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Année de parution :
2015
L automatisation, liée à l économie des data, va déferler sur tous les secteurs de l économie mondiale. Dans vingt ans, pas un n aura été épargné. Les hommes politiques sont tétanisés par cette transformation imminente, qui va marquer le déclin de l emploi et donc du salariat. Faut-il s en alarmer ? N est-ce pas aussi une vraie bonne nouvelle ? Et si oui, à quelles conditions ?
Dans un dialogue très politique et prospectif avec Ariel Kyrou, Bernard Stiegler s emploie à penser le phénomène qui, nous entraînant dans un déséquilibre toujours plus grand, nous place au pied du mur. La question de la production de valeur et de sa redistribution hors salaire se pose à neuf : c est toute notre économie qui est à reconstruire et c est l occasion d opérer une transition de la société consumériste (la nôtre, celle de la gabegie, de l exploitation et du chômage) vers une société contributive fondée sur un revenu contributif dont le régime des intermittents du spectacle fournit la matrice.
Cela suppose de repenser le travail de fond en comble pour le réinventer comme production de différences redonnant son vrai sens à la richesse. Dans l Anthropocène que domine l entropie, et qui annonce la fin de la planète habitable, le travail réinventé doit annoncer et inaugurer l ère du Néguanthropocène où la néguentropie devient le critère de la valeur au service d une toute autre économie.Bernard Stiegler est philosophe. Il vient de faire paraître La Société automatique, 1. L avenir du travail (Fayard, 2015).
Ariel Kyrou est essayiste, rédacteur en chef du site Culture Mobile. Son dernier livre, écrit avec Mounir Fatmi : Ceci n est pas un blasphème (Dernière Marge/Actes Sud, 2015).
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Année de parution :
2014
Traducteur : José Chatroussat « Quelle journée ! Ce soleil tiède et clair qui dore la gueule des canons, cette odeur de bouquets, le frisson des drapeaux, le murmure de cette révolution qui passe, tranquille et belle comme une rivière bleue& Ô grand Paris ! Patrie de l honneur, cité du salut, bivouac de la Révolution ! Quoi qu il arrive, dussions-nous être à nouveau vaincus et mourir demain, notre génération est consolée. Nous sommes payés de vingt ans de défaites et d angoisses. » (Jules VALLES). De mars à mai 1871, tous les horizons révolutionnaires du XIXe siècle se conjuguent intensément à Paris, ville libre en guerre contre Versailles. La Commune est une révolution unique et utopique, complexe et balbutiante, dans une cité elle-même sans égale, qui a subi les travaux d Haussmann puis le siège prussien. L histoire de la Commune est restée longtemps un défi et des générations d historiens échouèrent à déchiffrer l énigme de cette révolution dans laquelle Marx voyait un « sphinx qui met l entendement à rude épreuve ». Nullement intimidé, l historien britannique Robert Tombs interpelle le sphinx communard pour écrire l histoire la plus complète de cette insurrection souveraine. Interrogeant des évidences qui cessent d être si évidentes, écoutant ce que les communards nous disent, s interposant avec une élégante distance critique entre les faits et leurs interprétations successives, il livre ici une magistrale leçon d histoire, claire, érudite et stimulante. Robert Tombs (né en 1949) est l un des principaux historiens anglo-saxons de la France du XIXe siècle. Il enseigne au Saint-John s College (Cambridge). Avec Jacques Rougerie, il est considéré comme l un des deux éminents spécialistes de la Commune de Paris. Il est l auteur de La Guerre contre Paris, 1871 (Aubier, 1998) et La France et le Royaume-Uni, des ennemis intimes (avec Isabelle Tombs, Armand Colin, 2012).
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Année de parution :
2021
La Commune, objet « chaud », a longtemps divisé les historiens. Elle a eu sa légende noire, sitôt après l'événement, celle de la révolte sauvage des « barbares et bandits ». Elle a aussi eu sa légende rouge : toutes les révolutions et les insurrections socialistes du XXe siècle se sont dites filles de l'insurrection parisienne de 1871. Cette légende a pu se révéler redoutablement déformante mais, à présent, une histoire apaisée de la Commune de Paris est devenue possible. Replacé dans l'ensemble plus large d'une France provinciale, l'événement – ces soixante-treize journées de la révolution parisienne achevée dans une répression sanglante – n'en devient pas pour autant un objet froid.
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