De jeunes écrivains dressent un bilan très négatif des vingt-cinq années qui ont suivi l'effondrement de l'URSS. Ils se font les porte-voix du peuple russe, anéanti par les effets dévastateurs du capitalisme oligarchique, et revendiquent le droit de penser autrement le passé soviétique, de reconstituer leur patrimoine culturel, moral et politique, sans égard pour les tabous idéologiques imposés par l'Occident. Prilepine, Sadoulaev, Sentchine, Chargounov se disent de gauche et se réclament d'Edouard Limonov et du national-bolchevisme. Ennemis du pouvoir poutinien, ils sont maltraités par les médias libéraux russes et ignorés des médias occidentaux, incapables de décrypter la signification d'un mouvement politico-culturel majeur.