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La grande majorité des scènes du film sont plans des peintures murales dans Los Angeles, souvent avec des peintres et des modèles des murales situés en face de les murales comment tableaux artistiques. Le film alterne entre une narration d'Agnès Varda et des commentaires des peintres et aussi des commentaires des gens qui vivent dans les quartiers où se déroule le film.
Le film se concentre particulièrement sur les peintres chicanos, mais sont inclus aussi peintres d'origines autres. Le film médite sur le rôle de la violence de l’État, ainsi comment affecte-t-elle les communautés où les murales sont situées autant comment affecte-t-elle les murales elles-mêmes.
Le titre du film est-un jeu des mots : en anglais « murmurs » veux dire « murmures », et Varda suggère dans le film que les murs murmurent entre-leur avec ses murales.
Attention le film n'est disponible qu'en Version Originale.
Des vieilles femmes au visage creusé par le sel (nous sommes dans un pays de marais salants) racontent des bribes de leur vie d'autrefois, passée le plus souvent en l'absence de leur mari parti à la pêche. D'autres femmes, plus jeunes, qui parfois exercent une profession indépendante, parlent du choc de la mort soudaine et de leur rêve familial brisé. Si toutes ne portent pas le deuil de la même manière, chacune n'en partage pas moins des sentiments communs qui sont suggérés ici avec beaucoup de pudeur : la solitude qui vous assaille le soir, le manque d'une présence charnelle, la place où dormir dans le grand lit...
Les questions d'Agnès Varda, directes et subtiles, appellent des réponses franches, et son approche respectueuse de l'existence permet à la parole des unes et des autres de se déployer comme dans une douce conversation entre voisines. Visages et mains filmés en gros plans, amples paysages et objets familiers (les meubles de la maison, les photos du bonheur) composent autant de tableaux auxquels donnent sens des récits toujours émouvants, profonds et justes. Avec l'art de l'écoute et de la retenue qui la caractérise, Agnès Varda arrive une fois de plus à saisir la part sensible de la vie intime.
Agnès Varda a donné sa première "Leçon de cinéma" en 2000, au Festival de Cannes. Depuis, beaucoup d’autres ont suivi. Ici, elle s'adresse à un public jeune, avec le désir évident de transmettre sa "cinécriture" (écriture cinématographique). Englobant sa carrière de cinéaste, de photographe et d'artiste, cette "causerie" s'enrichit d'extraits de films ou de séquences inventives illustrant le propos. Pour expliciter un travelling de Sans toit ni loi, Agnès se propulse par exemple dans le décor rural du film, juchée, avec la caméra, sur des rails, et bientôt rejointe par Sandrine Bonnaire. Elles évoquent ensemble le rôle, marquant, de Mona la vagabonde, rude héroïne que l'actrice a nourrie de sa propre révolte et de ses vraies ampoules aux mains ! Comme en témoignent les Cabanes de cinéma tapissées de pellicules en 35 mm – réconfortant acte de recyclage après l'avènement du digital –, cette amoureuse de la peinture trouve toujours l'équation visuelle pour traduire ses intentions, son rapport au réel et ses rencontres.
Ouvrant en conteuse aguerrie les portes de son univers, dame Agnès livre, en filigrane, l'émouvant autoportrait d'une cinéaste de 90 ans, à la fantaisie teintée de mélancolie, toujours gourmande des autres et de ce qu'ils ont à raconter.
Promenade autour des châteaux de la Loire montrés par ordre chronologique (de construction) avec des commentaires incluant des poèmes du XVIème siècle et des réflexions de jardiniers.
« Plus je vois ce court-métrage d’Agnès Varda, plus je l’aime. À Cannes, il fut acclamé par le public et c’est justice. On y trouve fantaisie, goût, intelligence, intuition et sensibilité, cinq vertus dont aucune ne devrait jamais faire défaut dans les films. Agnès Varda s’amuse en tournant ses films, afin que nous puissions nous amuser en les voyant. » F. Truffaut, Les Cahiers du Cinéma