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"De l'Opéra de Buenos Aires aux scènes européennes où elles ont fait chanter leur violoncelle et leur clarinette, Las Hermanas Caronni se sont affranchies peu à peu de l'académisme de leur formation classique pour se jeter dans le maelstrom musical d'aujourd'hui. Argentines de naissance et italiennes, russes et suisses d'ascendance, elles ont parcouru le monde avant de s'installer en France à la fin des années 90 où elles ont formé leur duo. Au fil de leurs albums, elles ont à chaque fois intégré de nouvelles influences qui enrichissent leur répertoire et une rencontre avec Erik Truffaz aura suffi pour convaincre le trompettiste de se joindre à elles, les deux jumelles faisant un pas de plus vers le jazz avec lequel elles ont toujours voulu flirter. Entre la beauté grave de la clarinette basse de Gianna et le violoncelle caméléon de Laura, les compositions des deux soeurs, souvent inspirées de pièces classiques ou contemporaines, les emmènent vers de nouveaux territoires, même si l'âme de la milonga rôde encore entre les notes. Un éclectisme qui ne renie rien de leurs origines mais qui confesse un appétit musical immense." (Philippe Vincent)

1980, dans le sud de l'Iran. Les habitants d'Abadan résistent au siège des Irakiens. Il y a là Omid, 14 ans, qui a décidé de rester sur place chez son grand-père, en attendant le retour de son grand frère du front. Mais comment résister en temps de guerre sans prendre les armes ? Omid découvre alors un bateau abandonné dans le port d'Abadan. Aurait-il enfin trouvé le moyen de sauver ceux qu'il aime ?

Une nouvelle génération d'artistes se réapproprie les standards magnifiés par Chet Baker. Ils se sont entourés des 4 trompettistes de jazz les plus influents de la scène française (Stephane Belmondo, Erik Truffaz, Airelles Besson, Luca Aquino). Réalisé par Clément Ducol (avec les musiciens Bojan Z (piano), Cyril Atef (batterie), Christophe Minck (basse) et Pierre-François Dufour (batterie et violoncelle), déjà aux commandes d'Autour de Nina, dédié l'an passé à la grande prêtresse de la soul et du blues, Nina Simone, cet album est constellé de temps forts, singuliers, comme si tout ce qu'avait touché celui que l'on reconnaît à l'évocation de son simple prénom, Chet, restait avant tout dans l'inconscient collectif synonyme d'un expressionnisme écorché, de failles en brisures, à fleur de peau. Un album à l'image de son inspirateur, où l'essentiel est au centre du jeu, une émotion prégnante, dénominateur commun de ces dix moments choisis.

Créé en 2008 par une bande d'étudiants de l'Université américaine de Beyrouth, Mashrou'Leila est devenu en quelques années le symbole, au Liban mais aussi dans l'ensemble du Moyen-Orient, d'une jeunesse créative, engagée et totalement décomplexée. Pour Mashrou'Leila, aucun sujet n'est tabou : sexualité, mariage, homosexualité, satire sociale et politique alors que dans la chanson classique arabe ces sujets ne sont jamais abordés. Mais le groupe doit aussi son succès à une démarche très participative car ils ont financé ce nouvel album Raasük en partie grâce à un système de crowdfounding. Raasük, le troisième album du quintet est une bombe indie-pop orientale, chanté en langue arabe par son charismatique leader et parolier Hamed Sinno. Mashrou'Leila est à l'avant-garde d'un mouvement "underground" et est devenu l'incubateur, depuis les révolutions arabes, des identités et des revendications pour un monde plus libre et plus ouvert.