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Vingt-quatre ans après l'explosion du réacteur n° 4, le 26 avril 1986, la "zone interdite" instaurée dans un rayon d'une trentaine de kilomètres autour de la centrale nucléaire offre la vision idyllique et paradoxale d'une nature préservée des ravages de la civilisation.
Ce territoire où les radionucléides se sont dispersés irrégulièrement, avec l'explosion et l'incendie qui a suivi, est aussi devenu un vaste laboratoire à ciel ouvert, où les scientifiques étudient sur le long terme, en situation réelle, les effets de la radioactivité de faible dose sur les organismes vivants.
Pourquoi certains oiseaux meurent-ils prématurément, pourquoi la croissance des pins est-elle perturbée, alors que mulots ou peupliers semblent en pleine santé ? Les espèces ne sont apparemment pas égales devant ces radiations : les résultats des recherches sont contrastés, troublants, révélant la complexité du monde vivant.Splendeurs radioactivesAujourd'hui, seulement moins de 3 % de la radioactivité initiale subsiste à Tchernobyl. Mais il faudra plus de deux siècles pour que le césium et le strontium rejetés lors de l'explosion et de l'incendie aient perdu toute leur charge radioactive.
Selon l'hypothèse d'un laboratoire américain de génétique, les souris (la quarantième génération depuis la catastrophe) ne seraient pas affectées par ces radionucléides absorbés quotidiennement en doses colossales, parce qu'elles auraient su développer des résistances naturelles sophistiquées. Aucun des chercheurs interrogés ici ne se risque pourtant à tirer des conclusions générales sur cette énigme écologique. Partageant avec le spectateur leurs expériences et leurs questions, mais aussi leur émerveillement devant la nature, ces scientifiques nous ouvrent les chemins d'un territoire unique au monde. D'un printemps luxuriant jusqu'au cœur de l'hiver, les images splendides de Luc Riolon, tournées sur une année, en proclament le passionnant mystère.
Dans sa version japonaise, le hip-hop se révèle sous sa forme la plus frontale, brute, sans dramaturgie, face public : aujourd’hui, les meilleurs danseurs du genre viennent du pays du soleil levant. Nouveaux gestes, virtuosité inouïe et références puisées dans les années 1980, mais aussi du côté des comédies musicales des années 1930 et 1940 : le hip-hop japonais s’impose comme une véritable encyclopédie du mouvement, mené par un sens de l’unisson époustouflant.
Filmés en 2012 à la Biennale de la Danse de Lyon, trois groupes se succèdent, avant de s’affronter pour un défi final free style : Mortal Combat (du breakdance issu de l’univers manga), Repoll:FX (dans un style 80s inspiré de la musique funk-soul et du swag de Cab Calloway), Former Aktion (performeurs pratiquant le popping, qui se danse debout, sur le modèle de l’electric boogaloo).
Si l’évolution résulte d’un long passé, la nature et les animaux continuent de s’adapter. En Russie, des biologistes ont noté que le comportement de certains chiens errants les ramenait à leurs origines sauvages, notamment en périphérie des grandes villes ou aux frontières de la taïga. Plus on s’éloigne des centres urbains, plus les chiens ressemblent à des loups. Au cœur des villes, au contraire, ils semblent décrypter les codes des hommes pour survivre.