Dix ans après la publication en Suède du premier volume, la saga Millénium continue.... La revue Millénium a changé de propriétaires. Ses détracteurs accusent Mikael Blomkvist d'être un has-been et il envisage de changer de métier. Tard un soir, Blomkvist reçoit un appel du professeur Frans Balder, un chercheur de pointe dans le domaine de l'IA, l'intelligence artificielle. Balder affirme détenir des informations sensibles qui concernent le service de renseignement des Etats-Unis. Il a également été en contact avec une jeune femme, une hackeuse hors du commun qui ressemble à s'y méprendre à une personne que le journaliste ne connaît que trop bien. Mikael Blomkvist espère tenir enfin le scoop dont Millénium et lui ont tant besoin. Quant à Lisbeth Salander, fidèle à ses habitudes, elle suit son propre agenda. Le 27 août prochain paraîtra le tome 4 de Millénium, écrit par l'auteur suédois David Lagercrantz, d'après les personnages créés par Stieg Larsson. David Lagercrantz a accepté de répondre à quelques questions : Qu'est-ce qui vous a poussé à accepter la proposition d'écrire Millénium 4 ? C'était impossible de résister. Depuis le livre sur Zlatan Ibrahimovic je n'ai cessé de recevoir des propositions mais aucune ne m'avait vraiment accroché. On a évoqué l'idée, et une fois le choc initial passé, je n'ai plus eu qu'une hâte : m'y mettre. Je ne me souviens pas avoir été aussi à fond et je dois ajouter terrifié. Qu'avez-vous trouvé le plus difficile et le plus amusant ? Construire l'intrigue a été le plus difficile. Stieg Larsson était passé maître dans l'art de créer un récit complexe avec de nombreuses histoires parallèles, et je voulais me montrer à la hauteur. D'un autre côté, faire avancer l'intrigue et sentir que tous les détails se mettaient en place est aussi ce qui m'a donné le plus de plaisir. Qu'est-ce qui caractérise le style de Stieg Larsson, selon vous ? Son style est simple et factuel, mais il y a aussi une forme d'autorité journalistique. Vous croyez ce qu'il vous raconte, qu'il s'agisse de monstres blonds insensibles ou des problèmes quotidiens du magazine Millénium. J'ai su très vite que ce serait pathétique de vouloir l'imiter. J'écris avec mon propre style mais j'essaie d'atteindre la même efficacité. Stieg Larsson a cette grande voix narrative, avec ce côté presque russe et de nombreux changements de perspective, et j'aime cette façon d'écrire à créer des variations et ça renforce la dramaturgie. Que pensez-vous pouvoir amener, en écrivant la suite ? Mon intérêt pour la science, par exemple, et ma connaissance du monde des médias. Tout comme Stieg Larsson, j'aime apprendre constamment de nouvelles choses. J'ai reçu de l'aide de hackers, de mathématiciens et j'ai fait des recherches très approfondies sur les symboles anciens et les systèmes de codage. Reconnaîtra-t-on les personnages des livres de Stieg Larsson ? Bien sûr, vous allez retrouver Mikael Blomkvist et Lisbeth Salander. Et aussi Erica Berger, l'inspecteur Jan Bublanski (qui a pris du grade) et sa proche partenaire Sonja Modig. Le policier Hans Faste, le procureur carriériste Richard Ekström, le probe Holger Palmgren, Plague de la Hacker Republic et bien d'autres encore. Mais il y a aussi de nouveaux personnages : Ed the Ned, par exemple, le chef de la sécurité de la NSA, dans le Maryland. Et Frans Balder, un professeur suédois spécialisé dans l'intelligence artificielle qui vient de rentrer au pays après plusieurs années passées dans la Silicon Valley, et Gabrielle Grane, la jeune femme futée issue d'un milieu bourgeois qui travaille dans les services de sécurité suédois. Millénium 4, Ce qui ne me tue pas, sortira simultanément le 27 août dans 25 pays. A ce jour, plus de quarante éditeurs internationaux en ont acquis les droits. Les ayant-droits de Stieg Larsson reverseront leurs royalties sur ce livre à Expo, la revue fondée par Stieg Larsson.