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Le cinéaste cambodgien, survivant des massacres des années 1975-1979, fait le récit de son adolescence à Phnom Penh pendant le règne des Khmers rouges. Il raconte les violences subies ou dont il fut témoin notamment dans les camps, et parcourt les centaines d'heures d'entretiens qu'il eut avec Duch, responsable du centre de torture S21. Prix Aujourd'hui 2012, prix essai France-Télévisions 2012.
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"A treize ans, je perds toute ma famille en quelques semaines. Mon grand frère, parti seul à pied vers notre maison de Phnom Penh. Mon beau-frère médecin, exécuté au bord de la route. Mon père, qui décide de ne plus s'alimenter. Ma mère, qui s'allonge à l'hôpital de Mong, dans le lit où vient de mourir une de ses filles. Mes nièces et neveux. Tous emportés par la cruauté et la folie khmères rouges. J'étais sans famille. J'étais sans nom. J'étais sans visage. Ainsi je suis resté vivant, car je n'étais plus rien. » Trente ans après, l'enfant, devenu cinéaste, décide de questionner un des responsables de ce génocide : Duch, qui n'est ni un homme banal ni un démon, mais un organisateur éduqué, un bourreau qui parle, oublie, ment, explique, travaille à sa légende. L'Élimination est le récit de cette confrontation hors du commun. Il a été traduit dans de nombreux pays. Prix Joseph Kessel, Prix Aujourd'hui, Prix essai France Télévisions, Grand prix des lectrices de ELLE, Grand prix SGDL de l'essai.
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Quatre décennies après avoir été déporté par les Khmers rouges avec ma famille dans la province de Battambang, je suis retourné sur les lieux de leur disparition. Nous étions onze en quittant Phnom Penh. Seuls deux d’entre nous ont survécu.
Je voudrais faire un film pour capter l’invisible présence des morts sans sépulture et combattre l’oubli qui empêche leurs âmes errantes de trouver le repos.

 

Après "L’image manquante" (Prix Un certain Regard 2013) et "Exil", Rithy Panh poursuit son travail d’exploration intime et spirituel. S21 ou la machine de mort KR et Le maître des forges de l’enfer analysaient le crime à l’œuvre. Les tombeaux sans noms cherchent une voie de paix. Quand un enfant de treize ans, qui a perdu sous les khmers rouges une grande partie de sa famille, part sur les traces des tombes, de glaise ou d’esprit, que trouve-t-il ? Et surtout, que cherche-t-il ? Des arbres fantomatiques ? Des villages impossibles à reconnaître ? Des témoins effrayés ou mutiques ? Le frôlement d’un frère, d’une sœur, à l’approche de la nuit ?

 

Prix spécial du jury et Bayard de la meilleure photographie, Namur 2018

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Nouveauté
"Mon enfance, je la cherche, comme une image perdue. Ou plutôt, c’est elle qui me réclame. Est-ce parce que j’ai 50 ans ?" Ce passé qui remonte comme une vague trop forte, c’est la vie brisée d’un jeune Cambodgien de 13 ans qui, en quelques mois, sous le régime des Khmers rouges, voit disparaître la plus grande partie des siens et survit en côtoyant quotidiennement la mort et l’horreur dans des camps de travail. Mais c’est aussi le bonheur tranquille anéanti par le génocide, "le monde d’avant, de la musique, de la douceur, de la famille", dont le souvenir n’est pas moins dangereux pour qui l’a irrémédiablement perdu. Ces images qui brûlent dans la mémoire ? le crime de masse, la maison familiale à Phnom Penh ? demeurent à jamais introuvables dans la réalité. Alors le cinéaste narrateur les fait revivre à sa manière. "Avec de la terre et de l’eau, avec les morts, les rizières, avec des mains vivantes, on fait un homme. Il suffit de pas grand-chose. Il suffit de vouloir. Son costume est blanc, sa cravate sombre. Je voudrais le tenir contre moi. C’est mon père…" Par la magie du cinéma, l’épure du commentaire, le talent d’un sculpteur, qui fait naître sous l’œil de la caméra personnages, décors et accessoires de glaise, puis les peint avec minutie, Rithy Panh parvient à évoquer, avec une émotion puissante et toujours contenue, ce qui, pour tant de rescapés, demeure indicible : les souffrances vécues jour après jour, la douleur du survivant, l’amour pour ceux qu’on a perdus. Contrepoint des images de propagande filmées par le régime, ses minuscules poupées d’argile, animées d’une étonnante humanité, restituent toute l’inhumanité des quatre années de terreur khmère rouge. POÉSIE Dans la vingtaine de films, documentaires et fictions, qu’il a réalisés avant L’image manquante, et dont la plupart, directement ou pas, évoquent le génocide et ses fantômes, jamais Rithy Panh n’avait raconté son histoire ou celle des siens à la première personne du singulier. Mais avec l’écrivain Christophe Bataille, également auteur du commentaire du film, il l’a exposée dans un livre terrible, L’élimination, paru en 2012 chez Grasset. Il y explique comment sa longue confrontation avec Duch, le directeur du centre d’extermination S21, l’a replongé dans les gouffres du passé, l’obligeant à regarder en face sa propre tragédie pour en faire le récit. L’inlassable enquêteur qui, depuis vingt-cinq ans, traque la vérité du régime khmer rouge, a ainsi le courage de retourner la caméra vers lui. Avec pudeur, humour, et la déchirante poésie de ses reconstitutions d’argile, il offre en partage au spectateur sa fragilité d’homme, conjurant le silence et l’oubli que les bourreaux de tous les temps s’efforcent d’imposer derrière eux.
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Un panorama de la cruauté humaine, dans un conte fantasmé où les animaux prennent le pouvoir. Par son petit théâtre de figurines, Rithy Panh raconte l’homme, sa soif de feu et de sang ainsi que sa fuite en avant vers la mort de toutes choses.

 

Les animaux ont pris le pouvoir et réduit les hommes en esclavage. À l’aide de la technologie des vaincus, ils remontent le fil des inventions humaines qui vont de pair avec le mépris de la nature, la soif de pouvoir, l’industrialisation de la mort, la réécriture totalitariste du réel. Ni l’art, ni le langage ne les auront sauvés. Cependant, abreuvés d’images, les vainqueurs cèdent aux mêmes sirènes qui ont précipité les hommes à leur perte : génocide, écocide… L’anthropocène et sa "nuit interminable", gorgée de feu et de sang.


Transe violente
Grâce à des figurines d'argile d’une grande poésie, qu'il avait déjà mises en scène dans L'image manquante, Rithy Panh raconte une fable universelle, vaste et cruelle, vieille comme le monde. Une "façon de vivre et de mourir" guidée par l’ogre de l’idéologie, l’appel constant du pouvoir et le dédain du sang versé. Au fil de ce récit, la réalité implacable du gâchis prend à la gorge, dans une mosaïque surréaliste d’images de meurtres gratuits, de cruauté animale ou d’explosions atomiques. Les visages impassibles des statuettes d’hommes et d’animaux (dotées d’une âme dans la spiritualité cambodgienne) assistent au spectacle. Une transe violente, que seule apaise la possibilité d'une coexistence, l’espoir ténu d’une réinvention. "Après le monde technique et brûlant, il y aura encore la poésie", assure Rithy Panh. Un appel à la raison, par la voix d’un "rêveur naïf", adressé à l'humanité.

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