Aux souvenirs enchantés d'une enfance pauvre mais transfigurée par l'amour d'une grand-mère que nous a livrés Lim Chul-woo dans « Je veux aller dans cette île » fait suite avec « Le Phare » le récit poignant d'une adolescence en milieu déshérité à la périphérie de la ville de Kwangju. Un père absent, une mère luttant pied à pied pour élever seule ses trois enfants dont une fillette handicapée, tout est réuni pour qu'épreuves et blessures se succèdent. Dès ses treize ans, Cheol est confronté à l'humiliation, à la culpabilité, à la souffrance. Deux choses vont le sauver, l'empathie qu'il éprouve à l'égard de son entourage et sa capacité à imaginer des histoires qui vont « réchauffer le cœur des autres ».