Reginald Jeeves, beaucoup plus connu sous le nom de Jeeves, est un personnage de fiction qui intervient régulièrement dans les romans de P.G. Wodehouse.
Jeeves n'est pas un majordome, c'est un valet de chambre, ce que les britanniques nomment plaisamment le « gentleman personnel du gentleman ». Dans la plus grande partie des ?uvres où il est présent, Jeeves est au service de Bertram Wooster, plus connu sous le diminutif de Bertie. La plus grande partie de l'intrigue de ces ?uvres repose sur le schéma suivant :
* Bertie ou l'un de ses amis se trouve dans une situation impossiblement compliquée
* Bertie, en tentant lui-même de s'en sortir, aggrave encore les choses
* après moult péripéties, Jeeves résout le problème, généralement en humiliant légèrement Bertie au passage.
Il apparaît pour la première fois dans une nouvelle, « Extricating young Gussie » (1917). Il figure également dans le dernier roman de Wodehouse, Aunts aren't gentlemen (Pas de pitié pour les neveux, 1974). Wodehouse affirme avoir créé Jeeves sur le patron d'un butler réel, qui serait venu à son secours, comme dans ses romans Jeeves le fait pour Bertie.
Le narrateur, Bertie Wooster, est un égocentrique qui ne sait à peu près rien sur la vie privée de Jeeves. Le lecteur apprend qu'il a été éduqué de manière privée, que son prénom est Reginald, et qu'il part tous les étés pêcher la crevette sur le littoral anglais. Doué d'une grande culture, il cite fréquemment les classiques, particulièrement Shakespeare (qu'il appelle simplement « Le Poète »), mais aussi les romantiques comme Coleridge, Lord Byron ou Keats. Son délassement favori est la lecture de Spinoza[1]. On sait qu'il n'aime pas Nietzsche[2]. Les plans grâce auxquels il tire Bertie ou ses amis d'affaires sont, de son propre aveu, fondés sur « la psychologie de l'individu », et il attribue son agilité mentale à la consommation de poisson, riche en phosphore. Il est membre du club Junior Ganymede.
Un des ressorts comiques des romans s'articule sur les conflits qui opposent régulièrement Jeeves, aux goûts conservateurs, et Bertie Wooster à propos des tenues vestimentaires flamboyantes que préfère ce dernier.
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