Cette œuvre est à la fois roman, histoire et poésie. En imaginant les Mémoires d'un grand empereur romain, l'autrice a voulu « refaire du dedans ce que les archéologues du XIXe siècle ont fait du dehors ». Jugeant sans complaisance sa vie d'homme et son œuvre politique, Hadrien n'ignore pas que Rome finira un jour par périr, mais son réalisme romain et son humanisme hérité des Grecs lui font sentir l'importance de penser et de servir jusqu'au bout. « … Je me sentais responsable de la beauté du monde », dit ce héros dont les problèmes sont ceux de l'homme de tous les temps : les dangers mortels qui du dedans et du dehors confrontent les civilisations, la quête d'un accord harmonieux entre le bonheur et la « discipline auguste », entre l'intelligence et la volonté. D'une voix claire et profonde, Stéphane Varupenne incarne l'empereur Hadrien. Il restitue avec justesse les pensées d'un homme au seuil de la vie, sur le monde passé et à venir.