Weather bird, le duo enregistré à Chicago en 1928 par Louis Armstrong et Earl Hines, reste un classique du jazz. Presque un siècle plus tard, un trompettiste et un pianiste créent de nouveau ensemble une collection de pièces qui parvient à transmettre en grande partie l'exubérance de cet enregistrement ancien. Dans leur album le trompettiste Flavio Boltro et le pianiste Fabio Giachino montrent d'emblée qu'ils sont au diapason. Enregistré lors du sombre hiver 2020, toujours miné par la pandémie, ce disque trace un arc émotionnel qui passe de réflexions tristes à une énergie pleine de positivité.
La jeune Suédoise, 20 ans à peine, s'est fait connaître par une cover de Piers Faccini postée sur YouTube. Sa version minimaliste et hyper mélodique séduit le songwriter. Car après avoir réalisé le premier album de Dom la Nena avec le succès que l'on sait, Piers Faccini a créé en 2012 le label Beating Drum pour justement mettre en valeur et soigner ce genre de pureté. Jenny Lysander est la 1ére signature du label.
"La «reine du blues de Mostar», véritable légende au destin et à la voix hors normes. Voici aujourd'hui son troisième et dernier album « Frozen Roses ». L'influence du jazz est devenue plus forte, on reconnaît plus aisément l'ambiance des blues, sa musique est devenue plus directe. Une combinaison harmonieuse de ses racines, de la musique des Balkans, et des éléments rythmiques du jazz, tout simplement, sans fioritures. La « diva de l'âme » fait à nouveau entendre son blues gitan bouleversant. Le sevdah, ce blues yougoslave qui vient du tréfond de l'âme, ce cri balkanique qui raconte tous les tourments des cultures multiples quand elle sont balayées par la faux de l'histoire et la grossièreté nationaliste. C'est de l'âme qui passe dans les enceintes, c'est une beauté qui vous fait à tout jamais aimer les Balkans unis par la musique. Ljiljana Petrovic est la Yougoslavie à elle seule : un père tzigane né à Belgrade et une mère croate partie chanter dans les Kafanas bosniaque à la mort de son mari. Ljiljana jeune apprend le piano et accompagne le soir sa mère dans les cafés. Un jour, sa mère étant malade, elle la remplace sous les quolibets et finis sa soirée sous les vivas. Sa mère meurt rapidement, et la voilà contrainte de la remplacer, de cafés en cafés, de ville en ville à l'age de 14 ans. Afin de gagner sa vie, elle étoffe son répertoire, ne s'arrêtant pas au sevdah, mais mélange Jazz, chanson traditionnelle balkanique ou russe, classique. Enceinte à 15 ans, elle part tenter sa chance à Belgrade, où elle enregistre pour la première fois à la radio un disque où elle creuse son sillon de sa voix grave et chaude comme un alcool trop fort"
Entre profondeur de l'ancrage manouche et rythmes ensoleillés de la rumba, le nouveau projet de Steeve Laffont orchestre une fusion inédite dans le monde de la guitare. Sublimé par les interventions vocales de Patane, chanteur gitan d'origine catalane, et les envolées virtuoses de la flûte de Christophe Fournié, l'album de la maturité d'un des musiciens les plus attachants issus de la galaxie Django ! Steeve propose un répertoire original, dans les deux sens du terme. C'est-à-dire à la fois surprenant et inattendu (par l'aimable liberté avec laquelle il s'empare de quelques reprises ), et constitué tout aussi bien de thèmes de sa plume (ou de celle de ses acolytes). De Luis Mariano à Sting, en passant par Ennio Morricone et Diane Tell, Steeve, fidèle en cela à l'esprit manouche, n'hésite pas à puiser sans a priori à toutes les sources susceptibles de l'abreuver, fourbissant au passage de jolies pépites. Musicalement et orchestralement parlant, il fallait de la complicité et de la cohérence. Là encore, Steeve a joué sur tous les tableaux, convoquant dans cette aventure des complices de longue date (la guitare et l'oreille affûtée de son cousin Rudy Rabufetti, la flûte merveilleusement inspirée de Christophe Fournié) et des accompagnateurs de première bourre (Mathieu Chatelain et William Brunard, dont le solo de contrebasse sur Groovin'High devrait en émoustiller plus d'un !). Audace, rigueur et jubilation.
Renaud Garcia-Fons est l'un des virtuoses de la contrebasse les plus célèbres au monde. Depuis plus de vingt ans, il pense la contrebasse comme un instrument soliste, forge sa propre technique et développe un langage qui n'appartient qu'à lui. Son style unique est immédiatement reconnaissable. Il a à son actif quinze albums en tant que leader et compositeur, dans lesquels il produit une musique au carrefour des musiques du monde, du jazz, de la musique classique et des musiques traditionnelles. Le répertoire original, composé par Renaud Garcia-Fons, est issu d'une véritable démarche d'écriture, qui respecte l'authenticité du jeu, du style et la culture de ces instruments de traditions différentes. Plus qu'un simple rapprochement, l'ensemble Le souffle des cordes témoigne d'une véritable envie de partage et d'échange entre les cultures.
Avec le Super Biton de Ségou, on remonte littéralement le temps et l'on croise au fil des ans Louis Armstrong et Duke Ellington durant leurs tournées africaines, les débuts de la musique amplifiée, Radio-Brazzaville et la musique congolaise influencée par les percussions cubaines ou encore les biennales artistiques et culturelles nationales qui récompensaient les meilleurs orchestres du Mali. Tous ces éléments cruciaux ont permis au Mali de se doter d'orchestres musicaux existant sous l'égide de l'Etat qui ont rayonné dans l'Afrique entière : le Rail Band de Bamako, les Ambassadeurs du Motel, le Goffé Star de Kayes, le Kéné Star de Sikasso, le Kanaga de Mopti, l'Ensemble Instrumental du Mali, le Mystère Jazz de Tombouctou et bien sûr le Super Biton de Ségou. Ce premier volume rassemble au total 8 titres emblématiques enregistrés au fil des ans entre 1970 et 1980 et publiés sur ses albums en vinyle ou cassette.