Une bonne intention, c'est l'histoire de Mathilde, neuf ans. Elle a perdu sa maman et vit avec son père qui se remet très difficilement, si ce n'est pas du tout, de la mort de sa femme. A proximité vit aussi sa grand-mère, qui porte à bout de bras ce qui reste de la famille. Un jour, Mati ne rentre pas de l'école ; évidemment, tous les soupçons se portent sur le père. Mais Mati est partie avec un ange, Rémi, un jeune homme d'une vingtaine d'années atteint d'autisme léger. Rémi travaille à la poste, où sa mémoire prodigieuse des codes postaux fait des miracles, et depuis quelque temps il répond aux lettres que Mati adresse à sa maman, au Pays blanc. Et, tandis qu'ils s'échappent loin de la grisaille, la famille s'effondre. Le père, accidenté, est paralysé à l'hôpital ; et sa mère, ignoble et désespérée, lui révèle un secret qui signe la fin du monde. Mati reviendra, mais pas son ange, tué par trop de préjugés. Le monde n'a pas compris la pureté de leur intention, leur liberté. La pureté de l'enfance qui s'envole, loin des machinations et des secrets, des racines morbides.Une bonne intention est un roman sur les apparences et sur la différence. Un roman d'amour, aussi. Pourtant, Une bonne intention est, avant tout, un roman sur la bêtise humaine. Ses lecteurs disent de Solène Bakowski qu'elle écrit du « thriller émotionnel ». Elle fait sonner les voix intérieures, révèle les traits de bonté et creuse les zones d'ombre jusqu'à frôler nos tabous.