Le Centre Pompidou rend hommage à l'immense artiste américaine, Georgia O'Keeffe (1887–1986). À ses débuts de jeune peintre, elle cherche sa voie, jusqu'à la première révélation : Amarillo, Texas. De 1912 à 1918, elle y vit et y enseigne. Comme peu d'autres peintres alors, elle s'engage dans le défi de l'abstraction… Puis, c'est la rencontre avec, celui qui deviendra son époux, le photographe Alfred Stieglitz. L'admiration réciproque de la peintre et du photographe conduit à leur union en 1923. Leur relation défraie la chronique dans les années 1920, avant d'écrire une page de l'histoire artistique des USA. O'Keeffe crée son propre univers artistique, oscillant habilement entre l'abstraction et la figuration. Sa production est foisonnante. Ses tableaux aux formes géométriques, aux lignes courbes souples, sensuelles et colorées frôlent avec l'abstraction. Ces œuvres se lisent tels des « paysages intérieurs », multiples modulations de ses états d'âmes. Beaux Arts Éditions revient sur le destin de cette artiste, qui s'était promis de devenir « la plus américaine des peintres ». Des fleurs aux coquillages, des canyons arides aux lits des rivières, O'Keeffe n'a cessé de traquer les formes qui témoignent « des métamorphoses du vivant et des cycles de la Nature ». Ses œuvres s'imprègnent d'un lyrisme intemporel, simplifiant la forme et les couleurs à l'extrême limite de la figuration.