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Ecrits séparément, sans liaison organique entre eux, ces récits ne s'ordonnèrent qu'après coup, pour le tome III des Oeuvres complètes de 1843, sous l'enseigne de la ville de Pétersbourg.

Comment se concilie avec Dieu, bon et tout-puissant, l'existence du mal; l'homme et son mystère; le rapport de l'homme avec Dieu. On retrouve dans ce classique de la littérature russe, ces thèmes chers à l'auteur.

Vaste méditation sur la mort, cette épopée comique aux relents de cauchemar, construite dans le plus pur style de l'épopée picaresque, nous entraîne avec une virulence de ton parfois diabolique dans un monde où les morts se monnayent et se négocient, quand les vivants eux prennent l'allure de grotesques fantômes.

La maison des morts, c'est le bagne de Sibérie où Dostoïevski a purgé comme condamné politique une peine de quatre années de travaux forcés et de six ans de "service militaire". Mais la maison des morts, c'est aussi le Goulag. La Russie de Dostoïevski est déjà celle de Staline, de Beria, de Vychinsky.