsèques, la façon directe et sans esbroufe avec laquelle le trio les aborde au même titre que les autres, en plongeant résolument au coeur du chant, donne à l'ensemble une incontestable unité esthétique.'Cet enregistrement j'ai voulu le placer sous le signe de deux valeurs que je trouve de plus en plus essentielles dans quelque forme d'art : la précision et la simplicité ! Ça se révèle de façon évidente, selon moi, dans la manière frontale que l'on a choisi de jouer les mélodies ! On n'a jamais cherché à faire les malins en fioritures, arabesques et commentaires, on est chaque fois demeuré fidèle à la lettre, en restant au plus près du chant et de la poésie de la composition. Quand une mélodie est belle, il faut la respecter, c'est le meilleur moyen d'aller toucher l'émotion qu'elle recèle. Mais c'est une vraie prise de risque ce choix de la simplicité. Un incroyable défi !'Ce défi, s'il est relevé de façon admirable tout du long de manière puissamment collective, repose néanmoins en grande partie sur les épaules de Sébastien Texier, dont on n'a peut-être jamais entendu mieux que dans ce disque la beauté toute en nuances du timbre flûté de son saxophone alto ainsi que sa façon très contrôlée de conjuguer rigueur formelle, intensité expressive et imagination lyrique dans le feu de l'improvisation.'C'est un disque dont j'assume l'entière responsabilité en tant que leader, mais qui a été conçu en collaboration étroite avec les deux autres membres du trio et qui repose sur un véritable discours commun. C'est collectivement que pour aller au bout de cette ode à la mélodie, on a placé Sébastien dans la position du chanteur, en mettant en avant son lyrisme. Tout du long, il se retrouve en situation de porter seul la mélodie et de la développer dans ses improvisations et la façon dont il prend sa responsabilité en choisissant de ne jouer que du saxophone alto pour la première fois dans un disque et en assumant une totale liberté d'expression me touche beaucoup !'Et de fait, constamment inventif, engagé corps et âme dans le vif de la mélodie avec un phrasé aérien évoquant souvent par sa fluidité, son sens de l'espace et son élégance discrète le fantôme des grands stylistes du jazz west coast, Sébastien Texier non seulement donne à l'ensemble sa couleur générale et son intensité émotionnelle tout à fait particulière mais affiche dans ces plages une autorité et une sérénité nouvelles qui le placent sans conteste au rang des meilleurs saxophonistes européens. A l'arrivée, captée sans public dans les conditions du live sur la scène du Triton, cette musique qui, sur le papier, aurait pu passer pour austère dans sa nudité ascétique, nostalgique et auto-référencée dans son choix de revisiter un répertoire pour partie de standards et de compositions anciennes se révèle dans l'esprit et le geste toute en ouverture et vivacité - extraordinairement contemporaine et incarnée de se vivre totalement au présent.'Ce que l'on sent dans ce disque, c'est l'impulsion initiale : on n'avait pas d'argument à défendre ; pas de justification à donner ; pas de concept à incarner ; pas d'histoire extra-musicale à défendre ou à illustrer - on a juste fait de la musique dans un réflexe de survie, pour la beauté du geste !'. De la musique pure, de la musique nue, de la musique libre... Stéphane Ollivier.
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A l'approche des fêtes de fin d'année, qui n'a pas eu envie d'aller patiner sur le lac gelé de Central Park, de déambuler ensuite dans les rues enneigées de Manhattan, rythmé par le son des chorales aux portes de chaque foyer ? Dans la tradition des albums de Noël, le génial Keystone Big Band a sorti de sa hotte les plus beaux et célèbres Christmas songs. Accompagné par les belles voix de Célia Kameni et de Pablo Campos, Christmas celebration fera swinguer vos petits souliers - avant de les mettre au pied du sapin ! Les dix-sept acolytes du groupe ne se sont plus quittés depuis le conservatoire. Prolifiques, érudits et créatifs, ils forment une vraie famille. Leur complicité se traduit par une énergie forte qui sublime ces mélodies incontournables. S'inscrivant dans la lignée des grandes formations swing des années trente- quarante, ils n'en incarnent pas moins la nouvelle génération du jazz. En 2018, ils sont consacrés'Groupe de l'année'aux Victoires du jazz.
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Une corde vocale vibre, le corps résonne, et le cri se libère en secouant tout sur son passage. "El Grito" (le cri), 4e album de la Cumbia Chicharra, est arrivé comme cela, du fond du cœur et à pleine puissance. Comme un orgasme, une délivrance, une transe collective ou une clameur de résistance... un cri pour chaque étape de la vie. Les 8 musiciens et le metteur en son du groupe ont chacun leurs influences et leurs caractères bien affirmés. C'est en forgeant patiemment leur unité, leur unanimité et leur complémentarité musicales que ces nouvelles compositions sont nées. La cumbia comme épicentre, et tout un monde pour amplifier les secousses : les musiques caribéennes, andines, afro- américaines ou orientales, l'amour de la danse, le goût du dub, du rock, et de l'électronique dans une transe de percussions. Chaque chanson revendique son autonomie et lance des passerelles : delirium oriental (Chikilin, Polleromax), hip-hop cuivré (Amigo Publico), cumbia dub lascive (Fugitivo) ou chamanique (Grito Animal), carnaval de percussions (Dia Maldito), et en pivot central, la cumbia tipica d’accordéon (Guaton Feliz, Quien es).
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Avec Paz en La Tierra, les Meridian Brothers et le Conjunto Media Luna ont eu pour mission de rechercher l'essence de la musique colombienne des Caraïbes et sa formation traditionnelle : Accordéon, Guacharaca, Caja, Congas, Basse électrique, et voix. En partant de cette idée et en travaillant la musique d'un documentaire sur le célèbre chanteur Diomedes Diaz, Iván Medellín (accordéoniste du Conjunto Media Luna) et Eblis Álvarez des Meridian Brothers, se sont lancés dans un nouveau projet en construisant un son basé exclusivement autour du combo colombien traditionnel et en travaillant à l'extrême les mélodies d'accordéon présentes dans l'imaginaire musical colombien.
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Les œuvres sélectionnées dans ce grand livre-disque nous plongent dans la France et la Russie de la fin du XIXe-début XXe siècle, où le piano était l'instrument de prédilection pour initier les enfants à la musique. En entrant dans l'intimité et le monde onirique des compositeurs, on redécouvre nos joies et nos craintes d'enfants, nos émotions et les couleurs de notre propre imagination !Des petits chefs-d'œuvre choisis et interprétés par deux solistes d'exception, Ludmilla Berlinskaïa et Arthur Ancelle :  Bizet, Debussy, Liadov, Moussorgski, Ravel, Tchaïkovski… 
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Où il est dit qu'il y a toujours un avant et un après.'D'habitude il n'y a pas de règle précise. Mes albums sont instinctifs : tout part d'un jaillissement et, à la fin, je comprends ce qu'ils évoquent et pourquoi je les ai imaginés ainsi. Au début, j'avais envie de sortir enfin un album qui se cache en moi depuis longtemps : la méditation est importante dans ma vie et je voulais traduire cet état en musique, d'où l'idée d'un album intitulé Le rythme du silence. Le titre se suffit à lui-même. Et puis... Et puis nous attendions notre premier enfant, et puis j'avais 40 ans, et puis le confinement...'- Où il est dit que le silence attendra encore un peu :'Une autre envie est née. Lorsque je me suis mis à imaginer ce nouvel album, tout ce qui gravite autour de moi avait changé. Surtout, grâce à la proposition de Komos, je me suis retrouvé pour la première fois en studio pendant plusieurs jours, prêt à véritablement'construire et fabriquer'un album. D'habitude, mes albums viennent peu ou prou de la scène et se nourrissent d'une rage personnelle que j'expulse en jouant. Cette fois, l'album est guidé par une autre énergie : enfantine, mélancolique, évanescente, élégiaque. Une célébration de la douceur et du beau.'Où il est dit qu'une note est une pierre à l'édifice:'Lorsque j'enregistre, il y a toujours chez moi une lutte entre le leader du groupe, le compositeur et l'interprète, ce qui provoque excitation mais, parfois aussi, du stress. Cette fois, j'ai pu endosser chaque rôle tour à tour. J'imaginais le morceau, je le construisais avec Léo Jassef qui s'installait au piano ou aux percussions pour l'enregistrer, enfin, et seulement à ce moment-là, je prenais ma clarinette pour jouer sur la musique déjà existante. Les différentes couches se construisaient ainsi. Et puis venait le temps du mixage avec Félix où il était encore possible d'inventer, de composer. J'ai passé neuf jours en studio et j'ai utilisé tout ce temps qu'il est très rare d'avoir pour travailler réellement chaque morceau. Je peux dire que c'est mon premier album de compositeur. Comme une célébration'.
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" Le rêveur ! Ce double de notre être, ce clair-obscur de l'être pensant " écrit Gaston Bachelard en 1961. " Le vieux monde se meurt, le nouveau tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres ", poursuit Antonio Gramsci. Sandrine Piau a choisi d'apposer ces deux citations en exergue de son nouvel enregistrement : " Mes proches connaissent cette obsession qui ne me quitte jamais totalement. L'antagonisme entre lumière et obscurité. Le clair-obscur, l'entre deux... ". Ce programme, enregistré avec l'orchestre Victor Hugo dirigé par Jean-François Verdier, chef et clarinettiste super-soliste de l'Opéra de Paris, chemine en effet entre la froide forêt rhénane du Waldgespräch, ballade de Zemlinsky composée en 1895 pour soprano et petit ensemble, la nuit du premier des Sieben frühe Lieder de Berg (1905-1908), le soleil de Morgen de Richard Strauss, suivi des Quatre Derniers Lieder, composés en 1948, dont les deux premiers Frühling (le printemps) et September (l'automne) sont aussi " les saisons de la vie " conclut Sandrine Piau.
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Keyvan Chemirani élargit la grammaire rythmique persane du trio familial (zarb, daf, udu) aux syntaxes de l'Inde (Prabhu Edouard Music, tablas) et de l'improvisation européenne (avec Stéphane Galland, d'Aka Moon, batterie). Le recours aux cordes (Vincent Segal au violoncelle et Sokratis Sinopoulos à la lyre crétoise), dépasse le mélodique pour s'intéresser aux timbres et au micro-tonal. Le chant est présent, porté par chacun des sept instruments.
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Les Égarés, un album enregistré par deux duos virtuoses (Sissoko-Segal, et Peirani-Parisien), qui excellent chacun dans l'art de croiser les sons et de transcender les genres. Les Egarés est plus qu'un disque. C'est un espace de jeu, un lieu de vie musical, un asile poétique habité par un double duo : Ballaké Sissoko (kora) et Vincent Segal (violoncelle) d'un côté, Vincent Peirani (accordéon) et Emile Parisien (saxophone) de l'autre. Avec ces magiciens-là, 2+2 ne fait plus 4, mais 1. Car c'est bien une unité d'esprit et une fluidité du son qu'inventent ensemble ces individualités bien trempées, méprisant toute compétition d'ego pour se mettre au service du bien musical commun. Ni jazz ni traditionnel, ni chambriste ni avant-gardiste, mais un peu de tout cela à la fois, Les Egarés est cet album où l'oreille est l'instrument-roi, où la virtuosité s'exprime dans l'art d'être complice, où le simple et grandiose désir d'écouter l'autre aboutit à la naissance d'un splendide chant à quatre voix. Un disque sans voix soliste qui, pourtant, ne cesse jamais de chanter. "On marche sans savoir où l'on va, en se laissant aller au plaisir d'être paumé" résume Vincent Segal.
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Depuis leur premier album, ‘Silence Slowly And Madly Shines’ (Alter K), sorti en 2017, les membres de The Psychotic Monks n'ont cessé de nous impressionner de par leur maturité et leur détermination à proposer une présence scénique et discographique singulière. Leur secret : une remise en question permanente qui s'engouffre ainsi dans chacune de leur action et qui a conduit le groupe à sortir ‘Private Meaning First’ (Vicious Circle / FatCat Records) en 2019, un deuxième album incendiaire redéfinissant même l'alphabet de leur musique en deux chapitres et un épilogue de quinze minutes. Rappelons aussi qu'il n'y a pas de leader au sein du groupe, tout le monde écrit, chante et compose à l'unisson. Ainsi, en découle un questionnement non seulement de leur pratique, mais aussi de leur positionnement personnel et bien entendu de leur rapport au public. La pandémie est arrivée, période qui a permis une grande prise de recul. Les nouveaux titres ont alors été composés par de longues impros en studio, en totale connexion avec l'inconscient, et nous arrivent tel un acte de résistance à la violence ambiante. Leur 3ème album, ‘Pink Colour Surgery’ (Vicious Circle / FatCat Records), produit par Daniel Fox de Gilla Band, est donc né de ces questionnements perpétuels. Ici il ne faut pas forcément s'attendre au format "chanson", mais bien à un chaos sonore dont le groupe a dompté les folles envolées pour en faire un écrin sans concession, mais où chaque idée a trouvé son propre espace de liberté. L'envie de surprendre est aussi un des points forts du groupe et leur désir de pousser à la curiosité est bel et bien là. Vivre leur musique est alors une expérience intime, sensorielle, dont on reçoit la déflagration encore longtemps après. Déconcertant au premier abord, ce nouvel opus opère dans le noir une chirurgie de l'éthique qui s'étoffe de rose pour une métamorphose renversante. Parmi ses zones de turbulences et ses accalmies, c'est un voyage vers l'inconnu qui nous est proposé et si l'instrumentation y est défigurée c'est pour en faire surgir le cœur essentiel de cette opération à vif. - - Pourtant radicale, cette œuvre est véritablement accessible à qui y plonge en profondeur. On y est sans cesse hypnotisé, bousculé, car son âme flirte dangereusement avec une transe furieuse et oppressante. ‘Pink Colour Surgery’ est donc bien un album miraculeux, sinon miraculé, car il revient de loin. On avance ici à l'aveugle avec audace, vers une zone d'inconfort qui va peu à peu s'étendre sur un chemin tortueux, voire même s'étreindre d'une électro maladive avant de toucher la cime de l'introspection. Nos sentiments sont alors brinquebalés tout comme notre avancée, morceau après morceau, passant du chaos total à la plus douce des étreintes car il y a du charnel ici, miroir tendu à une violence sous-jacente que le groupe a pris soin de décortiquer, aussi bien lors de ses concerts que dans le parti-pris de ce disque, car cette violence qui ne dit pas son nom, peut-être plus insidieuse et nous grignoter sournoisement, comme la moisissure. Ce disque est donc aussi une façon de libérer la parole par sa structure même qui nous embarque intégralement dans un trip initiatique plein de recoins secrets, à condition d'accepter de s'y lancer pleinement. Combien alors le voyage devient addictif, se laissant glisser d'une plage à l'autre, parfois heurté, parfois embrasé d'une épiphanie inattendue, car sa lumière nous irradie. ‘Pink Colour Surgery’ est telle la pièce cachée d'une maison dans laquelle nous n'étions jamais entré et l'éventualité de s'y sentir bien n'y est pas exclue.
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Le Quartet historique d’André Ceccarelli récidive avec un nouvel album : ASTA 2 ! - - 20 ans après leur album premier ‘West Side Story’, André Ceccarelli avait été à l’origine de la reformation de ce quartet ‘ All Stars ‘. - - Ainsi, et à nouveau réunis, André Ceccarelli, Sylvain Beuf, Thomas Bramerie, Antonio Farao enregistraient et publiaient en 2019 leur album ASTA, acronyme du prénom de chacun des protagonistes du groupe. - - ASTA, fruit de cette reformation fut unanimement salué par la critique (Choc Jazzmag…). - - Le plaisir de se retrouver, de créer et enregistrer ensemble, de se produire à nouveau sur scène fut tel, que les artistes ont décidé de se réunir à nouveau chez Joël Fajerman en fin 2022 pour enregistrer la suite, un nouvel album simplement intitulé ASTA 2. - - Après ‘West Side Story’, puis ‘ASTA - Passers of Time”, ASTA 2 démontre que plus le temps passe et plus la complicité qui unit et réunit les artistes talentueux de ce quartet a su faire son œuvre : un album et un nouveau projet musical exceptionnel !
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Le groupe pop internatioiall Derya Yildirim & Grup Simsek dévoile la deuxième et dernière partie de leur double album'Dost 1 & 2'. Une fois de plus, leur son psych-folk anatolien subtil et groovy correspond à la qualité puissante des chansons - souvent menées par la voix sublime et le baglama (luth turc) de Yildirim. Avec'Dost 2', le groupe a élargi ses horizons d'écriture de chansons et affiné ses compétences d'arrangement idiosyncratiques.
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En titrant de manière explicite son nouvel album'An Indian's Life', le contrebassiste et compositeur Henri Texier vient clôturer en beauté une sorte de triptyque phonographique informel - débuté en 1993 avec'An Indian's Week'et poursuivi en 2016 avec'Sky Dancers'- faisant de la cause amérindienne et, au-delà, de la figure quasi-mythologique de l''Indien', à la fois la matrice imaginaire et le moteur poétique de son geste artistique.
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Personnalités rayonnantes de la scène jazz européenne, le trompettiste français David Enhco et le pianiste suisse Marc Perrenoud créent cet hommage au grand trompettiste de jazz américain Chet Baker. David Enhco et Marc Perrenoud retracent le parcours musical et le destin tragique de Chet Baker, faits de poésie et de lumière, mais aussi d'épreuves et de ténèbres avec une sélection de standards de jazz marqués à jamais par le souffle du trompettiste auxquels répondent les compositions de David Enhco. En duo ils prennent tous les risques, osant la fragilité jusqu'à la fêlure, pour créer une musique dense en émotions, retrouvant par leur engagement l'art intime et sensuel de Chet Baker.
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UNE PASSIONNANTE FRESQUE SONORE - - - - - Virtuose autant qu'inclassable, Régis Huby se joue du jazz, de la musique classique et de la musique contemporaine. Aujourd'hui le violoniste, résident du Théâtre 71, bouscule une nouvelle fois les genres avec The Ellipse et embarque dans son sillage quinze complices de la même trempe. Cet incroyable équipage, tous issus de la meilleure tradition européenne classique, nourris de pop et de musiques improvisées, a une existence artistique singulière qui s'est construite au gré des rencontres, des projets et des amitiés.- - Réunis pour la première fois en ‘large ensemble’, cinq soufflants, le quatuor IXI, trois guitares, deux contrebasses, un vibraphone, un piano, des percussions et électroniques, se connectent à l'archet de l'artiste pour une soirée dont la puissance orchestrale le disputera à l'audace et à la générosité. - - - - - Quinze musiciens, une combinaison d'instruments acoustiques et électriques, une floraison de timbres et de couleurs, une suite musicale intense (France Info)
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Stéphane Sanseverino fait depuis 20 ans des propositions à la fois loufoques et virtuoses. Cette fois, il donne voix à un répertoire qui n'est pas le sien, le temps d'un hommage à François Béranger. Sanseverino, une guitare et un micro. En voilà une belle équation ! Bien qu'on ne puisse être fan de Béranger selon l'artiste, on peut tout de même lui rendre hommage. En chansons de préférence, cela tombe sous le sens. Et si Sanseverino sillonne les routes en propageant les textes de " Beber ", c'est parce qu'il prépare un album qui lui est dédié... C'est avec plaisir que nous proposons une escale à Sanseverino et son hommage sur la scène du Kabardock.
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