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Dans une France rurale aujourd'hui oubliée, deux gamins passionnés par les lettres nouent, dans le secret des livres, une amitié solide. Le premier, orphelin de père, travaille comme forgeron depuis ses quatorze ans et vit avec une mère que la littérature effraie et qui, pour cette raison, le met tôt à la boxe. Il sera champion. Le second se tourne vers des écritures plus saintes et devient abbé de la paroisse. Mais jamais les deux anciens gamins ne se quittent. Aussi, lorsque l'abbé propose à son ami d'enfance d'interpréter le rôle de Jésus dans son adaptation de La Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ, celui-ci accepte pour sacrer, sur le ring du théâtre, leur fraternité.Ce boxeur atypique et forgeron flamboyant était le père du narrateur. Après sa mort, ce dernier décide de prendre la plume pour lui rendre sa couronne de gloire, tressée de lettres et de phrases splendides, en lui écrivant le grand roman qu'il mérite. Un uppercut littéraire. 
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Daniel Gluck, centenaire, ne reçoit pas d'autres visites dans sa maison de retraite que celles d'une jeune femme qui vient lui faire la lecture. Aucun lien familial entre les deux pourtant, mais une amitié profonde qui remonte à l'enfance d'Elisabeth, quand Daniel était son voisin. Elisabeth n'oubliera jamais la générosité de cet homme si gentil et distingué qui l'a éveillée à la littérature, au cinéma et à la peinture.Les rêves – ceux des gens ordinaires, ou ceux des artistes oubliés – prennent une place importante dans la vie des protagonistes d'Ali Smith, mais le réel de nos sociétés profondément divisées y trouve également un écho. Le référendum sur le Brexit vient d'avoir lieu, et tout un pays se déchire au sujet de son avenir, alors que les deux amis mesurent, chacun à sa manière, le temps qui passe. Comment accompagner le mouvement perpétuel des saisons, entre les souvenirs qui affluent et la vie qui s'en va  ?L'écriture d'Ali Smith explore les fractures de nos démocraties modernes et nous interroge sur le sens de nos existences avec une poésie qui n'appartient qu'à elle, et qui lui a permis de s'imposer comme l'un des écrivains britanniques les plus singuliers, les plus lus dans le monde entier.  Traduit de l'anglais par Laetitia Devaux. 
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Pamina, habite en montagne avec son compagnon Nils. Elle se sait entourée par un clan de cerfs qui lui sont restés invisibles et mystérieux jusqu'à ce que Léo, un photographe animalier, construise dans les parages une cabane d'affût et qu'il lui propose de guetter avec lui. Tandis qu'elle observe et s'initie à la vie du clan, affrontant la neige, le givre, la grêle, avec pour équipement un filet de camouflage, une paire de jumelles et des carnets, elle raconte sa peur de la nuit, les futaies sous la lune, la magie de l'inconnu, le plaisir infini à guetter, incognito, l'apparition des cerfs, à les observer, à les distinguer et à les nommer  : Apollon, Géronimo, Merlin... Mais au cours de ces séances de guet, elle va découvrir un monde plus cruel que celui du règne animal, celui des hommes, car un massacre se fomente…  Un roman qui se lit comme un thriller, plein de poésie, de chagrin et de colère, sur la disparition de la beauté dans la nature et les ravages que l'homme y opère.
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2007-2008 : la crise des subprimes plonge le monde entier dans la stupeur. Personne ou presque ne l'a vue venir, surtout pas les économistes, aussi médusés qu'une congrégation antique de prêtres-astrologues confrontés à l'incurie de ses oracles. L'économie n'est-elle pas une science infaillible ? S'apparenterait-elle plutôt à une religion ? Dans l'Occident post-religieux, le discours économique semble en effet avoir pris la place du sacré. Ce culte a pour valeurs cardinales la liberté d'agir et d'entreprendre, pour idéal l'équilibre et pour credo l'infinitude du monde physique — condition sine qua non à la satisfaction de l'appétit insatiable des Marchés. Il a ses Bourses, semblables à des temples gréco-romains, et dont les indices reflètent l'humeur des dieux. Il a ses rites de consommation et leur calendrier, de Noël aux soldes. Il a son clergé, le monde de la finance, et ses archiprêtres, les grands banquiers centraux qui chuchotent à l'oreille des Marchés. Eux seuls sont capables d'apaiser la voracité des Dieux, faisant au besoin apparaître de la monnaie ex nihilo et créant de la valeur comme Jésus multipliait les pains. C'est une tâche délicate : le moindre faux pas risque de créer la colère brutale des Marchés. Comme le christianisme a combattu l'astronomie et la biologie avant lui, ce culte nouveau s'affronte aux sciences qui lui fixent des limites, l'écologie au premier chef. L'économie a remplacé l'autorité dont était investie l'Eglise, produisant un discours de plus en plus brutal : à chaque chose (ou presque) il faut un...
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«  J'avais connu une succession d'hommes, pourtant je passais davantage de temps à imaginer l'amour qu'à le vivre.  J'avais si peur de la réalité.Et puis je retrouve Gabriel, croisé au lycée, à quinze ans.Tout au long de nos neuf mois d'amour, la peur revenait s'installer. Parfois je l'imaginais avec une autre, le plus souvent disparu, blessé, mort.La première fois, il ne m'avait pas téléphoné pendant 24 heures. Le lendemain, il était là, devant moi, me souriant et moi souriant de mon inquiétude.La dernière fois, il devait me rejoindre à la piscine. Il m'avait prévenue de son retard et je comptais les longueurs, dix de brasse, dix de crawl. Il n'était toujours pas là pour les dix dernières en dos crawlé. Il ne viendrait jamais, il m'avait oubliée, quittée déjà, il avait eu un accident, il était dans le coma... Dans le vestiaire, j'ai cherché mon téléphone, il m'avait laissé plusieurs messages. Mon amour, mon cœur, désolé, je t'attends devant l'entrée de la piscine.Il disait qu'il n'avait aucun doute sur l'amour qu'il ressentait, j'étais  la femme de sa vie. Mais il ne pouvait rien m'assurer, l'amour entre un homme et une femme n'était pas indéfectible.Je devais m'habituer à l'incertitude de notre amour.  »C.S.Un homme, une femme, des retrouvailles. Et l'amour, enfin, peut-être. 
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«  La folie n'est pas donnée à tout le monde. Pourtant j'avais essayé de toutes mes forces.  »C'est le genre de fille qui ne réussit jamais à pleurer quand on l'attend. Elle est obsédée par Bambi, ce personnage larmoyant qu'elle voudrait tant détester. Et elle éprouve une fascination immodérée pour les requins qu'elle va régulièrement observer à l'aquarium.Mais la narratrice et la fille avec qui elle veut vieillir ont rompu. Elle a aussi dû faire interner sa sœur Suzanne en hôpital psychiatrique. Définitivement atteinte du syndrome du cœur brisé, elle se décide à en savoir plus sur sa mère, qui s'est suicidée lorsqu'elle et Suzanne étaient encore enfants.Elle retourne sur les lieux, la plus haute tour du château touristique d'où sa mère s'est jetée. Elle interroge la famille, les psychiatres. Aucun d'eux ne porte le même diagnostic. Quant aux causes  : « Ce n'est pas important de les savoir ces choses-là, vous ne pensez pas ? » Déçue, méfiante, elle finit par voler des pages du dossier médical qu'on a refusé de lui délivrer.Peu à peu, en convoquant tour à tour Blade Runner, la Bible ou l'enfance des tueurs en série, en rassemblant des lettres écrites par sa mère et en prenant le thé avec sa grand-mère, elle réussit à reconquérir quelques souvenirs oubliés.Mais ce ne sont que des bribes. Les traces d'une enquête où il n'y a que des indices, jamais de preuves.La voix singulière de Mathilde Forget réussit à faire surgir le rire d'un contexte sinistre et émeut par le moyen détourné de situations cocasses. Sur un ton à la fois acide et décalé, elle déboussole, amuse et ébranle le lecteur dans un même élan.
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Comme le FLNC, Huma Benedetti est née en Corse en 1976, entourée des secrets de son histoire familiale, dans un climat de colère et de ressentiment muet. Mais tôt ou tard, les enfants devinent ce qu'on leur tait, et Huma aperçoit dans l'œil de ses ascendants le reflet du mystère soigneusement occulté.Elle grandit dans une villa perchée sur un rocher, entourée d'une grand-mère acariâtre, d'une mère énigmatique et d'un père masquant sa sensibilité sous des kilos de muscles et de violence. Pour s'absoudre ou s'isoler, les parents confient leur fille en offrande à l'aïeule. Huma prend des leçons de piano, fait ses devoirs et partage même le lit d'une grand-mère qui la maltraite avec une âpreté curieusement vengeresse.Au fil du roman, les histoires s'entrelacent, levant au fur et à mesure le voile sur le silence qui empoisonne trois générations. Que se passerait-il s'il était rompu  ? La honte sur la famille  ? Son implosion  ? Pire encore  ? De peur de révéler leur secret, ses gardiens assistent impuissants à la déliquescence de la famille et maintiennent entre eux une distance glaciale.Cette distance, c'est aussi celle qui existe, géographique, irréductible, entre l'île et le continent reliés par le mystère d'une eau tour à tour brillante comme un miroir ou démontée comme une déesse vengeresse, une matière labile qui ne se laisse pas aisément appréhender. C'est aussi celle qu'entretiennent des tabous qui résistent au récit.Pour raconter cette histoire, Laure Limongi retourne dans l'île de son enfance, vingt ans et dix livres après l'avoir quittée. Toute la palette de son écriture s'y déploie avec une maturité et une sensibilité rares.
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«  Le complotisme a partie liée avec nos passions tristes  : égocentrisme, misanthropie, paresse, lâcheté, peur, jalousie, ressentiment. Qu'il vienne panser une blessure narcissique toujours ouverte, qu'il mette en récit ce que l'on n'arrive pas à comprendre, qu'il serve à blesser ou diffamer des ennemis, son expansion n'est pas seulement le symptôme d'une crise de la démocratie libérale, elle en est aussi un facteur d'aggravation à part entière. Sur le marché noir des idées douteuses, les théories du complot s'échangent avec la même frénésie que les superstitions, les pseudo-sciences, les nouvelles spiritualités et les idéologies radicales.  Une très prospère économie du complotisme s'est ainsi mise en place au cours des dernières années. Elle a ses commanditaires, ses laborantins, ses dealers, ses consommateurs occasionnels et ses junkies. Ses idiots utiles et ses imbéciles.  »  R. R.
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«  Peut-être que nous n'étions pas faits pour avoir un État à nous, après tout. Voilà ce que me confie, à voix basse, comme pour elle-même, ma tante assise sous la pergola devant sa maison inchangée depuis ma dernière visite, trente ans auparavant. Cette réflexion, la déception qu'elle révèle me glacent mais que répondre ? Et qui suis-je pour avoir une opinion, moi qui n'ai pas remis les pieds ici depuis si longtemps ? C'est à peine croyable mais les décennies ont filé sans que j'y prenne garde, sans que j'affronte les contradictions et le malaise qui me tenaient éloignée de ce pays que je qualifiais de compliqué pour évacuer la question.  »A travers leurs voix recomposées par Marie, née en France dans les années 60, les membres d'une famille juive polonaise relatent leur installation en Israël après la guerre.   Au long des décennies intranquilles, les générations nouvelles venues dans l'État juif puis celles qui y sont nées expriment leurs attentes et leurs déceptions, au fil d'un quotidien à jamais hanté par la Shoah. C'est cette fin d'un monde que les plus âgés ont voulu surmonter en construisant un lieu sûr. C'est elle que les plus jeunes veulent empêcher de se reproduire en acceptant avec plus ou moins d'évidence les épreuves que leur pays ne cesse d'imposer.De l'après-guerre à nos jours, l'exil des uns et les questionnements de la famille restée en France se répondent, tissant des liens indéfectibles.  Leurs voix se mêlent pour dire avec puissance une destinée familiale complexe et vitale qui est aussi une magnifique plongée dans les paradoxes de l'État d'Israël, autour de la question des pionniers, de leurs rêves, de leurs déceptions.
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Octobre 2017 : l'affaire Weinstein explose et avec elle naît le mouvement MeToo. Quelques semaines plus tard, à la suite d'un enterrement, Mathieu Deslandes apprend un secret de famille : son grand-père était né d'un viol. Zineb Dryef travaille alors à un documentaire sur la « zone grise » entre consentement et viol. Elle et Mathieu sont en couple. Leur dialogue le conduit à s'interroger sur son histoire familiale, tue pendant presque cent ans.Car à Sougy, le village de la Beauce d'où sa famille est originaire, lorsque son grand-père naît au printemps 1923, on ne dénombre pas un, mais trois enfants nés hors mariage, pour quatre grossesses… Neuf mois précisément après le bal annuel, en août 1922. Ce soir-là, toute la jeunesse locale avait dansé. Et les garçons s'étaient mis en tête d'aller plus loin, chacun entraînant une fille dans les chemins alentours. Or d'après la vieille dame qui raconte l'histoire à Mathieu, les filles n'étaient pas consentantes.Mois après mois, Mathieu Deslandes mène l'enquête, questionne, remue les souvenirs et les archives pour comprendre ce qui s'est vraiment passé. Il raconte un village, ses silences, une France qui paraît lointaine et qui a pourtant mis longtemps à évoluer. Il dit les résonnances de l'événement, génération après génération. Son enquête est nourrie du regard de Zineb, de leurs discussions. Elle-même y trouve un écho avec sa propre histoire.Dans ce texte original mêlant les genres et les voix sur les traces d'une mémoire oubliée, Mathieu Deslandes et Zineb Dryef montrent que le consentement, loin d'être un problème nouveau, est une question dont l'histoire reste à écrire. Ils élaborent un récit de ce qui n'a pas été dit, comme une libération rétrospective de la parole : un projet nécessaire  et une excellente autopsie de la culture du viol. Combien de jeunes filles, un soir de fête, ont subi le même sort que celles de Sougy – et n'en ont jamais parlé ?
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En 2016, Alain Mabanckou a occupé la Chaire de création artistique du Collège de France. C'était la première fois qu'un écrivain africain était amené à y enseigner la littérature et la culture si souvent dédaignées du «  continent noir  ».Alain Mabanckou est l'héritier de l'histoire littéraire et intellectuelle de l'Afrique, qu'il retrace dans ces Huit leçons sur l'Afrique données au Collège de France. Croisant la stylistique et la vision politique, envisageant la littérature mais aussi le cinéma et la peinture, les Leçons d'Alain Mabanckou sont une nouvelle façon de visiter la francophonie, matière moins conventionnelle que son nom ne pourrait l'évoquer. La France n'est pas le seul centre de gravité de ce monde-langue. De «  Y'a bon  » à Aimé Césaire, la lutte a été longue pour passer «  des ténèbres à la lumière  », et c'est une vision apaisée des rapports de la culture africaine au monde que ces Huit leçons proposent.Loin d'être en concurrence avec la culture française, la culture noire, d'Afrique, de Haïti ou d'Amérique, l'enrichit. «  La négritude n'est pas essentiellement une affaire de Noirs entre les Noirs, mais une façon de reconsidérer notre humanisme.  »Le livre est enrichi d'un avant-propos inédit et de deux interventions d'Alain Mabanckou sur l'Afrique, dont sa fameuse lettre ouverte au président de la République sur la francophonie.
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Mêlant portraits de savants, récit personnel, anecdotes scientifiques et idées générales, cet ouvrage rend hommage au métier de botaniste et au règne végétal. Marc Jeanson, directeur de l'herbier du Muséum d'histoire naturelle de Paris, présente aussi la collection de plantes dont il est responsable et décrit le quotidien de son métier. ©Electre 2019
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Henry Dunbar a décidé de s'enfuir du foyer pour personnes âgées où ses filles l'ont placé en Cumbria, dans la région montagneuse du nord-ouest de l'Angleterre. Son acolyte dans l'aventure est un ancien comédien alcoolique avec lequel il a sympathisé... Ils tentent le tout pour le tout, et aucun des deux n'ignore qu'on essaiera de les retrouver par tous les moyens dès que leur disparition dans la nuit et la neige aura été découverte. Car Henry Dunbar n'est pas n'importe qui  : il est l'un des hommes les plus riches de la planète, et même si à plus de quatre-vingts ans, il perd parfois un peu la tête, il est encore officiellement le patron d'un empire médiatique.Un empire convoité par ses filles Megan et Abigail, qui rêvent de prendre le contrôle du groupe lors de la prochaine assemblée générale. Elles traversent donc l'Atlantique en urgence – et en jet privé – pour essayer de remettre la main sur leur père afin de le neutraliser. Mais Florence, leur petite demi-sœur se montre plus rapide. Elle tient à revoir son père non pas pour s'emparer de l'héritage, mais dans le but de se réconcilier avec lui – il l'avait répudiée quand elle lui avait déclaré que son argent ne l'intéressait pas.  Megan et Abigail, bien au contraire, ne pensent qu'à la fortune  : assoiffées de pouvoir, elles sont prêtes à tout pour l'obtenir.Avec ses rebondissements loufoques ou drolatiques, Dunbar et ses filles est une tragi-comédie peuplée de nymphomanes hystériques, de manipulateurs manipulés et de grands lâches, tous attirés par le pouvoir et l'argent. St Aubyn nous offre non seulement une sorte de Roi Lear contemporain mais il tend surtout un miroir grossissant à notre époque.Traduit de l'anglais par David Fauquemberg.
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Un homme en colère, Elias, se promène au bord de la mer. Il lui arrive un des plus grands malheurs qui puisse exister.  Une libraire de Bretagne, Léa, naguère éprise d'un marin qui s'en est allé, lui laissant en cadeau un petit guépard, vit de solitude et de rencontres sexuelles éphémères.  Matthieu, effrayant et gracieux, surgit dans leur vie et va bouleverser leur destinée. 
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Le directeur de la NUMA, Kurt Austin, est blessé lors d'une opération de sauvetage à bord d'un yacht. Le lendemain, ses souvenirs sont confus. A-t-il été témoin de la noyade de son amie Sienna et de la fille de celle-ci, ou le yacht était-il abandonné lorsqu'il est monté à bord ? Pour des raisons qu'il ne peut encore expliquer, Kurt ne peut pas faire confiance à sa mémoire.Déterminé à découvrir la vérité, il pénétrera bientôt dans un sombre univers de cybercrimes d'États. Il mettra au jour une série d'accidents suspects et de disparitions de scientifiques, ainsi qu'un réseau de trafic d'êtres humains. Du Maroc, à la Corée du Nord, en passant par les côtes accidentées de Madagascar, il devra confronter la sinistre organisation qui se cache derrière cette conspiration. Jusqu'où cette périlleuse quête le mènera  ? Personne – pas même lui – ne saurait le deviner.Traduit de l'anglais (États-Unis)  par Henri Froment.
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Tome :
1
Qui a lu l'œuvre publiée de Yann Moix sait déjà qu'il est prisonnier d'un passé qu'il vénère alors qu'il y fut lacéré, humilité, fracassé.Mais ce cauchemar intime de l'enfance ne faisait l'objet que d'allusions fugaces ou était traité sur un mode burlesque alors qu'il constitue ici le cœur du roman et qu'il est restitué dans toute sa nudité.Pour la première fois, l'auteur raconte l'obscurité ininterrompue de l'enfance,  en deux grandes parties (dedans/dehors) où les mêmes années sont revisitées en autant de brefs chapitres (scandés par les changements de classe, de la maternelle à la classe de mathématiques spéciales).Dedans  : entre les murs de la maison familiale.Dehors  : l'école, les amis, les amours.Roman de l'enfance qui raconte le cosmos inhabitable où l'auteur a habité, où il habite encore, et qui l'habitera jusqu'à sa mort, car d'Orléans, capitale de ses plaies, il ne pourra jamais s'échapper.Un texte habité, d'une poésie et d'une beauté rares, où chaque paysage, chaque odeur, chaque mot,   semble avoir été fixé par des capteurs de sensibilité saturés de malheur, dans ce présentéisme des enfants martyrs.Aucun pathos ici, aucune plainte, mais une profonde et puissante mélancolie qui est le chant des grands traumatisés.
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En 2017, la publication de Manuel à l'usage des femmes de ménage a permis au public de découvrir en Lucia Berlin une grande auteur injustement tombée dans l'oubli. Un deuxième recueil de textes courts confirme aujourd'hui la place qu'elle occupe désormais dans le panthéon des lettres américaines, à l'égal d'un Raymond Carver ou d'une Alice Munroe.  Les vingt-deux nouvelles rassemblées dans Un soir au paradis nous emmènent à nouveau sur les lieux où a vécu Lucia Berlin. Que ce soit au Texas, au Chili, à New York ou encore dans la célèbre station balnéaire mexicaine Puerto Vallarta – fréquentée par les stars de hollywoodiennes –, elle traque partout la solitude des êtres, débusque  la beauté derrière la laideur et découvre de l'espoir là où nous ne voyons que noirceur. Ses thèmes sont aussi variés que les lieux qu'elle décrit. Certains de ses personnages se débattent avec la célébrité, d'autres avec la monotonie d'un quotidien parfaitement réglé et l'ennui dans le couple, d'autres encore sont aux prises avec les privations de la vie de bohème. Berlin puise son imagination dans une existence marquée par de nombreux déménagements autant que par des déboires sentimentaux et existentiels à répétition. Son humour subtil lui permet de transcender ces épreuves pour y débusquer les petits miracles qui accompagnent toute existence, et sa plume élégante de les transformer en des bijoux littéraires.Traduit de l'anglais (États-Unis) par Valérie Malfoy.
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Vers l'an mille  : la fille d'Erik le Rouge met cap au sud.1492  : Colomb ne découvre pas l'Amérique.1531  : les Incas envahissent l'Europe.  À quelles conditions ce qui a été aurait-il pu ne pas être  ?Il a manqué trois choses aux Indiens pour résister aux conquistadors.  Donnez-leur  le cheval, le fer, les anticorps, et toute l'histoire du monde est à refaire.  Civilizations est le roman de cette hypothèse : Atahualpa débarque dans l'Europe de Charles Quint. Pour y trouver quoi  ?L'Inquisition espagnole, la Réforme de Luther, le capitalisme naissant. Le prodige de l'imprimerie, et ses feuilles qui parlent. Des monarchies exténuées par leurs guerres sans fin, sous la menace constante des Turcs. Une mer infestée de pirates. Un continent déchiré par les querelles religieuses et dynastiques.Mais surtout, des populations brimées, affamées, au bord du soulèvement, juifs de Tolède, maures de Grenade, paysans allemands  : des alliés.De Cuzco à Aix-la-Chapelle, et jusqu'à la bataille de Lépante, voici le récit de la mondialisation renversée, telle qu'au fond, il s'en fallut d'un rien pour qu'elle l'emporte, et devienne réalité.   
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"Moi-même je le raconte, je le vois, et je me dis c'est pas possible d'avoir survécu..."Arrêtée par la Gestapo en mars 1944 à Avignon avec son père, son petit-frère de douze ans et son neveu, Ginette Kolinka est déportée à Auschwitz-Birkenau : elle sera seule à en revenir, après avoir été transférée à Bergen-Belsen, Raguhn et Theresienstadt. Dans ce convoi du printemps 1944 se trouvaient deux jeunes filles  dont elle devint amie, plus tard : Simone Veil et Marceline Rosenberg, pas encore Loridan – Ivens.Aujourd'hui, à son tour, Ginette Kolinka raconte ce qu'elle a vu et connu dans les camps d'extermination. Ce à quoi elle a survécu. Les coups, la faim, le froid. La haine. Les mots. Le corps et la nudité. Les toilettes de ciment et de terre battue. La cruauté. Parfois, la fraternité. La robe que lui offrit Simone et qui la sauva. Que tous, nous sachions, non pas tout de ce qui fut à Birkenau, mais assez pour ne jamais oublier ; pour ne pas cesser d'y croire,  même si Ginette Kolinka, à presque 94 ans, raconte en fermant les yeux et se demande encore et encore comment elle a pu survivre à "ça"...
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Des adolescents qui se promènent dans un zoo à leurs risques et périls, au couple qui retourne vivre sur les ruines radioactives de son passé, en passant par un pauvre homme frôlant la folie à cause d un amour impossible ou encore un géant élevé pour devenir un super-héros& Les personnages se succèdent et Boyle, entre douceur et cruauté, prend plaisir à les malmener, à perturber leur quotidien, à laisser s exprimer sa créativité débordante.
Des histoires tour à tour sombres, hilarantes ou sordides qui brillent par leur humour noir et leur cynisme mordant.
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