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En 1968, à la fin de la seconde tournée américaine de Soft Machine et du Jimi Hendrix Experience, Robert Wyatt enregistra quatre démos à Hollywood et à New York. Considérés comme perdus deux de ces enregistrements refont surface, quarante-cinq ans plus tard. L'album 68, à la parution pleinement approuvée par son auteur, réunit pour la toute première fois et dans leur intégralité ces quatre perles, esquisses précieuses et fragiles annonçant les rouages à venir de la Machine molle et la carrière solo d'un artiste majeur du courant Canterbury, de la chanson pop et du rock-jazz psychédélique.

Sessions inédites enregistrées pour la BBC en 72 et 74, bande-son d'un film underground de 73, collaborations avec l'ancien comparse de Soft Machine, Hugh Hopper et démo d'une belle composition absente de "Cuckooland".

Transe de papier est d'abord, plus que jamais, un album de Lo'Jo. Une rencontre de sons, de rythmes et d'esprits venus d'un peu partout, de l'Océan Indien, de la chanson française, d'Europe Centrale, du jazz, d'Afrique du Nord, de la musique de chambre et d'où vous voulez. C'est leur nomadisme créole personnel. Une science de l'arrangement des cordes, des instruments acoustiques et quelques effets électroniques, des voix humaines et des rythmes que traverse une vibration chamanique intime, poétique : les éléments épars s'imbriquent ici comme s'ils avaient enfin trouvé leur place. A distance, l'album accueille un ami rare et fidèle, Robert Wyatt. Il a officiellement arrêté la musique, mais a enregistré le texte de Kiosco pour Lo'Jo. Sa voix douce est une des petites flammes qui rendent cet album précieux.