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PHAT DAT est la nouvelle aventure croisée de deux labels : Catapulte Records (Derya Yildirim & Grup Simsek, Guess What, Orchestre du Montplaisant...) et Another Record (Satellite Jockey, Selen Peacock, François & the Atlas Mountains, Odessey & Oracle...). Les complices Luke Warmcop, Antonin Voyant, Bernard Céleste et Rémi Richarme explorent le format pop sous toutes ses coutures. On y retrouve les sonorités 70's et les grooves dansants de l'explosif Catapulte Records, auxquels viennent se mêler des mélodies imparables et des harmonies lumineuses. Les chansons de PHAT DAT (prospérer, fleurir en vietnamien) sont truffées de surprises, de joie et de ritournelles. De chacune d'entre elles on retiendra quelque chose, un air à fredonner, un refrain impeccable ou un rythme extatique. Si leur formation batterie/basse/guitare/claviers est classique, leurs compositions sont pour le moins originales, alliant la tradition pop et les cadences exotiques, le dancefloor et les frissons. Programmé aux Transmusicales de Rennes (édition 2020 (malheureusement annulée), puis édition 2022), PHAT DAT est aussi un groupe de live, qui sait embarquer avec lui son auditoire.

Piloté par le saxophoniste/lutiste/compositeur bruxellois Nathan Daems (Echoes of Zoo, Dijf Sanders), le quintet est un mélange vibrant et hypnotique d'éthio jazz, d'afrobeat, de psychédélisme et d'influences orientales, inspiré par Mulatu Astatke, Fela Kuti et diverses traditions musicales occidentales. Voici ce que le groupe a à dire sur le premier titre 'O fogo' : 'L'orgue et la flûte se déplacent comme une flamme dansante sur le groove presque naïf, donnant au morceau un sentiment de légèreté et de positivité. Nous nous imaginons en train de traverser la nature, un peu au dépourvu, excités de partir à l'aventure et désireux d'être stupéfaits par tout ce que nous voyons. Le titre porte le nom du volcan capverdien et se traduit par le feu'.

Antoine Boyer guitariste multi-primé invité aux quatre coins du monde, compositeur et arrangeur adoubé dès son plus jeune âge par de grands noms de la guitare, signe un nouvel album Tangram avec l'harmoniciste Yeore Kim. Diplômée du Seoul Music University elle fait partie des jeunes figures de la scène jazz coréenne. Dans cet album ces deux virtuoses nous offrent un dialogue brillant, un somptueux canevas, alternant symphonies et ballades; il y a là des cordes, des cuivres, mille couleurs, la douceur et les souffles brûlants, pour un mariage de l'intime et du collectif. Cordes tirées, pincées, frottées, étouffées, caressées, la guitare se fait plurielle pour répondre aux envolées de l'harmonica.

Indescriptible, atypique, original Djé Balèti est à la fois l'héritier de la scène alternative française,des musiques du mondes festives et de la culture occitane. Un peu comme si Emir Kusturika jammait avec Massilia Sound System tout en utilisant des instruments traditionnels extrêmement rare et en explorant les racines du bassin méditerranéen et d'Afrique. Entre mystique carnavalesque et prière païenne, Djé Balèti marie les riffs chamaniques de l'espina, instrument niçois redécouvert par Jérémy Couraut, aux rythmes châabis, à la tarentelle ou au high-life, dans une transe fusionnelle furieusement primitive. Un mix détonnant qui lorgne toujours plus loin vers l'Afrique via une Méditerranée réinventée et ouvre la voie à une expérience musicale inédite.

Jeanine Cathrein et son groupe, un gang de musiciens passionnés, connus ensemble sous le nom de Black Sea Dahu, reviennent avec un deuxième album. I am my mother est le successeur de plusieurs EP et de l'acclamé White creatures sorti en 2018. Si vous avez déjà été émerveillés et transportés au coeur d'un orage en plein explosion et que pour un instant, vous avez oublié qui vous étiez, et soudain, il vous semblait devenir l'éclat énergétique de lumière devant vos yeux, vous savez alors ce que l'écoute de ces sept chansons peut éveiller en vous. Orchestrale, tempétueuse et imprévisible, la façon dont cette musique déborde tous les genres évoque la douceur d'une caresse et la liberté des coups de pinceau de Basquiat.

Instituteur, devenu musicien par passion, autoditacte, puis initié aux instruments à vent par Honoré Copé, clarinettiste martiniquais, invité à Conakry pour former les musiciens débutants, puis à la théorie musicale par un professeur nord coréen, Maître Barry, comme le surnomme les guinéens, intègre très vite les différents éléments qui ont fait l'originalité et le succès de la musique guinéenne et devient en 1969 le chef d'orchestre du Kaloum Star, le dernier big bang mécèné par Sékou Touré. La formation se distingue par son ouverture vers le jazz, l'afro beat nigérian, le high-life ghanéen et les introduit dans le folklore mandingue modernisé. Depuis la fin des années 80 et celle des orchestres conventionnés, Mamadou Barry se produit dans les clubs de la capitale, en Afrique et en Europe avec diverses formations entouré de jeunes musiciens qu'il forme et met en valeur.

25 ans après la mort du guitariste de génie Frank Zappa, Jimi Drouillard et Thierry Eliez, deux de ses fans inconditionnels et musiciens complices de longue date, ont décidé de lui rendre hommage accompagnés d'une équipe d'incroyables instrumentistes. Si Zappa est bel et bien mort, sa musique vit toujours ! "Frank Zappa est un musicien hors norme, sa musique a énormément apporté par sa diversité, sa gaîté, son inspiration, son inventivité. Il a touché tous les styles de musique : le rock, le blues le jazz, la musique classique mais aussi et surtout la musique contemporaine (toute sa vie, sa référence fut Edgar Varese). Il a su avec talent s'entourer des meilleurs musiciens issus de tous ses horizons et fusionner toutes ces influences. Par ailleurs, ses chansons sont d'une extraordinaire modernité et restent très actuelles. L'écouter est toujours un moment de joie intense et de (re)découverte. Que de soirées passées en compagnie de Thierry Eliez au cours desquelles nous avons évoqué notre passion commune pour Frank ! Il n'aura pas fallu longtemps pour que nous chantions ensemble quelques morceaux intégralement. Et voilà, une trentaine d'années après notre rencontre, nous décidons enfin de réaliser cet hommage à Frank Zappa."

Album qui célèbre les 20 ans su Sacre du Tympan.

Entre Afrique et Europe, Kady Diarra assume les multiples facettes de son identité qu'elle traduit sur le plan musical à travers Burkina Hakili, troisième album de cette chanteuse burkinabè installée en France depuis près de deux décennies.

Empêcheuse de chantonner en rond, trop follement éprise de la musique pour la ranger dans des boites étanches, Marion Rampal, telle Nina Simone ou Joni Mitchell, n'en fait qu'à sa tête, qu'elle garde aussi près des étoiles que du coeur. Après bien des explorations et des collaborations aux quatre vents, c'est avec des chansons faites maison qu'elle reprend la scène, la voix posée, nue et frémissante, l'écriture subtilement créolisée par le travail du temps et boucanée par le feu de l'expérience. Ce répertoire, TISSÉ, c'est comme un bercail que Marion Rampal s'invente au fil de l'air et des mélodies : une'île aux chants mêlés'où elle parle'la langue des coeurs coulés'et sur laquelle elle rayonne avec une élégance d'astre. A travers un folklore original glané au gré des ans et des rencontres, Folk, musique cajun, Blues, Soul, Maloya... la chanteuse propose un concert hors du temps, intime et chaleureux, un univers troublant de sensibilité.