Ils sont deux. L’homme et le petit. Ils marchent sur la route, la peur au ventre. Ils marchent vers le sud, la côte. Ils ne peuvent s’arrêter trop longtemps, les autres sont à l’affût et sont tout sauf bienveillants. Un futur post-apocalyptique d’une noirceur étouffante, l’histoire d’un père et d’un fils, îlot d’humanité dans un monde dévasté. Voilà ce qu’est La Route. Villes de ruines, carcasses de voitures brûlées, ossements épars, champs couverts de poussière. Un homme, vidé, s’accroche à la vie car sans lui le petit serait condamné, un enfant né après une catastrophe dont on ne connaîtra que les conséquences, pour qui le passé n’existe pas, qui n’a connu que ce monde calciné et les rares hommes qu’ils rencontrent, les méchants, débris d’humanité, d’une nouvelle humanité de barbarie.